Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Février 2025
Un mois s'est écoulé depuis que Takuya et Rika ont décidé d'arrêter de faire semblant et de bel et bien se marier. Certes, pour le moment ils vivent toujours chacun de leur côté, mais ils passent toutes leurs soirées ensemble et ne manquent aucune occasion de se partager des choses, y compris autour de la passion de Rika pour la cartographie. Tout un aspect majeur du volume tourne alors autour de ce quotidien qu'ils passent à deux en attendant de franchir les étapes suivantes de leur relation, et constamment une chose se confirme: ils se sentent particulièrement bien en présence l'un(e) de l'autre, et c'est une constatation que Tamiki Wakaki fait très souvent fort bien ressortir; au gré du bonheur que l'on voit sur leur visage, de leurs petites confidences, et des brefs instants introspectifs où on les voit tous les deux, en parallèle, s'observer et faire attention l'un(e) à l'autre.
l'atmosphère générale reste alors, la plupart du temps, pleine d'ondes positives et de tendresse, Rika et Takuya étant décidément très mimis ensemble... Néanmoins, cela ne doit pas faire oublier les autres enjeux, à commencer par la question de leur futur mariage qu'il faut préparer étape par étape, notamment en cherchant des témoins et en l'annonçant aux parents, et celle de leur futur emménagement ensemble puisque cela devra bien arriver à un moment ou à un autre, avec tout ce que cela peut impliquer ! Ces enjeux, importants pour eux, suivent soigneusement leur chemin, tandis que Tamiki Wakaki esquisse soigneusement d'autres choses, entre le besoin qu'a Asako de trouver le prochain responsable de l'agence une fois qu'elle sera partie à Irkoutsk, et de nouveaux développement soignés autour de certains visages secondaires. Et sur ce dernier point, ce sont vraiment Susumu et George qui marquant cette fois-ci: tandis que le premier va devoir sérieusement faire le point sur la tournure désastreuse qu'a prise sa vie de famille avec la demande de divorce de son épouse, ce que l'on apprend sur le deuxième risque fort de remuer un peu son entourage, tant on n'imaginait pas un passé si tragique chez le si insouciant George, cette insouciance cachant alors une sorte de fuite face à des drames qu'il n'est plus possible d'éviter... Et évidemment, tout ça permet encore à l'auteur, en filigranes, d'analyser un peu la question du mariage et de la vie de couple, entre le sentiment d'étouffement et de manque de liberté que : on peut finir par y ressentir, et la manière dont une seule mais importante tragédie peut briser un foyer. La magie du manga étant de ne jamais alourdir son récit: même dans ces cas-là, il sait être touchant sans perdre sa tonalité généralement légère et attachante.
Encore un volume très sympathique, donc, pour 365 Days to the Wedding. Après le tome 5 qui marquait un certain tournant, le mangaka ne précipite rien, et prend toujours autant soin de ses attachants personnages et de ses sujets phares.