A Town where you live Vol.20 - Actualité manga
A Town where you live Vol.20 - Manga

A Town where you live Vol.20 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Janvier 2016

Entre son arrivée au sein du club de camping, sa confection de petits plats pour Yuzuki, ou le premier chapitre de ce tome où il cuisine tout en cernant l'un des points faibles de Rin, Haruto voit s'amplifier sa passion pour la cuisine ! Et cela tombe bien, car certains événements, notamment autour du choix d'avenir d'Akari, vont le pousser à s"interroger sur ce qu'il veut faire plus tard. Tous ses amis, même Takashi, semblent avoir désormais un objectif précis en tête, et sans doute est-il temps pour lui, à lui aussi, de se décider... Le désir de devenir cuisinier est bel et bien né en lui, mais est-ce une solution envisageable ? Ne rêve-t-il pas un peu trop ? On passera outre la réaction de Takashi (vraiment, quel bon pote celui-là, quasiment à se moquer de son ami... Cessera-t-il d'être lourd et tête à claques un jour ?) pour plutôt retenir le discernement et le soutien de sa chère Yuzuki...

La question de l'avenir, évoquée (trop) brièvement auparavant, devient donc ici un élément qui gagne plus d'importance, et c'est cet aspect qui offre l'essentiel de son intérêt à ce tome. Sur ce point, Kouji Seo parvient à offrir un rendu assez honnête, porté par les interrogations de son héros, mais aussi par ce qui se passe autour de lui : le choix d'avenir d'Akari qui choisit d'arrêter ses études, de déjà entrer dans la vie active et de retourner à Hiroshima, le soutien de Yuzuki, et les retrouvailles de notre héros avec une vieille connaissance culinaire qui devrait sans doute l'aider à progresser.

Tout ça, c'est ce qu'il y a de positif dans ce volume, qui enclenche doucement des évolutions. Mais ce bon point ne suffit pas à sauver totalement un tome où l'auteur, très régulièrement, continue de s'enfoncer dans des choses assez pitoyables et inutiles.
Un premier regret vient du focus beaucoup trop rapide sur le choix d'Akari. Cela aurait pu être un moment fort et assez touchant, mais Seo passe ça très rapidement et a le mauvais goût de conclure la chose sur un comportement bien putassier de cette chère Akari, qui roule une pelle de force à notre héros. Comme ça.
Mais ce n'est que le premier point agaçant de ce tome, qui nous en offre beaucoup d'autres par la suite. Parallèlement à la voix culinaire que souhaite suivre Haruto, le mangaka met en place un autre petit fil rouge : un voyage à Okinawa de notre couple de héros en compagnie de leur voisine Miu, et la façon dont celui-ci s'amorce est... hem, affligeante. Car quand ce n'est pas Miu qui se fait des idées toutes seules, c'est Yuzuki, et au lieu d'un voyage, la demoiselle comprend tout de travers et pense que son copain et sa voisine veulent faire un... plan à trois. V'là la tronche du quiproquo. Une fois celui-ci réglé, "rassurez-vous", il y en aura un autre dès le début du voyage, Miu restant décidément une sacrée incapable en étant le point de départ de nouveaux quiproquos complètement idiots entre nos deux héros, quiproquos nés d'une colère stérile de Yuzuki.
Et parlons-en, de cette colère, car elle en dit long sur la capacité de l'auteur à offrir des comportements incohérents. Sérieusement, Yuzuki pique une crise et se barre pendant trois jours pour ça ? Alors qu'à côté de ça, elle semblait prête à accepter un plan douteux avec Haruto et Miu quelques chapitres avant ? What ? Après Akari en début de tome, c'est au tour de l'héroïne d'agacer. Et que penser de la réaction de Rin quand elle apprend que sa grande soeur a disparu ? Elle semble s'en foutre complètement, et ne trouve rien de mieux que de proposer une "consolation" à Haruto en soulevant son pull. C'est tout à fait logique.
A cela, il faut ajouter les moyens que nos héros dénichent pour financer leur voyage. Le rebondissement lié aux retrouvailles avec Shiho reste intéressant, car il conforte Haruto dans la voie de la cuisine, mais on se demande pourquoi Kouji Seo ne peut s'empêcher de balancer d'énormes coïncidences : comme par hasard, Mana, l'employée de Shiho, est, oh ben ça alors, la petite soeur de quelqu'un que Haruto a rencontré peu de temps alors. Que les choses sont bien faites. Mais côté coïncidence, le coup de fil de Shiori, qui arrive pile au bon moment, n'est pas mal non plus. Et no comment sur le travail qu'elle propose à nos héros, Haruto se retrouvant chargé de prendre en photo sa copine et sa voisine dans des positions scabreuses. Youpi.

C'est dommage, car tout ce qui concerne les interrogations sur le futur de Haruto, on le redit, est plutôt sympathique. Mais entre les coïncidences improbables, l'enchaînement de comportements invraisemblables, ou la lourdeur totale de l'humour et du fan service, il y a de quoi être encore et toujours déçu. Quelque part, la faculté de l'auteur à alterner autant éléments plaisants et passages lourdingues, agaçants et sans intérêt est un exploit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9 20
Note de la rédaction