Ghost in the shell est devenu au fil des années une œuvre culte du cyberpunk adapté en de multiples films et séries d'animations. Ces adaptations sont devenues plus connus que l’œuvre originale qui garde une ambiance et une densité unique.
Dans un Japon futuriste où les robots, la technologie et une sorte d'internet avant l'heure sont au centre de tout, nous suivons la major Motoko Kusanagi et ses compagnons au sein de la section 9 de la police spéciale japonaise. Chaque (long) chapitre décris une enquête de la section 9. Le scénario de chaque chapitre est d'une grande densité et l'accumulation des histoires créer une histoire globale très intéressante. Les personnages récurrents comme Aramaki, Batou et Togusa sont attachants et possèdent une vraie personnalité. Conflits politiques, trafics divers, terrorisme, manipulation technologique.. le scénario d'une impressionnante diversité et maîtrisé de bout en bout par un auteur qui a à cœur de créer une univers unique et complexe.
La densité de Ghost in the shell donne le vertige. Entre un scénario toujours complexe mêlant politique, technologie et suspens avec virtuosité et humour, un univers unique et très réaliste de science fiction détaillé avec soin par l'auteur, et une précision scientifique et technologique fascinante (nombre de pages sont accompagnés d'un pavé explicatif de l'auteur). Il peut être difficile d'entrer dans ce manga tant sa lecture est dense mais une fois qu'on est pris dedans, une fascination pour ce monde fascinant opère. On comprends bien pourquoi l'univers décris dans ce manga a été autant décliné ces trente dernières années et a toujours une belle influence sur la sf actuelle.
La série datant du début des années 90, son dessin, la technologie décrite et le contexte politique de l'époque peuvent sembler dater. Pourtant cela donne un cachet tout particulier à la lecture d'autant plus que l'auteur est assez en avance pour l'époque dans ses réflexions ou dans le coté SF de l’œuvre.
Visuellement, Ghost in the shell est un régal pour les yeux. Le trait Shirow Masamune fourmille de détaille, possède une vraie âme. Les scènes d'actions sont fortes et les paysages futuristes fascinant.
Si le dessin accuse parfois ses années, le charme opère encore plus pour les amoureux des mangas des années 90 (on pense à Gunnm, Akira, les œuvres de Satoshi Kon et consorts). On peut juste regretter les errances de Shirow quand il s'agit de dessiner des personnages féminins. Les postures sont parfois lascives et les les vêtements (s'il y a) colle un peu trop aux formes des personnages.
L'excellence de l'édition est a saluer, grand format, papier et reliure de qualité, énormément de pages couleurs, descriptions et textes explicatifs de l'auteur sont présents et traduits.
(Je parle ici du premier tome de l'édition datant de 1991 et voulu par l'auteur).
Ghost in the shell est une lecture fascinante et unique dans le genre du cyberpunk. Doté d'un magnifique dessin, les aventures de Kusanagi et de ses camarades de la section 9 restes longtemps gravé dans la mémoire. J'ai hâte de découvrir et redécouvrir les autres facettes de l'univers de Ghost in the shell.
Des années que, motivée par les adaptations en films et en série issues de l'univers, je souhaite enfin lire ce manga qui en est à l'origine. Cette réédition en perfect edition est une aubaine dont j'ai profité pour combler cette lacune.
Je dois avouer que je suis restée perplexe après quelques chapitres. Le contenu est très dense et complexe, richement documenté par le mangaka, plein de références pointues aux sciences et aux technologies, et surtout couvre nombre de domaines de réflexions qui sont loin de tendre vers le simple divertissement. Ce qui fait de Ghost in the shell une oeuvre très intéressante mais difficile d'accès.
A l'issue d'une première lecture complète du tome qui nécessitait une grande concentration de ma part pour essayer d'en comprendre tout les tenants, les aboutissants et surtout en décrypter la multitude d'informations, j'avoue ne pas avoir tout saisi dans les détails. Mais l'intrigue était là et les réflexions derrières les remarques du mangaka, intéressantes.
