Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 06 Mai 2019
La situation part de plus en plus en vrille pour les survivants. Marqué par tout ce qu'il a subi, Kuki est retombé à l'état sauvage et ne semble plus guidé que par une soif de sang, si bien qu'il a même abattu Gamon, alors que celui-ci venait de se souvenir de tout. Triste ironie du sort, quand on sait que Gamon a été tué par le "monstre" qu'il a lui-même créé... De son côté, Ayon n'a pas réussi à surmonter la mort de sa soeur Hayon, si bien que son intérieur est littéralement dévorée par la défunte, et que c'est dans un état proche de la schizophrénie qu'elle s'élance à la poursuite d'Alice, qu'elle est déterminée à abattre. Alice et Kina, quant à elles, s'apprêtent à se séparer de leur guide Moro, l'expert en survie qui les a beaucoup aidées... Mais est-ce vraiment une bonne idée, au vu des dangers qui guettent les deux jeunes filles ?
Les auteurs nous offrent un volume où la folie s'emparent définitivement de certains personnages, en tête desquels Kuki et Ayon... mais est-ce que cette folie est bien représentée ? A vrai dire, pas totalement, car Haro Asô et Takayoshi Kuroda tendent à facilement tomber dans l'exagération et la caricature. Surtout concernant Kuki, qui à force de s'exprimer uniquement en criant son nom devient plus ridicule qu'autre chose. Quant à Ayon, sa double-personnalité est mise en scène sans réelle subtilité, malheureusement.
Restent que ces deux ennemis devenus en partie fous entretiennent d'un bout à l'autre du volume une atmosphère sombre et angoissante, voire étouffante, qui s'accentue encore dans la dernière partie du volume au travers d'un 'duel de snipers" bien pensé par l'auteur au coeur de la forêt, et très tendu tant chaque personnage a conscience que le moindre petit faux pas pourrait signifier sa fin... A ce titre, tout ceci parvient à nous amener avec une certaine intensité à une dernière page laissant sur un bon petit climax.
Mais à côté de ça, il y a d'autres problèmes: c'est un peu long, et on a de plus en plus l'impression que le petit scénario fait du surplace, notamment concernant la fameuse mission, qui est juste évoquée ici et là et qui peine encore et toujours à se préciser juste suffisamment pour entretenir un réel intérêt. On attend toujours plus de cette part du récit... mais à côté de ça, on appréciera que les auteurs cherchent à offrir un rôle à chaque personnage, y compris Mito qui est désireux de se faire pardonne de ce qu'il a fait à Kina.
Les auteurs nous offrent un volume où la folie s'emparent définitivement de certains personnages, en tête desquels Kuki et Ayon... mais est-ce que cette folie est bien représentée ? A vrai dire, pas totalement, car Haro Asô et Takayoshi Kuroda tendent à facilement tomber dans l'exagération et la caricature. Surtout concernant Kuki, qui à force de s'exprimer uniquement en criant son nom devient plus ridicule qu'autre chose. Quant à Ayon, sa double-personnalité est mise en scène sans réelle subtilité, malheureusement.
Restent que ces deux ennemis devenus en partie fous entretiennent d'un bout à l'autre du volume une atmosphère sombre et angoissante, voire étouffante, qui s'accentue encore dans la dernière partie du volume au travers d'un 'duel de snipers" bien pensé par l'auteur au coeur de la forêt, et très tendu tant chaque personnage a conscience que le moindre petit faux pas pourrait signifier sa fin... A ce titre, tout ceci parvient à nous amener avec une certaine intensité à une dernière page laissant sur un bon petit climax.
Mais à côté de ça, il y a d'autres problèmes: c'est un peu long, et on a de plus en plus l'impression que le petit scénario fait du surplace, notamment concernant la fameuse mission, qui est juste évoquée ici et là et qui peine encore et toujours à se préciser juste suffisamment pour entretenir un réel intérêt. On attend toujours plus de cette part du récit... mais à côté de ça, on appréciera que les auteurs cherchent à offrir un rôle à chaque personnage, y compris Mito qui est désireux de se faire pardonne de ce qu'il a fait à Kina.
La tension est toujours palpable, d'autant qu'elle est bien renforcée par les planches assez intenses du dessinateur... mais côté scénario, il serait temps, à désormais trois volumes de sa conclusion, qu'Alice on Border Road prenne son envol.
15/09/2021 