A Town where you live Vol.26 - Manga

A Town where you live Vol.26 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Janvier 2018

Dans une série qui ne cesse de dégringoler en qualité, cet avant-dernier volume commence sur un premier chapitre à l'image de ce qu'A town where you live a souvent été. Haruto, sans trop comprendre pourquoi, se retrouve soupçonné de manipuler sa copine à sa guise et de fricoter avec d'autres filles... Que cache ce nouveau problème ? On le découvre très vite, ce quiproquo signant le retour de la reine en la matière, Mina, personnage constamment inutile et qui revient ici pour strictement rien puisqu'on pensait son cas déjà réglé depuis un petit moment... Tout se règle en quelques pages, c'est comme si l'auteur s'était senti forcé d'offrir une porte de sortie un peu plus concrète à cette demoiselle, alors qu'on pensait en être déjà débarrassés et qu'elle n'a jamais montré le moindre intérêt dans l'oeuvre... On se dit alors que l'avant-dernier tome de la série commence mal. Et pourtant, après beaucoup trop d'errances, Kouji Seo semble enfin décidé à offrir des choses plus intéressantes, à l'approche de la fin de son oeuvre !


Le regain d'intérêt tourne essentiellement autour de la recherche d'emploi de Haruto. Pendant que Yuzuki réussit ses épreuves pour devenir enseignante, notre héros semble continuer de galérer dans ses entretiens d'embauche, jusqu'à ce que sa bonté naturelle (qui l'a si souvent rendu bonne poire) et son côté franc servent enfin à quelque chose ! Hélas, sa réussite passe par d'autres réalités...


Avec ce tome, c'est la fin des insouciantes années étudiantes pour Haruto, Yuzuki et leurs nombreux camarades, et l'arrivée définitive dans la vie adulte où chacun cherche sa place. Et cela donne lieu à quelques petites scènes un peu poignantes. On aurait aimé plus de travail sur les amis de Haruto et Yuzuki. En revanche, Kouji Seo parvient à dégager un brin d'émotion autour de son couple principal, à l'heure où ils doivent quitter le petit studio où ils ont vécu ensemble et accumulé les souvenirs pendant quelques années, et qu'ils doivent se préparer à une nouvelle épreuve suite à leurs obligations professionnelles.


S'en suit une dernière partie de volume intéressante, car elle met à l'épreuve l'amour de Haruto et de Yuzuki à travers une relation à distance... que l'on attendait quand même un petit peu plus douloureuse dans sa mise en scène. En réalité, Kouji Seo passe assez vite en revue ce problème, peine un peu à faire ressentir pleinement le fait que les deux amoureux se manquent l'un l'autre, essentiellement parce que la notion de temps est assez mal gérée (on ne ressent vraiment pas le fait que nos héros ne se voient pas pendant des mois). Et pourtant, ça fonctionne assez bien, car on sent bien que l'amour que se portent Haruto et Yuzuki ne pourra aucunement se briser simplement à cause de la distance, ce qui donne lieu à quelques moments à la fois naïfs, tendres et bienveillants. On ressent facilement l'harmonie de leur couple. Le travail de Haruto permet également d'interroger un petit peu plus le cas d'Asuka, la si attachante amie que Haruto avait laissée tomber pour Yuzuki et qui peine encore un peu à trouver exactement sa voie. Et le tout s'accompagne aussi de quelques nouveaux visages : si Misaki, la supérieure de Haruto, parvient à être assez intéressante dans son genre, ce n'est malheureusement pas du tout le cas de l'autre nouvelle tête, la collègue Yamazaki, insupportable cliché de nympho qui aimerait faire des gâteries à notre héros à chaque fois qu'ils sont seuls. Bon dieu, pourquoi Seo ne peut-il jamais s'empêcher de balancer ainsi des personnages inutiles et gonflants ?


En somme, derrière cette jaquette hors sujet (pas de scènes d'été entre amis d'enfance au programme, et Akari n'apparaît même pas dans ce tome...), cet avant-dernier volume propose pas mal de maladresses, certaines mauvaises habitudes qui perdurent chez l'auteur, mais aussi un réel regain d'intérêt qui nous laisse même espérer une conclusion valable dans le prochain tome. Espérons !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction