Akira Vol.4 : Critiques

Ce volume 4 est un volume charnière entre la fin du cycle où tout le monde veut s’approprier Akira et l’avènement d’Akira devenu empereur de Néo-Tokyo qu’il vient de dévaster en perdant une fois encore le contrôle de son pouvoir.
Otomo a enfin abandonné un récit qui tournait en rond pour, espérons-le, une histoire plus solide. Le cataclysme a chamboulé la hiérarchie des personnages et Tetsuo est bel et bien devenu l’homme fort de la série en profitant de son ascendant sur Akira. Il lui incombe de former une armée de mutants parmi les survivant pour former les défenses de l’empire de Tokyo. Mais Tetsuo qui est de plus en plus sous l’emprise de la drogue et sa rencontre avec lady Miyako va en arriver à une étrange introspection.
De l’exterieur, le gouvernement japonais s’organise pour remettre de l’ordre en envoyant un groupe de militaires et le lieutenant Yamada pour assassiner Akira, celui-ci s’associe avec Ryu, le chef des résistants.
Tetsuo rencontre lady Miyako qui lui raconte la genèse du projet scientifique sur les enfants mutants en attendant que Kanéda et Kay ramènent les 2 autres enfants mutants survivants.
L’action domine toujours mais Otomo commence enfin à percer la personnalité de ses personnages. On est dans ce qui constitue la meilleure partie de l’histoire grâce à un basculement des rôles et un aspect psychologique mieux étudié.
On ne s’ennuie pas mais c’est une lecture très rapide et la relecture est pour ma part un peu décevante après 20 années de mangas. Il reste de ce monument un graphisme fort et à mi chemin entre Japon et Europe qui a fait de cette série une figure de proue de l’invasion du manga chez nous.

néun11septembre