Alderamin on the sky Vol.7 - Actualité manga
Alderamin on the sky Vol.7 - Manga

Alderamin on the sky Vol.7 : Critiques

Nejimaki Seirei Senki - Tenkyou no Alderamin

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mars 2019

Chronique 2
  
Au nord de l'Empire de Katjvarna, le conflit contre les rebelles Shinaaks a enfin pu être enrayé, notamment grâce à Ikta. La guerre civile n'est plus, et nos héros accueillent même désormais l'aide de la cheffe des Shinaaks, Dal Nanak, qui s'avère être une vieille connaissance d'Ikta, avec qui il est plus ou moins lié par une ancienne promesse. Mais alors que la situation aurait dû se calmer, un autre problème fait irruption: en prétextant une entorse aux principes religieux, la théocratie d'Aldera trouve enfin le bon moment pour passer à l'action et entamer une invasion de l'Empire ! Ikta et les siens vont devoir réagir rapidement pour étouffer dans l'oeuf cette menace, d'autant que tous comprennent rapidement que derrière Aldera se cachent des manigances de la République de Kioka... Seulement, l'adversaire compte ans ses rangs un fin stratège du nom de Jean Arkinex. Ikta pourra-t-il être à la hauteur face à ce jeune homme ?

Le (déjà) dernier volume de l'adaptation manga d'Alderamin on the Sky commence de façon assez intéressante avec la mise à mal des Shiinaks qui, emmenées par Nanak, ont sous-estimé l'ennemi en contraignant Ikta et les siens à leur venir en aide, quitte à connaître des pertes. Un début de volume qui, en plus d'assez bien faire ressentir la menace que l'ennemi représente, amène une nouvelle avancée dans le lien entre les troupes d'Ikta et celles de Nanak: même si elle ne peut pas encore pardonner totalement à l'Empire ce qui s'est passé, la cheffe des Shinaaks cerne mieux que jamais la dette qu'elle a désormais auprès d'Ikta et de ses compagnons. Mais surtout, ce nouveau conflit permet, vite et plutôt bien, de mettre en exergue toutes les absurdités de cette guerre et les difficiles conditions de soldats pris dans ces absurdités jusqu'à parfois en mourir. Enfin, on y appréciera aussi le petit travail supplémentaire sur Ikta et Yatori, et plus précisément sur la tournure que pourrait prendre leur relation à l'avenir.

Le tout début du tome est donc plutôt bon... mais malheureusement, on le sent bien, dès la préface du mangaka où il avoue regretter de devoir déjà mettre fin à ce manga: cette adaptation est voué à se boucler très vite, et ça ne manque pas: toute la suite de ce dernier tome apparaît tristement rushée. Ce n'est pas nouveau: Taiki Kawakami a parfois eu tendance, a fil des tomes, à aller de plus en plus vite dans son adaptation, sans doute contraint de tenir un certain rythme. Et tout comme dans le tome précédent, le constat est légèrement amer sur ce point. Tout d'abord, même si on cerne les grandes lignes de la menace que représente Aldera, on sent ben qu'il manque beaucoup de détails, que le mangaka est obligé de rester en surface pour enchaîner les événements rapidement, et malheureusement cela se ressent dans l'immersion-même, jusqu'à toucher le personnage de Jean, annoncé comme un rival de choix en termes de stratégie pour Ikta, mais qui finalement voit ici son rôle rapidement évacué un eu vite sans qu'on ait vraiment le temps de réellement voir en pratique le personnage. Il y a pourtant assurément de bonnes choses esquissées dans ce volume, comme les éléments tactiques ou l'exploitation de personnages comme Torway et Matthew sous les ordres d'Ikta, mais tout est décidément expéditif, y compris les dernières pages en forme d'épilogue se déroulant quelques années plus tard.

C'est souvent le jeu avec les adaptations manga servant surtout à promouvoir un manga ou un anime: il n'est pas rare du tout que celles-ci se concluent juste sur une fin d'arc, ce qui peut être plus ou moins frustrant selon la tournure de la conclusion ou tout simplement le fait que les romans ou l'anime d'origine soient disponibles en France ou non, histoire de pouvoir découvrir la suite. Dans le cas d'Alderamin on the Sky, la frustration ne vient pas autant du fait d'avoir juste une fin d'arc, que de l'aspect précipité de la dernière ligne droite. Il suffit de faire le comparatif avec l'anime, qui s'achève au même moment de l'histoire: alors que les tomes 1 à 6 du manga reprenaient les événements des épisodes 1 à 10 de l'anime, ce dernier volume du manga doit à lui seul en couvrir les 3 derniers épisodes.

Qu'on ne s'y trompe pas: dans l'ensemble le manga d'Alderamin on the Sky est sympathique à suivre, surtout dans ses débuts qui bénéficiaient d'un rythme correct. Mais plus les tomes avançaient, plus on sentait de la précipitation, et forcément cela aboutit ici sur une conclusion d'arc pas foncièrement ratée mais assez frustrante.
  
  
Chronique 1
  
Alors que la guerre civile contre les Shinaaks a pris fin et que le peuple s'est rallié aux troupes d'Ikta, la théocratie d'Aldera, appuyée par la république de Kioka, est entrée en conflit avec l'Empire de Katjvarna. Une nouvelle guerre commence alors, tandis qu'Ikta se confronte à un autre stratège de choix dans le camp ennemi...

Avec ce septième tome, l'adaptation manga du light-novel Alderamin on the Sky prend fin. Une conclusion précipitée, on s'en doute, puisque le roman original compte 14 volumes. Et de l'avoeu même de Taiki Kawakami, en préface comme en postface, on sent une certaine amertume d'avoir dû terminer le version manga aussi vite... Un présage pas très positif pour le lecteur qui s'attend à une non fin, avant même d'avoir entamé la lecture de cet opus final.

L'arc amorcé avec la révolte des Shinaaks se termine dans ce 7e opus qui conte la dernière phase de la guerre, avec la bataille contre la théocratie d'Aldera. Une fois encore, tout l'univers géopolitique de l’œuvre se révèle foisonnant, mais cette adaptation manga semble clairement manquer de détails. Difficile alors de cerner toute l'importance des enjeux, et la nature même de ce nouvel ennemi, ce sans doute parce que le mangaka n'a pas eu le luxe de développer à sa manière sa vision du récit original de Bokuto Uno.

Malgré ce léger flou sur le contexte de ce tome, la bataille proposée se révèle globalement plaisante, avec une bonne mise en avant de la stratégie militaire, atout important d'Alderamin on the Sky. Les prouesses d'Ikta en tant que commandant sont donc au cœur du récit, l'idéal pour ce tome final puisqu'on assiste bel et bien à l'évolution du protagoniste, différent du jeune fumiste qu'il était au tout premier tome de la série. Une bataille plaisante à suivre, donc, mais qui souffre aussi de l'impératif du rythme. Tout va très vite, trop vite même à certains instants, tant on ressent clairement l'obligation pour l'auteur d'aller à l'essentiel.

Pourtant, Taiki Kawakami cherch à sauver la forme avec le fond, aussi ce septième tome nous offre un discours intéressant sur la nature même de la guerre et sur la condition du soldat. L'absurdité des conflits armés est bien mise en évidence, avec le peu de temps dont disposait le mangaka, aussi on ne peut ne pas être frustré de ce rythme hâtif, qui empêche sans doute le manga de retranscrire toute la richesse des light novel.

Vient alors la fin du tome et de la série, qui n'est finalement qu'une fin d'arc, avec une brève ouverture sur la suite de l'histoire que nous ne connaitrons peut-être jamais en France. C'était peut-être le choix le plus pertinent de la part de l'auteur afin de ne pas se risquer sur une vraie conclusion expédiée et incohérente. Ça reste frustrant, mais Taiki Kawakami pouvait-il faire mieux ?
La fin si précipitée du manga Alderamin on the Sky est donc bien un gâchis, surtout quand on sait que cette version ne couvre que trois tomes et demi des romans, qui en comptent 14 au total. Si on peut toujours espérer, avec peut-être peu d'optimisme, de voir paraître les romans un jour sur notre territoire, on peut se réconforter concernant l'auteur, au style très efficace et vif, qui dessine actuellement le très bon Moi, quand je me réincarne en slime, publié en français chez Kurokawa. Concernant Alderamin, les lecteurs restant sur leur fin pourront toujours se rabattre sur l'adaptation animée qui est malheureusement, elle aussi, incomplète.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs