Angel sanctuary Vol.4 : Critiques

Setsuna, après le choc qui l’a quelque peu remué, s’enfuit dans un autre monde. Le lecteur, un peu déboussolé, devra suivre un jeune homme au cœur meurtri refusant de regarder la réalité en face, prêt à laisser la terre se désagréger sous ses yeux tant que lui est heureux. Mais ce ne serait pas digne d’un héros. Aussi, Setsuna affronte la mort de Sara, et accepte ainsi les changements qui ont lieu sur terre : c’est une de ces morts qui révèle aux hommes leur destin, met la machine en marche et laisse le soin aux autres de sauver le monde. Une mort « utile ». Et, une fois sa situation acceptée, Setsuna se reprend en main et décide de choisir lui même le chemin qu’il empruntera. Bien décidé à aller de l’avant, il passe un accord avec Adam Kadamon pour pouvoir récupérer l’âme de sa bien aimée directement dans les enfers. Ce tome marque donc la découverte d’un autre monde, où les règles ne sont pas les mêmes et où le danger vient de là où on s’y attend le moins. Et, alors qu’on croyait voir encore de nouveaux personnages apparaître, la surprise joue bien son rôle en faisant revenir un visage déjà bien connu … Intéressant, très intéressant de la part de la mangaka, qui a l’art et la manière de réutiliser ses personnages au cours du récit.

Avec toutes ces émotions, on en oublierait presque Sara … Qui est pourtant la base du nouveau but de Setsuna. On se plait juste à suivre son évolution, aux côtés d’un ami improvisé, à travers Hadès. Mis à part cette petite escapade dans le monde des morts, on passe rapidement sur les autres différents protagonistes, afin de ne pas les oublier. Alternant habilement entre les différents univers mis en place par Kaori Yuki, le récit se fraye un chemin, nous emmenant à sa suite sans aucun répit. Typiquement, entre le remue ménage autour de Métatron, la prise de pouvoir de Rochel et la nouvelle condition de Katan, on ne peut qu’attendre des réponses, et vite. Sauf que connaissant la mangaka, on peut toujours attendre. Ce qu’on peut lui reprocher ? Ne pas poser assez de questions proches des lecteurs, qui font d’avantage office de suiveur que de lecteur prenant part à la narration. L’historie est très bien ficelée, mais elle laisse bien loin ceux qui tentent de s’accrocher pour la savourer. Et la traduction parfois un peu surprenante n’arrange pas le degré de facilité de lecture, bien au contraire !

NiDNiM