All we need is love Vol.3 - Actualité manga

All we need is love Vol.3 : Critiques

Watashi no sekai wo kôsei suru chiri no yô na nanika

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Novembre 2017

Depuis que Sachi a quitté son petit-ami, sa relation avec Ruki n'est pas très claire. Amies très proches, elles ont déjà couché ensemble, et même la déclaration d'amour de Ruki ne suffit pas à entamer une vraie belle relation amoureuse. Connaissant la situation, Remia met s'immisce dans cette relation, ce qui ne sera pas du goût de Ruki...


Avec ce troisième tome, All we need is love tire sa révérence. La série étant essentiellement basée sur le développement des différents personnages et la manière dont chacune des héroïnes vit ses envies d'amour et de sexe, on pouvait s'attendre à tout en guise de conclusion. De manière logique, la mangaka a choisi de revenir vers Ruki, la protagoniste de l'histoire, pour apporter une fin à sa série.


Et c'est un choix légitime. Si du côté de Maasa, Meru et Asuna tout semblait bouclé, la situation de Ruki restait très incertaine : sa relation avec Sachi était évoquée, mais rien ne permettait de croire que les deux jeunes femmes étaient réellement ensemble. Les enjeux de ce tome vont donc les cibler et vu qu'Amano Shuninta aime dépeindre des situations complexes et des destins croisés, rien ne va se faire très facilement, et l'entrée en scène de Remia va évidemment compliquer les choses.


Émotionnellement, ce dernier tome est donc habilement mené. Jusqu'à la toute fin, on redoute le choix définitif de Sachi et l'éventuel fiasco sentimental dont pourrait être victime Ruki, ce qui serait d'autant plus cruel que la jeune femme a enfin accepté l'idée de ressentir un peu d'amour pour quelqu'un. Pourtant, dans ce méli-mélo de sentiments, l'autrice ne va pas trop loin et n'en fait pas des caisses inutilement. Remia reste fidèle à elle-même, détestable d'un côté et farfelue de l'autre dans ses idées de fricoter avec tout le monde, et les dernières évolutions des deux intéressées que sont Ruki et Sachi sont cohérentes. C'est peut-être même cette dernière qui aura le plus progressé tout le long de la série, aussi son ultime prise de conscience semble justifiée et ne ressemble pas à un ultime rebondissement servant à boucler le titre.


Si les autres personnages sont un peu en retrait, on apprécie tout le développement fait autour de Maasa, charismatique, mais bien trop dans l'ombre depuis le début de l’œuvre. La jeune femme, mure, se dévoile ici un peu plus et agit comme le complément idéal au personnage de Meru, assez instable, ce qui l'avait d'ailleurs menée à commettre certaines erreurs dans le tome précédent. Alors, si la mangaka a peut-être donné l'air de traiter ses personnages au cas par cas, un peu selon son bon vouloir, force est de reconnaître qu'il existe une finalité dans chaque développement et, que ce soit dans la joie ou la mélancolie, chacune de ces jeunes femmes a évolué sentimentalement.


Le dernier chapitre, épilogue de la série, va alors dans ce sens. Les héroïnes sont réunies, leurs situations amoureuses étant fixées, sans pour autant être amovibles. L'idée d'achever All you need is love par la conclusion du parcours universitaire de ces demoiselles est d'ailleurs riches de symbolique puisque leur vie amoureuse tumultueuse symbolisait aussi leur passage à l'âge adulte. Justement, les voilà désormais des adultes responsables, chacune ayant maintenant assumé ses choix. En somme, la série d'Amano Shuninta s'est montrée particulièrement maîtrisée dans sa globalité, riche par ses personnages, et forte par les émotions complexes, mais sincères dépeintes. Quel dommage que la série n'ait pas plus fonctionné auprès du lectorat francophone, All we need is love se situant dans le podium des yuri que Taifu a pu éditer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs