20th century boys Vol.15 - Actualité manga
20th century boys Vol.15 - Manga

20th century boys Vol.15 : Critiques

Nijuuseiki Shounen

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Décembre 2009

2015. De grands projets se mettent en place autour de cette date, charnière dans les esprits comme dans cet excellent tome de 20th Century Boys. Toute la première moitié du volume se concentre essentiellement sur la mise au point de l’assassinat du pape, à travers les yeux d’un jeune prêtre, Luciano. En remontant sa piste, on en apprend beaucoup plus sur cette icône papale, bien pratique mais alors dénuée d’humanité et de présence. Chaque personne possède ainsi sa part d’intérêt dans le manga, qui a le mérite de ne jamais se perdre en digressions inutiles par les nombreux flash back qu’il amène pourtant. Les visages secondaires ont ainsi droit à leur histoire, ce qui permet d’une part de ne pas les oublier et se perdre dans le paysage toujours grandissant qu’Urasawa nous offre, et d’autre part de distiller des informations, des détails qui ont toute leur importance, ne serait ce que dans l’intérêt du scénario. Moins de dynamisme, c’est d’avantage une plongée au cœur de ses qualités pour le souvenir que l’auteur nous propose alors. Lier chaque protagoniste dans des tableaux de vie, des récits d’existence, c’est une vraie force scénaristique. Urasawa étonne, plait, et continue de séduire.

Dans la deuxième partie, on assiste à un changement radical de ton. Pourtant, le fil conducteur reste le même. A part les écarts au nom du virus et de la forcé phénoménale d’Ami, qui, même mort, va rendre Manjume conscient de sa petitesse, on reste dans l’optique de l’assassinat du pape. Toute la mise en place de ce drame, durant l’exposition universelle où sont rassemblés des milliers de gens aveuglés et fervents admirateurs, est digne de la réputation de l’auteur. Il nous entraîne dans une chasse à l’homme qui n’a d’autre but que d’affirmer la résistance de la bande à Kenji, et de nous amener peu à peu vers une fin tout à fait bouleversante. Le talent éclate, les surprises aussi. On ne s’y attendait à vrai dire pas forcément : on ne faisait que se demander quelle serait l’évolution naturelle du manga. Et maintenant, on se soucie de la justification de ce bouleversement. Les choses n’ont finalement pas changées. Tout est vain, et il nous tarde de savoir ce que Kanna et ses compagnons vont pouvoir faire face à cette nouvelle menace. Jamais on n’avait ressenti à ce point le pouvoir d’Ami et la force de manipulation et d’anticipation qu’il exerce sur tous à chaque instant. Mais plus que tout le reste, ce sont les deux dernières pages qui laissent coi.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs