Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 16 Janvier 2025
Alors que Saruhiko, Kaito et Poussint... hum, Momotarô discutent de choses et d'autres sur l'organisation Tao et sur leur vie commune, ils reçoivent la visite de l'inspecteur Masatoshi Yamagata, neveu de Kagekatsu et chef de la Compagnie du Chien Rouge. Celui-ci a une affaire atroce à leur confier: 18 cadavres humains empilés ont été retrouvés dans la nature comme s'ils avaient été négligemment jetés là, et l'intérieur de leur corps ne fait aucun doute quant à l'identité du coupable: un démon. Reste désormais à retrouver la trace de celui-ci avant qu'il ne récidive, et pour ça nos héros n'ont qu'une seule piste: toutes les victimes étaient inscrites sur la même application de rencontre. Il faut donc parvenir à utiliser cette appli pour remonter jusqu'à son créateur... et pour ça, qui de mieux placé que Kaito, avec sa beauté, son charisme et sa popularité ?
Vous l'aurez donc compris, c'est une affaire assez longue qui démarre dans ce volume, et sa première phase met sur le devant de la scène un Kaito qui va devoir mettre ses talents de beau gosse et de baratineur pour s'infiltrer auprès de nombreux démons sans éveiller les soupçons, afin de potentiellement remonter jusqu'au cerveau derrière cette appli de rencontres propice aux soirées orgiaques et aux meurtres sordides. Et dans l'ensemble, Mochi n'a aucune difficulté à bien nous entraîner dans cette phase d'infiltration où l'on reste bien accrochés aux progressions de Kaito, à ses lentes découvertes et à ses ruses pour tirer les vers du nez de ses interlocuteurs sans se faire démasquer, le tout jusqu'à une fin de tome nous préparant soigneusement à la phase suivante de la mission, qui devrait être plus prenante encore.
Enfin, si cette première phase de la nouvelle affaire occupe l'essentiel du tome, la mangaka n'oublie pas pour autant diverses autres petites choses: la possible décisions de Kagekatsu pour son avenir a de quoi interpelle, le retour des tourments intérieurs de Saruhiko sur son immortalité restent efficacement abordés tant il craint de voir encore les gens auxquels il tient mourir trop vite tandis que lui ne vieillit pas... et, bien sûr, les notes d'humour assez typiques de la série restent régulièrement présentes, notamment quand il faut exploiter l'allure de piaf de Momotarô et la passion de Kaito pour Saruhiko !
Le cocktail de 404 Démons est donc ici plutôt bien dosé, et on attendra avec curiosité la suite de cette affaire.