Je me suis donc promis de faire une seconde lecture de l'ensemble des chapitres quand mon cerveau aurait digéré le tout afin de ne pas buter sur tous les détails techniques qui m'ont freinée en premier lieu.
La relecture fut bien plus agréable. Certains passages demeurent néanmoins toujours obscurs, mais le fait de m'être familiarisée une première fois avec cet univers très riche m'a permis de vraiment apprécier l'intrigue.
Dans un premier temps nous avons à faire à des histoires courtes et indépendantes les unes des autres mais dans les derniers chapitres nous retrouvons celle qui a servi de base à l'adaptation en film d'animation par Mamoru Oshii en 1995 et qui s'achève sur une fin très ouverte laissant présager une continuité dans les tomes suivants.
Du point de vue graphique, c'est un peu fouillis au départ mais sur les derniers chapitres on constate une grosse évolution. Le chara-design sent bon les années 80 entre la façon de représenter les corps, le style vestimentaire et les super coupes de cheveux, un vrai florilège ! Heureusement on ne sombre pas dans le ringard et Masamune Shirow s'en donne à coeur joie pour représenter de belles femmes aux tenues très échancrées et sexy qu'on croirait échappées tout droit de salles de fitness.
Les pages couleurs qui accompagnent les débuts de chapitre sont vraiment très belles. Avec la représentation des corps féminins, la mise en couleur est probablement l'autre point fort du dessinateur. D'ailleurs, souvent, les mangaka qui accordent autant d'importance à la représentation des personnages ont de grosses lacunes avec les décors mais ce n'est pas le cas de Masamune Shirow. Certes ces derniers ne sont pas travaillés dans toutes les cases mais il prend la peine de bien représenter les mégalopoles futuristes et certains lieux restituent bien l'ambiance grouillante de vie et d'informations, ce qui donne un charme indéniable à la série.
Pour finir, un point un peu déstabilisant est le recours régulier à l'humour. Les adaptations consécutives nous ont habitués à beaucoup de sérieux et voir de temps en temps les personnages se fendre d'un mot pour rire est déroutant au début tant cela nous semble ne pas coller à la personnalité et au caractère que nous leurs connaissions jusque là. Les Tachikoma et leurs interventions débridées ne m'ont pas surprise par contre, j'avais eu tout le loisir de faire leur connaissance dans le jeu vidéo sur PS1 qui leur donnait la part belle.
Une chose est sûre, cette série mérite qu'on s'attarde sur sa suite et j'attends avec impatience le prochain tome auquel j'accorderai probablement le même traitement pour bien l'apprécier.
Ghost in the Shell au cinéma. Bien que le film ne m'intéresse pas (de toute façon, tout ce qui est film, série tv et moi ça fait 1000) le nom m'a piqué à l'oreille, parce que je l'avais déjà entendu. Par contre, où? J'en ai aucune idée mais je me trompais pas, il s'agissait bien d'un manga, et comme par hasard Glénat a sorti une perfect édition de ce manga plus vieux que moi (avec Dragon Ball, Hokuto et Jojo c'est le 4ème manga plus vieux que moi que je lis), au prix horripilant de 15€, 15 euros!! Mais c'est mérité, le travail d'édition est impeccable. C'est vraiment au sommet de ce qui peut se faire là-dessus!!
