On pourra éprouver une certaine frustration en refermant ce volume qui laisse un goût d'inachevé, à l'image de la quête sans fin que poursuit l'auteur pour affirmer un genre nouveau, au-delà de toutes considérations commerciales.
On aurait aimé suivre le parcours du héros jusqu'à la parution de ses premières histoires longues, mais les événements prennent fin en 1960.
Après une longue ellipse, le manga s'arrête à la date du 9 février 1995, jour du septième anniversaire de la mort d'Osamu Tezuka et année de parution d'Une vie dans les marges. C'est l'occasion pour Tatsumi de rendre hommage au maître et de faire le point sur son parcours personnel.
Compte tenu des onze années passées à l'élaboration de l'œuvre, on laisse volontiers de côté cette frustration. En prenant un peu de recul, l'amertume laisse place au plaisir, celui d'avoir pu lire un manga d'exception. Une vie dans les marges apporte de précieuses pièces à un puzzle encore incomplet en occident. L'évolution du manga après le Seconde Guerre mondiale vue des librairies de prêt, les prémices d'une industrie avec la mainmise de la presse sur les auteurs réputés, la vision des grands noms du gekiga sous un jour différent (presque banal), voici un mince aperçu de ce qu'on pourra trouver dans le titre de Yoshihiro Tatsumi.
Celui-ci se questionne en fin de préface : « Dois-je penser que quelque chose se passe autour du gekiga ? Peut-être ce genre pourra-t-il un jour être largement reconnu dans le monde entier ? »
De VpourViennetta [215 Pts], le 17 Octobre 2011 à 18h40
Suite et fin d'Une vie dans les marges.
On pourra éprouver une certaine frustration en refermant ce volume qui laisse un goût d'inachevé, à l'image de la quête sans fin que poursuit l'auteur pour affirmer un genre nouveau, au-delà de toutes considérations commerciales.
On aurait aimé suivre le parcours du héros jusqu'à la parution de ses premières histoires longues, mais les événements prennent fin en 1960.
Après une longue ellipse, le manga s'arrête à la date du 9 février 1995, jour du septième anniversaire de la mort d'Osamu Tezuka et année de parution d'Une vie dans les marges. C'est l'occasion pour Tatsumi de rendre hommage au maître et de faire le point sur son parcours personnel.
Compte tenu des onze années passées à l'élaboration de l'œuvre, on laisse volontiers de côté cette frustration. En prenant un peu de recul, l'amertume laisse place au plaisir, celui d'avoir pu lire un manga d'exception. Une vie dans les marges apporte de précieuses pièces à un puzzle encore incomplet en occident. L'évolution du manga après le Seconde Guerre mondiale vue des librairies de prêt, les prémices d'une industrie avec la mainmise de la presse sur les auteurs réputés, la vision des grands noms du gekiga sous un jour différent (presque banal), voici un mince aperçu de ce qu'on pourra trouver dans le titre de Yoshihiro Tatsumi.
Celui-ci se questionne en fin de préface : « Dois-je penser que quelque chose se passe autour du gekiga ? Peut-être ce genre pourra-t-il un jour être largement reconnu dans le monde entier ? »
Les fans du genre l'espèrent de tout cœur.