20th century boys - Deluxe Vol.4 - Actualité manga
20th century boys - Deluxe Vol.4 - Manga

20th century boys - Deluxe Vol.4 : Critiques

Nijuuseiki Shounen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Janvier 2015

En 2014, le parti de l’amitié est devenu le plus influent au monde. Après le tragique événement du Noël sanglant, Ami fut érigé en sauveur de l’humanité, et la bande à Kenji dénoncée comme un groupe de terroristes que le monde doit haïr. Fort heureusement, certains connaissent la vérité et la transmettent à d’autres tout en se dressant contre Ami. C’est le cas d’Otcho qui parvient à s’échapper du pénitencier de la Luciole des mers aux côtés de Kakuta tandis que Kanna cherche à agir au nom des idéaux de son oncle. Tous se remémorent les événements du 31 décembre 2000…


Le premier arc s’était conclu de la manière la plus frustrante qui soi. L’opposition de la bande à Kenji aux desseins d’Ami s’était en effet soldée par ce qui semble être un échec puisque le héros est porté disparu et Ami encore plus influent qu’il ne l’était déjà. Comment les dernières minutes de l’année 2000 se sont-elles déroulées ? C’est dans la première partie de ce quatrième volume bien épais que nous l’apprenons. Nous quittons alors temporairement le cadre de l’an 2014 pour revenir sur un moment clef du manga d’Urasawa. La première action menée contre Ami se révèle ainsi pleine de surprise et il est difficile de stopper sa lecture tant que le dernier mot ne nous est pas donné. Difficile de s’imaginer que Kenji et les siens auraient pu s’opposer seuls à un robot géant, ce qui ancrait 20th Century Boys dans de la SF, mais le maître du seinen parvient à ancrer son titre dans un certain réalisme, donnant à cette confrontation un certain panache et nous tenant en haleine jusqu’au bout. Ces quelques chapitres sont emplis d’intensité, mais conserve la frustration voulue par Urasawa : Le sort de tous les compagnons de Kenji ne nous est pas clairement dit, de même que l’intrigue continue de jouer avec l’identité d’Ami qui explose de charisme tant le mystère l’entoure.


Ce chapitre crucial clôt, on comprend tout l’enjeu de ce second arc scénaristique : Le monde est manipulé par Ami et celui qui doute n’es qu’un paria qu’il faut soigner de force. C’est dans ce contexte que nombre de personnages, parfois anecdotiques, présentés dans les volumes précédents se mettent progressivement en marche pour lutter contre Ami. C’est d’abord passé par une phase de révélation où la vérité devait être dite, mais l’heure est maintenant à l’action. Et pour le moment, le récit se permet un drôle d’aparté en présentant les déboires d’une lycéenne mêlée aux évènements dans… un parc d’attractions. Voilà donc l’idée originale d’Urasawa pour dépeindre ce monde où les idéaux d’Ami représentent la pensée unique et si le sujet entre en cohérence totale avec le contexte narratif de l’œuvre à l’heure actuelle, on est en droit d’avoir quelques réserves sur la manière de l’auteur d’amener son thème. Après avoir tenu à apporter une sorte de réalisme dans la première partie de son volume, voilà que le célèbre mangaka part dans un récit fantastique en partant du principe que treize années semblent suffisant pour amener des jeux vidéo à réalité augmentée… Ce qui est amusant à l’heure où nous sommes loin d’une telle technologie. Traitement du sujet délicat donc, mais qui ne gâche pas forcément notre plaisir puisqu’à travers Koizumi, lycéenne aussi quelconque que mignonne, on se plonge nous-mêmes dans cette société où la libre pensée n’est pas tolérée. L’intrigue va évidemment plus loin et amène des surprises, comme le retour d’importants personnages qui ont bien évolué, mais aussi une remise sur le tapis du sujet de l’identité d’Ami… Aucune grosse révélation à l’horizon, mais des idées qui ne manquent pas de captiver.


En somme, malgré quelques défauts qui ne sont en fait que le fruit de l’appréciation de chacun par rapport à certains choix d’Urasawa pour traiter ses thèmes, ce quatrième tome de 20th Century reste sur l’excellente impression que nous avons du titre, et dont le scénario s’enrichit et se révèle de plus en plus passionnant tome après tome. Vraiment, si cette édition Deluxe n’est qu’un format double déguisé, elle reste le meilleur moyen de se lancer dans la série pour qui ne la connaîtrait pas. Et il serait en effet dommage de passer à côté d’un thriller fantastique de cette qualité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs