A Fake Affair Vol.2 - Manga

A Fake Affair Vol.2 : Critiques

Gisô Furin

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Septembre 2024

Pendant qu'elle-même, célibataire, se fait passer pour une femme mariée auprès du coréen Jobanhi, Shôko découvre que sa soeur aînée Yôko, femme mariée, se fait passer pour une femme célibataire afin de fricoter avec son jeune amant Fûta. Non seulement c'est un choc pour notre héroïne qui imaginait que sa frangine vivait la parfaite relation de couple avec son époux Kenji, mais en plus elle ne peut s'empêcher de voir comme une ironie en mettant en parallèle leurs relations. Cependant, c'est un problème bien plus concret qui attend la trentenaire célibataire: elle a oublié la bague de mariée de Yôko à Séoul, et celle-ci en a absolument besoin avant la fin de la semaine !

La fin du tome 1 nous laissait notamment sur cet épineux problème qui, forcément, oblige Shôko à devoir retourner en urgence en Corée, initialement dans le seul but de récupérer la bague, sans forcément espérer plus avec Jobanhi puisque celui-ci semble juste vouloir s'amuser avec des femmes mariées. Seulement, en revoyant le jeune coréen, notre héroïne pourra-t-elle étouffer ce qu'elle commence à ressentir, à savoir un sentiment qu'elle a l'impression de n'avoir jamais réellement connu avant ? La réponse est assez bien menée, car tout en nous faisant profiter de quelques nouveaux détails nous plongeant dans la Corée et sa culture (même si, une nouvelle fois, ça reste largement en surface), Akiko Higashimura s'applique assez à mettre en relief la prise de conscience de Shôko au fil des attentions de Jobanhi, et emballe le tout dans une métaphore assez belle autour de la célèbre nouvelle Train de nuit dans la Voie lactée de Kenji Miyazawa.

C'est plutôt dans la suite du volume, à partir du moment du retour au Japon à l'aéroport, que certains détails pourront diviser un peu : des coïncidences un peu grosses et une incohérence (Shôko qui tombe des nues en apprenant que Yôko n'a pas dit à Fûta qu'elle est mariée, alors que notre héroïne semblait pourtant déjà au courant au vu de ce qu'elle pense dès la page 8 ), auxquelles ont peut ajouter la tendance de notre héroïne à être un peu agaçante voire trop focalisée sur elle-même pour prendre conscience de certaines évidence (elle ne se pose vraiment aucune question en voyant le papier s'échappant du sac de Jobanhi et en voyant la tonne de médicaments qu'il prend ? Sérieusement ? ), et tout simplement le sujet de l'adultère qui ne plaira pas à tout le monde (d'autant plus que Yôko semble totalement l'assumer et n'avoir aucun sentiment de culpabilité, y compris en allant fricoter avec Fûta immédiatement après son dîner d'anniversaire de mariage). Cependant, Higashimura interpelle toujours quand elle évoque de façon plus juste certaines choses, comme les futures "obligations de femme mariée" qui commencent à peser sur Yôko, la façon dont Shôko se sent minable, coupable et tourmentée à cause de ses mensonges, ou encore son dégoût envers le fait de devoir jouer un rôle.

Ajoutons à ça le rythme narratif efficace et les petites fantaisies devant beaucoup à Bossette, et on reste alors sur une lecture assez plaisante dans l'ensemble. La mangaka manque parfois de subtilité et certaines facette de son sujet pourront ne pas plaire, mais dans l'ensemble elle entretient très facilement notre curiosité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs