Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Septembre 2009
« Naamasu Sadarumaara Lotis Sotiraan »
Après la mort tragique d’Erik, la petite troupe se relève bravement pour pénétrer au cœur du mal, dans l’antre de Darva afin de sauver Mayura, et accessoirement le monde. Celle-ci semble prête à leur pardonner, à les rejoindre, mais Darva ne voit pas d’un bon œil le revirement de sa proie favorite, qu’il est en train de digérer tranquillement. Vient alors le dernier maaram master, qui s’oppose violemment à Kyo en lui faisant revivre des moments qu’il aurait préférer oublier. Se voyant sombrer peu à peu dans les ténèbres par la voix de son père, le jeune homme ne fait rien pour s’y soustraire et c’est la volonté d’Alice qui lui permettra de réveiller ses compagnons et de sauver son amoureux. Jusqu’ici un peu cliché, le scénario va prendre une nouvelle tournure, plus ridicule encore. Les belles paroles de Kyo ne suffisent pas pour remonter le niveau de la lecture, qui s’embourbe complètement dans cette fin de série. Simultanément, le lecteur aura droit à l’ultime regret de Mayura, à la renaissance de Darva et au courage de l’héroïne, qui ira sauver sa sœur.
Les losts words. Héritage sacré, indispensable pour vaincre le mal à sa source. Il aura fallu un sacrifice (prévisible dans un titre comme celui-ci), une scène calme pour trancher avec la violente bataille (?), quelques mots et voilà que le monde est sauvé par une adolescente porteuses des mots plus forts que tout. C’est après avoir perdu tout le monde qu’Alice parviendra à surmonter l’horreur pour puiser en elle la force et le courage nécessaire afin de sauver l’humanité, sa sœur et l’homme qu’elle aime. Ce dernier tome est rempli de déjà vu, et le ton employé, si tragique, saura amuser le lecteur qui en demande un peu plus. Amusant, un temps seulement. Le « combat » tout au plus est drôle, mais les adieux, les retrouvailles et les « happy end », sont un peu téléphoné et on les sentait venir de loin. Au final, on se demande quelles surprises ce manga a pu apporter dans son scénario. Et la réponse, tranchante, est : aucune. Comme si ce n’était pas suffisant, on continue avec un chapitre inédit qui reprend typiquement les mêmes personnages (physiquement et intellectuellement parlant) ou presque, juste histoire de faire honneur à celle qui est morte (l’est-elle vraiment, au final ? La mort n’est pas une fin, avec Watase …) et permet uniquement à l’auteur d’en rajouter dans les sentiments amoureux … Une fin de série très décevante, tout au plus comique pour qui sait prendre du recul.