Avis sur Jojo's bizarre adventure - Saison 7 - Steel Ball Run Vol.17

Ce tome fut un peu compliqué à aborder pour moi mais en même temps quel génie, j'adore chaque tome de ce manga

Une séquence d’anthologie : une des entrées en scène, d’un antagoniste principal, la plus intelligente et grandiloquente qui soit.

Dans l’angle d’un parc de Philadelphie, à un croisement de rues, Jayro et son acolyte manucuré sont pris en tenaille par le Président Valentine et un de ses hommes, un certain Di S. Co. Jayro se défend de se dernier et, lorsqu’il relèvera la tête, Johnny aura été abattu et Valentine disparu. Le bourreau napolitain mène l’enquête : les personnes du parc décrivent la scène de trois manière intégralement distinctes. L’auteur va ensuite narrer cette scène de crime depuis différents points de vues, d’abord sur référentiel de Wekapipo, puis de Diego. Et, à chaque reprise, sans n’y rien comprendre, les évènements se révèlent, à nouveau, de manière différente ; tout en ayant l’impression que, malgré tout, l’ensemble demeure cohérent : saisissant.

Jamais la prestation d’Araki n’aura été aussi hautement maîtrisée : découpage des planches, mise en scène, dessin artistique : c’est beau, voire sublime. Il franchi manifestement encore un cap.

Dans la saga, il est toujours attendu ce moment où l’antagoniste principal sort de l’ombre, intervenant, en général, vers le tome dix ou onze, ici, à raison de l’évolution du travail d’Araki, ce passage est donc décalé à ce stade du récit en cet ouvrage dix-sept. Comme à l’habitude, la tension et le poids des évènements est à son comble ; peut-être davantage en l’espèce. Valentine fait littéralement froid dans le dos, tant il semble hors de toute portée, au-dessus de chacun. D’ailleurs, le chara-design de celui-ci et de son stand sont assez monstrueux ; probablement, à ce stade, les meilleures conceptions de l’Araki.

En fin d’ouvrage, le lecteur est toujours submergé sans vriament rien n’y comprendre et, au vu des quelques dernières pages, il risque d’y avoir un petit capharnaüm lors du prochain tome. Puis, cette couverture aux lueurs de vert, cette créativité, ces choses que l’on ne voit nulle part ailleurs… Aucun autre auteur n'aurait sans doute pu faire un tel ouvrage. Bref, bluffant. 

Très bon tome. Araki nous laisse dans l'attente quant aux événements du volume précédent, c'en est presque intenable. Pendant ce temps, l'auteur préfère nous livrer un volume où l'on est plongé dans la même incompréhension que les personnages face à des événements très étranges et dangereux, qui laissent deviner toute la puissance du stand ennemi qui se dévoile en fin de volume... Bien joué !