Perce Neige (le) Vol.1 - Actualité manga
Perce Neige (le) Vol.1 - Manga

Avis sur Perce Neige (le) Vol.1

Misu Misô

Einah

De Einah [4313 Pts], le 04 Juin 2023 à 08h38

17/20

Cote édition j'ai pris le coffret et à la différence du commentaire en dessous, la qualité est au rendez vous

Concernant l'histoire, l'auteur a pour moi réussi à m'embarquer. Haruka est une jeune fille calme, sensible et empathique. Elle ne veut pas blesser ses proches et préfère se taire pour parler du harcèlement qu'elle subit en voyant toujours tout de manière optimiste puisque c'est la dernière année de cet école. 
L'auteur dépeind aussi une campagne japonaise en souffrance avec un système éducatif a l'abandon. Le harcèlement même vu est ignoré. Des professeurs inadaptés qui eux même vivent encore le harcèlement. Nous voilà dans un monde noir. Ce que j'ai le plus apprécié est de voir tout ce harcèlement, que l'auteur arrive à nous faire rentranscrire cette souffrance au point tel qu'à la lecture, j'ai commencé à ressentir de la haine pour tous les détracteurs. L'auteur arrive à nous surprendre dans cet enchaînement de haine. Un excellent premier tome. 

Pandora

De Pandora [2491 Pts], le 04 Septembre 2019 à 02h58

14/20

Je vais tout d'abord parler de la qualité de l'édition. C'était la première fois que je lisais un manga des éditions Omaké et je dois avouer avoir été déçue de retrouver plusieurs fautes d'orthographe dans le premier chapitre ainsi qu'un défaut d'impression sur une planche du chapitre zéro. Voilà, je commence par le petit détail qui fâche mais vraiment je ne supporte pas remarquer des fautes dans mes lectures, cela m'horripile.

 

Je passe ensuite au style graphique qui... Passe ou casse ? Personnellement, je ne suis pas très emballée par le coup de crayon de l'auteur, je le trouve un peu grossier, je ne trouve pas les personnages esthétiquement beaux à regarder, les décors sont très simplistes... Cela peut transmettre un côté artistique pour certains mais, pour moi, ce n'est pas assez abouti, je n'accroche pas... Cela dit, même si je n'aime pas le style isolé, je reconnais une certaine harmonie voire symbiose entre l'ambiance surréaliste de l'œuvre et lui.

 

Pourquoi est-ce que je parle de surréalisme pour qualifier un récit de tranche de vie ?

 

En fait, le mangaka pousse tellement loin son œuvre dans les extrêmes que cela en devient surréaliste. Son objectif est ainsi de dénoncer l'absurdité du harcèlement par le biais de toutes ces exagérations.

Haruka se retrouve dans une ville où 90% de la population semble totalement folle... Même son professeur principal est à côté de ses pompes et préfère faire ami-ami avec les harceleurs plutôt que d'agir pour arrêter les brimades. Il n'y a que 10 élèves dans son collège à cause d'un vieillissement de la population. Parmi eux, un seul prend la défense d'Haruka. Tous les autres se révèlent être de gros psychopathes assoiffés de violence et de sang...

 

Après la mort de ses parents, Haruka se transforme en une tueuse en série professionnelle et massacre ses bourreaux les uns après les autres avec une aisance déconcertante. Et puis, chaque assassinat est particulièrement gore et varié. Je ne posterai pas d'images pour éviter de toucher les esprits sensibles et les mineurs (pour la forme quoi) mais entre les membres coupés, les bouches sectionnées, les yeux crevés, les entrailles et les cervelles qui débordent... Il y en a pour tous les goûts. Le gore n'est clairement pas ma tasse de thé mais cela devrait plaire aux amateurs du genre.

 

Mis à part cette impression de Vendredi 13 version collégienne, le message de l'œuvre reste intéressant. La violence appelle la violence. Ce n'est pas parce qu'on se sent mal dans sa peau qu'on se sentira mieux en détruisant la vie d'un autre. Les motivations de quasiment chaque bourreau sont d'ailleurs évoquées et il s'agit presque à chaque fois d'un manque causé par un souci relationnel.

 

La lecture reste assez prenante, ça se lit vite. De plus, pour une fois, on ressent moins de frustration en lisant une série sur le harcèlement. Il faut le reconnaître, la rébellion à ce niveau est rarement effectuée. Combien de fois on n'a pas voulu entrer dans un manga pour donner une correction aux harceleurs ? Ici au moins, pas besoin. La protagoniste s'en sort très bien toute seule... Je pense qu'à sa place, je me vengerais aussi (mais peut-être en moins gore) !


En conclusion, j'ai trouvé ce premier tome sympathique à lire mais pas spécialement incroyable. Sur le thème du harcèlement, je préférais encore The end of the world dans le même style mais en plus réaliste.  L'intrigue tourne un peu trop en film d'horreur pour moi, je ne trouve personnellement pas la partie gore nécessaire même si cela peut marquer des esprits. Étant donné que la série ne comptera que deux tomes, je lirai les suivant pour connaître la fin mais ce n'est pour le moment pas un coup de cœur.

Ryuku

De Ryuku [2749 Pts], le 25 Juin 2019 à 21h28

16/20

Le perce neige : ce manga n’a de beau que la couverture. L’intérieur est rempli de la méchanceté, que dis-je, de la cruauté humaine dans sa forme la plus perfide et infâme.

 

Cette cruauté a pris le visage de collégiens, d’enfants de 14 ans, qui brident, briment et brisent une nouvelle élève sans raison. Comprenez par là que le harcèlement n’a jamais à mes yeux de « justification ». Pousser quelqu’un au malaise jusqu’au ce qu’il le ressente dans sa chair et qu’il en cauchemarde ne peut pas être justifié.

Nozoki, une jeune fille dont la famille s’est retrouvée dans un coin désertique par rapport au travail de son père va le comprendre et le ressentir…

Les traits de dessin du mangaka par les proportions des membres du corps donnent l’impression qu’ils sont tous petits, même le professeur ne se démarque pas assez des élèves. Heureusement, pour le parents et les personnes plus âgées ou plus jeunes, les traits propres à leur tranche d’âge sont plus marqués et permettent de les distinguer aisément. Dans tous les cas, par ce trait particulier, l’atmosphère est parfaitement retranscrite, le malsain, le dégoût, la fureur transpirent des visages.

Des élèves cruels et indifférents, un professeur trop apeuré pour réagir qui en vomit à chaque fois tant elle a peur, un silence de l’enfant qui souffre malgré la sollicitation de ses parents pour qu’elle avoue subir des brimades, jusqu’à ce qu’il soit trop tard…

Le bandeau de ce manga annonce qu’il va traumatiser. Eh bien oui, s’il est entre n’importe quelle main ou entre celles de personnes non averties. Pour ma part, il m’a beaucoup rappelé revenge classroom sur le même thème, que j’avais beaucoup apprécié. Et vous verrez le changement qui s’est opéré en Nozoki par étapes. Elle garde parfois un visage impassible, neutre, froid, vide, à l’image de la neige, même dans les moments les plus affreux.

Cette petite fleur n’a plus de cœur.

jojo81

De jojo81 [7219 Pts], le 25 Juin 2019 à 18h31

15/20

C'est vraiment un très bon exutoire, qui se dévore assez vite. La narration est très bien construite, avec la montée de la violence des harceleurs, qui mène à une explosion libératrice de la mini Lady Snowblood. C'est limité graphiquement, mais le côté cartoon de la violence en fait un excellent défouloir.

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