Angel sanctuary Vol.20 : Critiques

Et c’est la fin, puisqu’il en faut une ! Mais pas de fin bâclée, de fin rapidement amenée et de long épilogue, non. L’auteur va s’attarder en long, en large et en travers sur les explications de dernière minute qui éclairent mine de rien beaucoup de choses et qui rendent le tome, si très complexe, très intéressant. Il faudra un certain temps pour en venir à bout, notamment à cause de la dose très importante de texte qui peuple chaque page, au milieu des superbes mais chargés dessins de Kaori Yuki. On découvre donc les origines d’Alexiel et de Rochel, les aspirations de celui-ci et sa véritable nature. En tant que monstre obsédé par lui-même, à l’esprit dément qui navigue dans le mauvais sens du temps, à la folie prégnante qui augmente avec le temps et malgré la présence de Katan, qui ne suffit plus. Le Créateur monte une grande farce visant à asseoir sa suprématie, à expliquer qu’il contrôle tout et que chaque mouvement est contrôlé. Mais la mangaka est telle que nous la connaissons, bien loin des conclusions facile où le méchant échoue dans les grandes largeurs. Déjà, l’ennemi est presque immatériel, ce qui le rend au dessus de la simple notion de mal. Il est le bien, le mal, la vie et la mort, la folie et la raison, et la dualité avec Adam Kadamon le montre bien ...

On en apprendra également plus sur l’amour en guise de haine qui unit les jumeaux, les raisons d’Alexiel d’avoir adopté ce comportement, mais également les détails sur l’attitude de Lucifer. Bref, tout est expliqué au milieu d’un grand charivari d’actions, de dynamisme et de lutte pour la victoire. Setsuna n’est pas le seul personnage mis en valeur, il n’est d’ailleurs sans doute pas même le plus important du volume. C’est ça qui est bon, malgré une fin somme toute prévisible et un peu facilement précipitée dans le bonheur, le triomphe des bons sentiments que nos héros clament depuis le début comme capables d’affronter la cruauté d’un plan machiavélique appelé destin. A noter que ce dernier tome, grandiose dans sa dimension imaginative, un peu moins concernant la facilité de compréhension et la capacité de concentration des lecteurs, a été édité en deux fois. Il existe alors une couverture, où tous les protagonistes sont représentés, qui appartient à l’édition limitée. Bref, la fin, enfin ! Mais bien traitée, quoique souffrant de quelques défauts et d’un peu trop d’informations en peu de temps ...

NiDNiM