Avis sur Jojo's bizarre adventure - Saison 7 - Steel Ball Run Vol.20

Voici donc – et enfin – le 100^ème tome de la saga Jojo No Kimyo Na Boken publié en France : il convient de souffler les bougies de ce petit cap.

Bon concrètement, dans cet ouvrage, il y a presque tout ce pourquoi je li précisément du Hirohiko Araki : une créativité folle, des situations barrées, de la tension qui culmine, des planches sublimes, un savoir-faire incroyable, des choses qui n’ont été vues dans aucun autre manga, des situations ultra-complexes, des protagonistes qui vitrifient l’écran… tout le contraire de ce qui envahi actuellement le marché du manga d’aventure/action/fantastique.

Il y a tellement de choses qui ont pu hautement m’interpeller. L’art ancestral de lignage de la rotation du rectangle d’or qui s’articule avec les pouvoirs inter-dimensionnels du Président… le mécanisme du chauffeur encastré dans le miroir… outstanding….la planche de chapitre avec D4C en devanture d’un parterre de multiples Valentine… D’ailleurs, si autrefois Valentine semblait inatteignable, son pouvoir, ici, mute ; à tel point que l’ancien Valentine paraîtrait presque inoffensif ; … l’on se demande vraiment si Jayro et son acolyte vont parvenir à s’en sortir ; on commence sérieusement à craindre pour leur vie.

Depuis le tome 17, il s’agira ainsi du quatrième tome d’affrontement d’affilé afin d’enrayer les intentions de Sieur Valentine ; et c’est de plus en plus passionnant. Il est même probable que cela devienne, pourquoi pas, la plus belle séquence de toute la saga. Ce tome est aussi le troisième ouvrage successif lors duquel nous faisons nos adieux à un protagoniste de premier plan que l’on aura eu le plaisir de suivre à maintes reprises dans cette partie… Décidément, Valentine est implacable…

Et cette couverture, siège d’une Lucie endimanchée de sa robe argentée, collier de perle acéré au bas de la cuisse, sur fond clivant orange-rose… d’un sublime assez sidérant. 

Araki a beau pousser souvent les choses loin, j'ai le sentiment qu'il se surpasse encore dans ce volume complètement... waouh. Il explotie vraiment jusque dans ses denriers retranchement le pouvoir de Valentine, qui est aussi passionnant que redoutable dès lors qu'il se couple aux possibilités offertes par le cadavre, et qu'il se confronte à ce que le mangaka a mis en palce précédemment concernant les pouvoirs de rotation de nos héros. Cette histoire de rectangle d'or a beau être à la base assez tirée par les cheveux, Araki ne le renie aucunement et lui offre encor eune nouvelle portée, qu'il sublime dans sa mise en scène travaillée. Certains angles de vues laissent vraiment sur le cul, de même que le splans sur les visages, et ça a beau s'étirer au point d'être presque frustrant (surtout en fin de tome !), c'est un régal. Du grand Araki, à la fois fluide, original et poussant ses concepts à fond.