Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 10 Août 2010
« Comme si un infime décalage entre le temps et l’espace m’avait paralysé… je suis resté figé sur place. »
Kazao, orphelin, vit sur l’île Future. Il n’a pas de but réel, et voue alors son quotidien à Eiko, celle dont il est amoureux depuis bien longtemps. Mais des cauchemars étranges se succèdent, et le moment de quitter l’île pour le monde extérieur est arrivée.
Le secret et la manipulation sont les maîtres mots de l’histoire de ce premier volume. Kazao est telle une marionnette, qu’on dispose à son grès dans un environnement bien choisi. L’ambiance a l’air étrange, et les dessous de l’histoire ne nous sont pas encore dévoilés. Néanmoins, les choses vont vite. Certains secrets sont déjà mis à jour, alors que le scénariste aurait pu nous laisser dans le doute pendant au moins tout le premier tome. L e sérieux a du mal à nous atteindre, à cause d’une pointe d’érotisme mal menée, qui semble même être de trop, à cause de cette Yû trop entreprenante. La jeune fille, qui a un rôle de potiche, a l’air aussi naïve qu’un enfant. Mais on constate dès sa première apparition qu’elle n’en a ni la mentalité, ni le physique. Les mini jupes relevées, au point de voir la petite culotte, vont bon train. On insiste sur la (fausse) gêne de la jeune fille, mais surtout, sur son envie d’attraper sa proie. Kazao, lui qui débarque dans le monde pour la première fois, est totalement perdu. Dans l’île Future, il n’avait pas une personnalité de leader. Le voilà encore plus effacé ici. Peu sûr de lui, il hésite sans cesse, ignorant tout, et s’étonnant de chaque chose qu’il rencontre. Toute cette situation prend une allure grotesque à certains moments : le héros ne se pose aucune question sur son passé, sur l’île où il a vécu jusqu’au jour où l’on décide de l’envoyer dans le monde extérieur. La seule chose qu’il désire, et pour laquelle il essaie d’aller de l’avant, c’est de retrouver son amie Eiko. Malheureusement, ce premier tome est loin d’être une réussite. Le scénario, trop prévisible, devient de plus en plus inintéressant au fil de la lecture. Le personnage de Yû, ridicule, aurait pu être remplacé par une jeune fille qui aurait réellement plus au héros, afin de compliquer davantage la situation pour la suite. La seule surprise se trouve dans les dernières pages, où Kazao réagit d’une façon totalement inattendue. On peut penser que la science fiction rattrapera toutes ces maladresses, sans y croire réellement…