ARK:Romancer Vol.2 - Actualité manga
ARK:Romancer Vol.2 - Manga

ARK:Romancer Vol.2 : Critiques

ARK:Romancer

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Novembre 2016

Sôji, adolescent jusque là replié sur lui-même, a vu débarquer dans sa vie Ekaterina Brünwald, étrange jeune femme venue de Landmia, un monde parallèle où la paix sociale est maintenue depuis toujours grâce au corona, une énergie spirituelle qui étouffe les sentiments des individus. Mais les réserves de corona s'épuisent, mettant Landmia en danger. Trahissant la patrie qu'elle servait jusque là, Ekaterina a choisi de se rendre sur Terre pour y dénicher d'autres possibilités, essentiellement en cherchant à découvrir l'endlumil, le nom que Landmia donne aux sentiments, et à comprendre la puissance de l'amour... C'est pour ça qu'elle a jeté son dévolu sur Sôji, le garçon qui l'a sauvée et qui, selon elle, renferme de grandes capacités. Entre quiproquos et réelles avancées, la "quête d'amour" d'Ekat avance doucement, mais sûrement, tout en brisant petit à petit la coquille que Sôji avait construite autour de son coeur, lui qui avait toujours estimé que tristesse et regret se mêlent forcément à l'amour. Et tout cela même si le jeune garçon ne fait toujours pas pleinement confiance à cette fille capable par moments d'être très inquiétante.

Quoi qu'il en soit, tous deux n'ont pas vraiment le temps de souffler, car Reyd Caïman, un Ark Processor tueur à gages, prend en otage Yumika l'amie d'enfance de Sôji pour tenter d'assassiner Ekterina afin de récupérer son Ark...

La fin du tome 1 s'achevait sur cet événement tendu qui ici se boucle plutôt vite dans ce deuxième volume, mais qui cristallise assez bien le personnage d'Ekaterina, partagée entre sa découverte des sentiments et son passé inquiétant faisant qu'elle est encore assez froide par instants (par exemple, elle affirme qu'elle n'aurait pas hésité à tuer Yumika si la situation l'avait exigé). Il s'agit là d'un premier vrai combat dans la série qui sert surtout à bien faire comprendre deux éléments qui animeront ensuite le reste du tome : d'un côté Ekaterina doit continuer de s'éveiller à l'amour et aux sentiments pour trouver des solutions aux problèmes de sa patrie, de l'autre des individus malveillants de Landmia ne sont clairement pas enclins à la laisser faire, au point de lui envoyer des assassins...

Deux axes qui vont se développer parallèlement dans ce 2ème tome pour mieux se rejoindre sur la fin.

D'un côté, on voit donc entrer en scène une nouvelle ennemie chargée de neutraliser Ekaterina : Kalinga la Rouge, l'un des 4 Ark Processors sacrés, d'apparence jeune, mais dont on devine toute la force via quelques brefs instants bien clichés (la baston contre les voyous), mais qui font leur job.

Mais c'est bien l'autre axe qui intéresse le plus, à savoir la poursuite de l'ouverture d'Ekaterina aux sentiments, ce qui ici ne va pas passer exclusivement par Sôji. Sommée de trouver un travail par ce dernier, Ekat va, par la force des choses, se retrouver vendeuse de crêpes dans une petite boutique qui va lui permettre de faire connaissance avec nombre de personnes : la grand-mère tenant la boutique et sa petite-fille Shiori, les marchands des alentours et les clients charmés par la gentillesse affichée par notre héroïne... et surtout Yûta, jeune garçon avec qui elle va nouer une certaine amitié et faire une promesse. Concrètement tout ça est assez rapide dans l'évolution d'Ekaterina, et la rencontre de notre héroïne avec Shiori puis Yûta est faite de bonnes grosses ficelles, mais les auteurs parviennent sans mal à dégager l'essentiel : la prise de conscience d'Ekaterina que l'amour peut prendre différentes formes, ce qui ici lui permet clairement d'élargir son horizon.

Tout ceci nous amène de façon plutôt prenante jusqu'à une fin de tome aux enjeux classiques, mais clairs, où Ekat devra faire face à son ennemie en étant portée par sa nouvelle vision des sentiments. Ce n'est pas forcément très recherché, mais les auteurs s'appliquent bien à faire ressortir l'ambivalence des sentiments humains ainsi que les changements d'une héroïne qui est parvenue à se faire attachante.

Il y a pourtant d'autres petites choses à regretter, comme le rôle très succinct de Yumika, ou les concepts de la série (comme celui d'Ark Processor) où les noms se contentent de camoufler quelque chose de finalement très très basique. Mais le fait est que Lim Dall Young et Kim Sohee parviennent à développer un petit divertissement rythmé et limpide, pas du tout déplaisant à suivre !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction