Amour sincère Vol.1 - Actualité manga

Amour sincère Vol.1 : Critiques

Sorenari ni Shinken Nandesu.

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Août 2014

Oosawa est un homme très occupé ! En plus de son travail de cuisiner dans un petit restaurant, ce qui lui prend énormément de temps notamment en soirée, le jeune homme est un père heureux. Il doit élever seul sa petite fille, depuis que la mère de Chizu s’est en allée avec un autre homme. Il l’amène à l’école, va la chercher, l’occupe et lui donne tout son amour. Il n’a donc absolument pas le temps pour l’amour. C’est sa dernière préoccupation, surtout après son échec avec la mère de Chizu. L’amour, c’est pour les faibles. Pour Yoshioka, ce client qui vient régulièrement au restaurant et le drague sans relâche. Mais il n’est pas le seul sur sa liste, et cet homme mystérieux amène souvent bien des hommes manger avec lui, sous le nez d’Oosawa. Ce dernier n’en a rien à faire, et Yoshioka ne l’intéresse que par curiosité intellectuelle. Il n’est pas gay, et ne compte pas le devenir. Il n’envisage même pas d’être en couple pour le moment. Seulement voilà, quand Chizu tombe malade alors que tous les médecins sont partis depuis longtemps, c’est Yoshioka qui lui enlève une épingle du pied en amenant la petite chez un docteur avant de proposer au papa et à sa fille de dormir chez lui, puisqu’il habite à côté du restaurant. Ce sera plus pratique durant la convalescence de sa fille. Oosawa accepte, sans se douter qu’il risque de découvrir un tout autre personnage que celui auquel il pensait avoir à faire. Mais encore une fois, sa fille passe avant tout, notamment quand sa mère veut la reprendre. Que doit-il faire pour le bonheur de Chizu ?


Il est assez rare dans les boy’s love d’observer un personnage papa. Oosawa est très intéressant en ce sens, puisqu’il se dévoue entièrement à son fils en bon père célibataire qu’il est, s’interdisant de penser à toute autre chose. Alors certes, la facilité avec laquelle il envisage l’homosexualité, lui qui en était loin, est un peu rapide et grossière, mais le reste ne l’est pas. Yoshioka met du temps pour l’amadouer, et si Oosawa craque, on comprend bien que c’est parce qu’il est affaibli, seul et profondément fatigué de devoir s’occuper de tout tout seul. Le séjour chez Yoshioka est une oasis, une liberté retrouvée, un appui non négligeable. Les situations sont parfois un peu tirées par les cheveux et pleines de clichés, mais on pardonne facilement ces erreurs narratives au profit d’un récit plein de douceur et de bons sentiments. La relation père fille est très bien amenée, avec une émotion bien dosée qui ne tombe pas dans le ridicule, mais reste touchante. Il est de plus assez rare d’aborder sans trop en faire l’amour et la sexualité d’un père célibataire, leur besoin de soutien et leur remise en question constante quant à l’éducation de leur progéniture. On sent qu’Oosawa cherche à faire ce qui est le mieux pour sa fille, sans penser à ses propres sentiments. Et c’est précisément cela qui fortifie l’histoire, et qui l’amène peu à peu à penser à ce qu’il veut lui, face à Yoshioka. Le héros de l’histoire apprend simplement, peu à peu, à s’occuper de lui-même.


Du côté des dessins, c’est une réussite. L’auteur maîtrise bien ses personnages si bien qu’ils sont beaux et qu’ils possèdent tous un petit quelque chose qui les met en valeur, qui les différencie, qui nous charme. Même si avec ses personnages secondaires on a tendance à peu s’attacher et à s’emmêler les pinceaux ! Toutefois, les visages sont un peu pointu, et les faciès pas toujours très travaillés. Ils ont l’air parfois un peu plats, notamment quand elle insère de l’humour dans ses planches. Mais le plus grand défaut de son style c’est le manque de détails dans les décors, cet aspect un peu vide qui hante les pages. La mise en page n’est pas non plus réellement dynamique, et les plans sont parfois trop restreints. Taifu nous offre une qualité respectable, bien que les pages paraissent un peu trop blanches par moments, davantage du fait du manque de décors qui laisse beaucoup d’espaces blancs que de la faute de l’éditeur. En bref, un premier tome qui ne paye pas de mine, mais qui développe des émotions intéressantes en plus d’être assez touchant par moments. On a hâte de voir si le second tome nous charmera tout autant !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs