A quoi tu joues, Ayumu ?! Vol.1 - Actualité manga
A quoi tu joues, Ayumu ?! Vol.1 - Manga

A quoi tu joues, Ayumu ?! Vol.1 : Critiques

Soredemo Ayumu wa Yosetekuru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Septembre 2022

Tandis que Quand Takagi me taquine se poursuit toujours en ne faiblissant pas vraiment après déjà 16 tomes parus en France, les éditions nobi nobi nous proposent, en cette période de rentrée des classe, de découvrir l'une des autres séries actuelles du mangaka Sôichirô Yamamoto avec le lancement d'A quoi tu joues, Ayumu ?!, une série qui arrive dans notre langue au meilleur moment possible puisque son adaptation animée est en cours de diffusion en simulcast sur la plateforme Crunchyroll. Lancée au Japon en 2019 dans l'emblématique Weekly Shônen Magazine des éditions Kôdansha sous le nom Soredemo Ayumu wa Yosetekuru, l'oeuvre compte déjà 12 tomes dans son pays d'origine à l'heure où ces lignes sont écrites.

Au programme, une nouvelle tranche de vie scolaire, humoristique et relationnelle, comme les affectionne Yamamoto, mais où l'auteur troque cette fois-ci la période collégienne et les petits jeux taquins de Quand Takagi me taquine contre les années lycéennes et un cercle de shôgi ne comptant que deux membres. Lui, c'est Ayumu Tanaka, un garçon tout juste débutant en shôgi, venant tout juste d'intégrer le cercle, et se voulant extrêmement sérieux... à vrai dire si sérieux qu'il refuse catégoriquement d'avouer ses sentiments à sa camarade tant qu'il n'aura pas réussi à gagner une partie contre elle, même si sa franchise à toute épreuve le pousse à faire plein de compliments à la jeune fille sans la moindre arrière-pensée et avec un air toujours impassible. Et elle, c'est Urushi Yaotome adolescente qui, à force de se prendre les compliments de son camarade, sent bien qu'il est amoureux d'elle et tente alors de lui offrir des ouvertures car lui aussi lui plaît, même si rien n'y fait...

Le concept est donc très simple, avec un duo qui peinent à avancer sentimentalement dans le cadre du cercle de shôgi. Vous ne savez pas ce qu'est le shôgi ? Rassurez-vous, nobi nobi! a pensé à offrir quelques pages de présentation de ce jeu cérébral en fin de tome, en présentant son fonctionnement, ses règles, son système de notation, les déplacements possibles des différentes pièces... Néanmoins, il faut avouer qu'il y aura possiblement une petite pointe de déception en voyant que, pour le moment en tout cas, le jeu de shôgi n'a aucune importance bien concrète dans l'histoire. Le cercle semble surtout servir de cadre où les deux personnages principaux se retrouvent juste à deux, sans qu'il y ait le moindre petit approfondissement sur le jeu en lui-même.

A part ça, l'oeuvre fonctionne sur un schéma très, très simple et semblable à celui de Quand Takagi me taquine, puisque chaque chapitre reste globalement indépendant en présentant à chaque fois une nouvelle petite situation où Urushi se retrouve bien souvent désarmée, embarrassée, rougissante, face à la franchise d'un Ayumu pourtant éternellement impassible et sérieux. Et c'est à peu près tout. Pour le moment, ça fonctionne assez bien: les premières petites situations n'ont aucun mal à se renouveler, les répliques entre les deux personnages fusent efficacement, les diverses réactions et bonne frimousses à la fois mignonnes et rigolotes d'Urushi fonctionnent... mais il faut clairement espérer que l'auteur saura étendre un peu plus sa recette (par exemple en accordant bel et bien un peu plus d'importance au possible élargissement du cercle en vrai club, ou en exploitant un peu plus le sujet du shôgi), d'autant plus que le format très court des chapitres (6-8 pages, pas beaucoup plus) ne laisse pas de grande marche de manoeuvre.

A l'arrivée, la lecture est assez agréable pour le moment car l'expérience de Yamamoto dans le genre est présente, mais il est difficile d'imaginer que la série va pouvoir tenir le rythme sur la longueur en comptant déjà 12 volumes, la brièveté des chapitres ainsi que le concept un peu plus "pauvre" que dans Quand Takagi me taquine n'étant pas là non plus pour rassurer. Dans l'immédiat, contentons-nous donc de profiter de ce début de série plutôt sympathique sans aller cherche bien loin, et croisons les doigts pour que le mangaka parvienne à nous surprendre par la suite.

Cette chronique ayant été faite à partir d'une épreuve numérique, pas d'avis sur l'édition.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs