Angel sanctuary Vol.11 : Critiques

Après quelques explications de la part de Bélial, Setsuna dans le corps d’Alexiel vient à la rescousse de Kouraï, afin d’éviter le sacrifice stupide et inconsidéré de celle-ci. On aura par la suite la surprise de voir revenir Arachné, pour notre plus grand plaisir mais également avec un élan de frustration : que les méchants ayant joués le rôle de gentil arrêtent les revirements sous l’empreinte de la morale ou d’un contact bénéfique qui les a transformés, ou bien cela deviendra rapidement lassant … On a l’impression que Kaori Yuki, dès les premières pages, cherche à conclure tout ce beau bazar le plus rapidement possible : et vas y que je te fais intervenir tous les protagonistes partis aux enfers en quelques cases, histoire de vite passer à autre chose … Les suppôts de Lucifer, les gentils, les méchants, tout le monde y va de son refrain afin d’apporter un semblant de conclusion à cette partie si instable. Il est peut être temps, en effet, de tourner la page … Et au moment même où le lecteur peut avoir cette pensée, la mangaka exauce nos désirs et nous ramène auprès du vrai Setsuna, de Sara, du monde céleste, bref, une transition sans aucune préparation ni précaution pour les lecteurs.

Après une bande annonce un peu perturbante et surtout beaucoup trop parlante sur la partie qui arrive, nous voilà enfin de retour au ciel. Commence alors une partie bien plus intéressante que la précédente. Si tout le début du volume était maladroit (dans ses conclusions, l’auteur l’est souvent), la suite s’avère d’une autre trempe ! On introduit le problème par une situation qui met en scène Raziel, dans un recoin du ciel que l’on n’imaginait pas comme cela … C’est la misère humaine et un mode de pensée finalement pas si angélique que ça que l’on découvre. Les êtres ailés se révèlent être finalement capables des pires cruautés, plus encore que les humains. Ce chapitre renferme beaucoup d’émotions simples, et face à la disparition de quelqu’un que l’on ne connaissait que peu, c’est très fortement que l’on ressent le tragique de cette fin. D’autant plus qu’un petit évènement apparemment détaché de l’histoire principale aura très certainement des répercussions sur Raziel … Mais à peine a-t-on le temps de souffler que c’est Zahikel qui est alors mis à l’honneur, par son passé sombre. Un personnage sublime prend alors naissance sous nos yeux. Un caractère complexe et torturé que l'on a hâte d'approfondir. Sestsuna et sa troupe sont quasiment oubliés, tout comme Sara. Et c’est cela qui rend excellente cette deuxième partie de tome. Cependant, tous les héros oubliés reviennent peu à peu et laissent présager d’une certaine action de la part de Setsuna, et d’un peu d’inaction mêlée de sentiments grâce à Sara … A suivre avec intérêt.

NiDNiM