Ai suru Hito Vol.4 - Actualité manga

Ai suru Hito Vol.4 : Critiques

Ai suru Hito

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Septembre 2009

"Je l'aime mais ce n'est pas mon préféré. Ce n'est pas mon numéro un, mais c'est quelqu'un de très important pour moi."

Et voilà le dernier volume de la série la plus poussée de l’auteur, à la fois dans l’humour et dans les thématiques abordées. Ce tome 4 perd toutefois de son intensité par rapport aux précédents : on oublie la dimension de lutte comique entre les deux frères, puisque Sakiko semble ne plus accorder autant d’importance à Natsuo qu’avant. Pour preuve, ils ne couchent même plus ensemble. Après l’avoir utilisé pour son apprentissage, la jeune fille le délaisse un peu, malgré ce qu’elle veut bien dire. D’ailleurs, ce « détail » poussera Natsuo dans les bras d’une autre fille, tentative qui se soldera par un cuisant échec. Le pauvre chevalier servant perd toute dignité dans ce volume, puisqu’il se contente de donner la réplique aux amoureux. Ces derniers, au contraire, s’épanouissent joyeusement. Ainsi, les deux protagonistes principaux apprennent à connaître ce que veut dire la distance, la jalousie et autres grands moments d'une relation ... Puis, d’obstacles en réconciliations, Chifuyu divorce et décide d’épouser Sakiko, qu’un heureux événement semble guetter.

On apprécie, comme à l’ordinaire, les sentiments de Sakiko qui tente de comprendre son entourage. L’indifférence apparente de son professeur, les émotions dont Natsuo est la cible, ses propres considérations vis-à-vis de ce « numéro 2 » … Chifuyu remplit à merveille son rôle de prince charmant un peu timide, et insensible en apparence, et Sakiko conserve son statut de cruche. Cette héroïne est en effet un peu simplette, elle a d’ailleurs été créée pour l’être. Le lecteur ne lui demande qu’une chose : être amoureuse, et avoir du mal à faire son choix. Ce en quoi Sakiko est jusqu’ici la meilleure … L’humour comme la psychologie des protagonistes est ici poussée à son paroxysme, et le trop plein des deux dimensions du style de la mangaka rend ce dernier tome plus lourd à lire. On aurait aimé un peu plus de bruit autour du mariage, ou encore lors de la naissance des enfants de Sakiko. Mais surtout, un sentiment d’inachevé rend le tome un peu frustrant : Natsuo, sur la fin, est complètement oublié. Plutôt que de le voir sourire en compagnie du couple, comme s’il n’oubliait pas ses sentiments, comme si rien n’avait vraiment changé, pourquoi ne l’avoir pas aidé à trouver une autre forme de bonheur ? Car sa joie a quelque chose de non plausible, ce qui laisse le lecteur sur une conclusion : il y a ceux qui réussissent, et les autres. Mais n’était-ce pas ça depuis le début de la série ? Cette fin n’apporte rien de plus, et c’est un peu dommage. En effet, le dernier volume aurait pu être une grande réussite.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs