Angolmois Vol.4 - Actualité manga
Angolmois Vol.4 - Manga

Angolmois Vol.4 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Août 2020

Chronique 2 :

L'armée de Tsushima a contre-attaqué face à l'invasion mongole via un assaut nocturne sur la plage de Sasu. La bataille fut ardente, mais les forces menées par Yajirô et Jinzaburô parviennent à battre en retraite en traversant les collines de l'île. Mais c'est une mauvaise surprise qui les attend dans leur escapade : La capitale de l'île est ravagée par les mongols, et la bataille s'apprête à reprendre.

Pas de trêve avec Nanahiko Takagi : A peine la bataille nocturne de la place de Sasu terminée, voilà que l'armée de Tsushima doit traiter avec l'ennemi par les armes, sur d'autres fronts. Encore une fois, l'intensité pointe vite le bout de son nez dans Angolmois, et celle-ci se révèle globalement efficace. La mangaka n'hésite pas à sacrifier certains personnages, ce qui marque le drame comme l'authenticité de la guerre où être une figure importante ne suffit pas, tout en développant la particularité de son œuvre, à savoir la présence de l'envahisseur mongol. Le récit rentre un tout petit peu plus dans le détail en abordant les spécificité de l'ennemi et en les exploitant de manière à nouer une dimension tactique au sein de l'histoire. Des petits développements intéressants donc, mais surtout efficace dans la manière dont ces pans culturels sont utilisés par Jinzaburô, afin de contrer l'adversaire.

Et contre toute attente, la suite de ce quatrième volume nous offre un flashback centré sur le passé de vassal de Jinzaburô, un segment qui développe le protagoniste jusqu'à sa situation actuelle tout en traitant le Japon d'époque sur le plan politique. A ce titre, on est ravis de voir que l'autrice ne cède pas en éloges sur son propre pays : De la même manière que des divisions existent entre les mongols, le Japon était loin d'être une utopie, et des conflits internes subsistaient. Voilà qui donne une dimension supplémentaire au récit, bien que ce passage soit assez succinct, ce qu'on apprécie.

Et dans sa manière d'aborder l'Histoire japonaise, la fin de volume nous dirige vers un nouvel horizon, difficilement devinable pour un lecteur occidental qui n'aurait pas de notions historiques. Une saveur nouvelle se présente à nous, à grand renforts de noms qui ont marqué l’Archipel, et qui pourraient apporter quelques petits bouleversement dans la suite du récit. On constate alors que Nanahiko Takagi ne cède pas à la facilité à base d'une succession de combats contre l'armée mongole, et que différentes optiques sont traitées tour à tour, dans le récit. On espère que celles-ci seront poussées un petit peu plus loin par la suite, car c'est peut-être ce qu'il manque actuellement à Angolmois pour véritablement marquer les esprits.

Alors, la suite du combat de Jinzaburô et de l'armée de Tsushima demeure très prenante, ce parce que le récit jongle assez bien entre affrontements tactiques purs et différentes notions qui viennent développer aussi bien les contextes d'époques, japonais et mongols. On reste curieux de voir ce que nous réserve la suite, notamment parce que les dernières pages abordent le récit sous un angle un poil différent.


Chronique 1 :

Au prix de la vie du souverain Sukekuni Sô et de son fils héritier Umajirô, l'armée de l'île de Tsushima a pu temporairement échapper aux envahisseurs mongols sur la plage de Sasu, non sans donner avant la fuite un raid nocturne orchestré par Jinzaburô. Après avoir repoussé le chef ennemi Fuheng Liu, les "soldats" de l'île ont ensuite entrepris de traverser l'île pour rejoindre la capitale, mais en passant par des chemins escarpés et montagneux qui leur permettraient d'exploiter le terrain en cas d'attaque ennemie. Tout semblait bien se passer, jusqu'à l'arrivée jusqu'à la capitale, où ils ne peuvent que constater, quasiment impuissants, que la base de leur armée a été attaquée, que la cité est en flammes, et que les troupes du général de sang royal Edei Uriyan sont en train de la piller...

C'est sur cette situation à nouveau critique que nous laissions nos héros à la fin du volume précédent, et ici cela donne forcément lieu à de nouveaux moments de tension. Tandis que la princesse Teruhi, toujours aussi fougueuse dans son genre et désireuse de protéger les siens, cherche à garder son sang-froid pour essayer d'abattre d'une flèche le général ennemi, voici que Jinzaburô et les autres décident de passer à l'attaquer pour sauver ce qui peut l'être ! Pour cela, notre héros, continuant de faire ses preuves, pourra compter sur Yajirô Abiru pour protéger ses arrières. Se retrouvant dans le rôle de dirigeant de l'armée de Tsushima, Yajirô est un personnage qui gagne un petit peu plus en intérêt ici, Nanahiko Takagi abordant vite et bien son gain de fiabilité vis-à-vis de ses hommes. Mais dans une série de ce genre, la dureté de la guerre peut très vite se rappeler aux gens de façon brutale et mortelle, et ce volume ne dérogera pas à la règle... Par ailleurs, on appréciera aussi dans ce début de volume l'abord de l'arrivée du canon.

Au bout de ces premières dizaines de pages, le constat est toutefois sans appel: les habitants de Tsushima ont beau lutter, ils se voient de plus en plus dominés par les Mongols, sur tous les fronts. La plage de Sasu est sous contrôle ennemi, la capitale est envahie, nos héros sont poursuivis de toutes parts au risque d'être bientôt acculés... Comment se sortir d'une telle situation, qui plus est sur un territoire insulaire forcément limité ? D'abord dos au mur, Jinzaburô fait à nouveau preuve d'un certain sens de la stratégie en comptant sur une chose: l'hétérogénéité de l'armée mongole, et les mésententes possibles entres différentes factions de cette armée où des problèmes de communication et de vieilles tensions pourraient vite survenir.

Et puisque l'on parle de vieilles tensions difficiles à totalement apaiser, l'occasion est alors idéale pour que Takagi revienne enfin un peu plus en détails sur ce qui a amené Jinzaburô à être exilé, et donc sur son passé à Kamakura, où existaient précisément des manigances jouant sur de vieilles tensions entre clans. Ils 'agit d'un passage très intéressant car, le temps de quelques dizaines de pages, Takagi parvient vite et assez bien à exposer ce qu'a traversé Jinzaburô, son sentiment d'injustice, mais aussi le contexte historique autour Tokimune Hôjô, régent du shogunat de Kamakura. On peut se dire que cet abord historique aurait pu être encore plus développé et immersif, mais dans les faits il reste suffisant pour mieux cerner notre héros, même s'il faudra tout de même avoir au préalable 2-3 petites connaissances sur l'époque pour en profiter pleinement.

Quant à la fin du volume, elle intrigue en amenant une petite atmosphère un peu plus étonnante, dans la mesure où elle exploite une légende autour d'un personnage historique, à savoir Antoku. Les toutes dernières pages ont une allure presque mystique, et on se demande bien où Takagi ira avec ça...

En attendant, Angolmois s'offre un 4e volume intéressant, autant pour les avancées de son conflit entre affrontements, petites stratégies et coups durs, que pour le petit développement de son personnage principal.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs