7 milliards d'aiguilles Vol.2 : Critiques

70 Oku no Hari

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Mai 2010

Contactée à maintes reprises par son ami d'enfance Masaya, Hikaru, accompagnée de ses nouvelles amies Saya et Nao, décide de retourner sur l'île de son enfance pour se recueillir sur la tombe de son père. Mais une fois sur place, deux questions l'assaillent, et assaillent en même temps le lecteur: pourquoi Exaether la possède-t-il toujours alors que le Maelström a été éliminé ? Et quelles étaient les véritables circonstances de la mort de son père quand elle était petite ? La réponse à la première question ne tarde pas à arriver: le Maelström n'est pas mort, et revient à la charge après avoir pris possession du corps de Masaya. Et au fil du nouvel affrontement qui se profile, c'est la réponse à la deuxième question qui arrivera...


On aurait pu craindre d'assister à un nouveau combat dans la veine de celui du premier tome, on aurait pu craindre qu'en faisant réapparaître de manière assez facile le Maelström, Nobuaki Tadano tombe dans quelque chose de plus répétitif et sans surprises. C'était mal connaître l'auteur, qui nous offre un contenu inattendu qui se révèle encore meilleur que le premier volume.


Après un début de volume qui introduit posément, avec la relative nonchalance que l'on a déjà pu apprécier dans le premier tome, l'arrivée de Hikaru sur l'île et les interrogations déjà citées plus haut, le Maelström réapparaît et commence à semer le chaos sur l'île, et alors que l'on s'attend à un nouvel affrontement physique, le Maelström dévoile un tout autre objectif, inattendu, et, au passage, en dévoile un peu plus sur ce que sont Exaether et lui. 


Pris de court par l'initiative du Maelström, le lecteur se retrouve plongé, en même temps que Hikaru, dans les tréfonds mêmes de la mémoire de notre héroïne, à la découverte des circonstances de la mort de son père. Et c'est ici que Tadano nous offre une idée de génie: en exploitant les capacités du Maelström, il mélange avec une fluidité exemplaire, pendant une cinquantaine de pages, les révélations du passé à la réalité du présent, ne manquant pas de déstabiliser Hikaru au plus profond d'elle-même, et expliquant le plus naturellement du monde les raisons qui l'avaient poussée à se replier sur elle-même. Pendant tout ce passage, on reste bluffé par l'originalité de la narration du mangaka, et par la profondeur qu'il apporte à la psychologie de son héroïne, d'autant que l'ensemble est toujours servi par un coup de crayon personnel, attachant et jamais vide.


On pourra toujours trouver quelques facilités, mais à côté de toutes les qualités évoquées, elles font très pâle figure, et l'essentiel est là: ce deuxième volume fascine encore plus que le premier, travaille en profondeur Hikaru et la rend encore plus attachante. Désormais, la jeune fille sait qu'elle n'est plus seule et qu'elle peut compter sur ses deux amies, mais aussi sur elle-même, ce que ne manque pas de montrer, de manière symbolique, la toute dernière case du volume. 


Et pour finir en beauté, si l'on se demande à nouveau ce que le mangaka va nous réserver pour la suite, on sait à présent que l'on peut lui vouer une confiance totale, et qu'il saura nous surprendre, ce qui ne manque déjà pas de paraître lors des deux dernières pages de ce tome, qui amènent sur le devant de la scène, et toujours avec le plus grand naturel, un nouveau bouleversement totalement inattendu qui, gageons-le, continuera d'offrir son lot d'originalité à la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs