Animal kingdom Vol.9 : Critiques

Alors qu'il rentre de son exil volontaire, accompagné d'une troupe hétérogène d'animaux prêts à se battre contre Giller et ses chimères, Taroza, bien qu'il veuille les protéger, est surpris de voir que tous les animaux de son ancien village se sont préparés au combat et l'attendaient pour le suivre… Désormais ils sont en route vers la tour de Babel gardée par Giller, mais en chemin ils tombent sur Capri et sa troupe de lions… Les amis d'hier sont-ils destinés à s'affronter ?

Le tome s'ouvre donc sur l'affrontement opposant la troupe des lions de Capri à celles hétéroclites de Taroza, un affrontement presque fratricide, tant ce dernier est déchiré par ce qu'il est contraint de faire, sans réaliser que Capri n'a pas vraiment le choix.

Pour l'occasion de nouvelles chimères entrent en scène, toujours plus gigantesques et monstrueuses, mais la horde de Taroza est préparée et bien entraînée. Certains animaux sont plus mis en avant que d'autres, notamment parmi les nouveaux venus qui ont fait leur apparition dans le tome précédent.

S'ensuivent quelques révélations ainsi qu'une agréable surprise : le retour des gorilles ! Taroza les avait laissés en danger, jeune et sans défense, il les retrouve puissants et eux aussi déterminés à se battre ! Ainsi sa horde se renforce encore de manière significative !

Et enfin, ils y sont : la tour de Babel ! L'auteur reprend ainsi le mythe biblique qui serait à l'origine de la séparation des hommes via le fait qu'ils n'arrivent plus à communiquer ensemble...c'est donc ce symbole qu'il va falloir traverser pour tenter de pacifier le monde animal en rétablissant un langage commun.

Bien évidemment les choses ne seront pas simples : à chaque étage son gardien, à savoir une chimère destructrice et gigantesque.

Bien entendu, à première vue cela semble terriblement cliché, mais Makoto Raiku étant un génie, il ne tombe pas dans la facilité et jongle à merveille avec les codes du genre, il les détourne tout en les utilisant intelligemment pour nous éviter une linéarité attendue.

Quelle n'est pas notre surprise, ainsi que celle des protagonistes, lorsque ces derniers pénètrent enfin dans la tour ! Raiku ne nous épargne rien, et chamboule son récit à chaque tome, rien n'étant prévisible, et personne n'aurait pu deviner à la lecture du premier tome que nous en serions là aujourd'hui.

Et une nouvelle fois un drame se produit, et même si ce coup ci on s'y était préparé, qu'il reste moins violent psychologiquement que celui du tome précédent, il reste incroyablement bien mit en scène et donc particulièrement touchant.

L'auteur ne cesse de nous surprendre avec cette série, toujours plus bluffante et toujours plus forte… Il faudrait vraiment que Ki-oon la sorte de sa collection « Kids », qui non seulement ne correspond pas au contenu de la série, mais qui en plus ne lui rend pas service !