Mais au niveau complexité aussi il atteint des sommets. J'écrits ce commentaire alors que je n'ai lu que les 7 premiers chapitres. Pourquoi? Parce que je ne compte pas aller plus loin. De tous les mangas que j'ai acheté, c'est le premier dont je ne finis pas la lecture. Non pas que c'était trop complexe (enfin si ...) mais c'est surtout que c'était beaucoup trop long à lire à cause de ces annotations écrits en caractère 8 sur Word qu'il y a partout autour des cases, mais surtout du fait que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers du manga. 7 chapitres, et voilà je ne ressens plus aucune envie. On ne peut pas parler de lassitude, c'est beaucoup trop rapide. Je ne serai pas comment exprimer ce que je ressens sur ce manga, il était pas mauvais à mon avis mais l'auteur l'a pas écrit pour le grand public. Dans tous les cas c'est une lecture qui ne me correspond pas. En tout cas, si un jour je viens à bout de ce tome (qui sait, dans 10 ans?) je reviendrais le noter avec plaisir. En attendant il est juste le deuxième tome auquel je n'attribue pas de note (après le 10 de Dreamland je crois) mais là c'est parce que ce serait ridicule de noter un demi-tome, même sur 350 pages ...
De nolhane [6594 Pts], le 05 Juin 2019 à 22h27
Ghost in the shell est devenu au fil des années une œuvre culte du cyberpunk adapté en de multiples films et séries d'animations. Ces adaptations sont devenues plus connus que l’œuvre originale qui garde une ambiance et une densité unique.
Dans un Japon futuriste où les robots, la technologie et une sorte d'internet avant l'heure sont au centre de tout, nous suivons la major Motoko Kusanagi et ses compagnons au sein de la section 9 de la police spéciale japonaise. Chaque (long) chapitre décris une enquête de la section 9. Le scénario de chaque chapitre est d'une grande densité et l'accumulation des histoires créer une histoire globale très intéressante. Les personnages récurrents comme Aramaki, Batou et Togusa sont attachants et possèdent une vraie personnalité. Conflits politiques, trafics divers, terrorisme, manipulation technologique.. le scénario d'une impressionnante diversité et maîtrisé de bout en bout par un auteur qui a à cœur de créer une univers unique et complexe.
La densité de Ghost in the shell donne le vertige. Entre un scénario toujours complexe mêlant politique, technologie et suspens avec virtuosité et humour, un univers unique et très réaliste de science fiction détaillé avec soin par l'auteur, et une précision scientifique et technologique fascinante (nombre de pages sont accompagnés d'un pavé explicatif de l'auteur). Il peut être difficile d'entrer dans ce manga tant sa lecture est dense mais une fois qu'on est pris dedans, une fascination pour ce monde fascinant opère. On comprends bien pourquoi l'univers décris dans ce manga a été autant décliné ces trente dernières années et a toujours une belle influence sur la sf actuelle.
La série datant du début des années 90, son dessin, la technologie décrite et le contexte politique de l'époque peuvent sembler dater. Pourtant cela donne un cachet tout particulier à la lecture d'autant plus que l'auteur est assez en avance pour l'époque dans ses réflexions ou dans le coté SF de l’œuvre.
Visuellement, Ghost in the shell est un régal pour les yeux. Le trait Shirow Masamune fourmille de détaille, possède une vraie âme. Les scènes d'actions sont fortes et les paysages futuristes fascinant.
Si le dessin accuse parfois ses années, le charme opère encore plus pour les amoureux des mangas des années 90 (on pense à Gunnm, Akira, les œuvres de Satoshi Kon et consorts). On peut juste regretter les errances de Shirow quand il s'agit de dessiner des personnages féminins. Les postures sont parfois lascives et les les vêtements (s'il y a) colle un peu trop aux formes des personnages.
L'excellence de l'édition est a saluer, grand format, papier et reliure de qualité, énormément de pages couleurs, descriptions et textes explicatifs de l'auteur sont présents et traduits.
(Je parle ici du premier tome de l'édition datant de 1991 et voulu par l'auteur).
Ghost in the shell est une lecture fascinante et unique dans le genre du cyberpunk. Doté d'un magnifique dessin, les aventures de Kusanagi et de ses camarades de la section 9 restes longtemps gravé dans la mémoire.
J'ai hâte de découvrir et redécouvrir les autres facettes de l'univers de Ghost in the shell.
De jukebox [215 Pts], le 27 Juillet 2017 à 10h53
Des années que, motivée par les adaptations en films et en série issues de l'univers, je souhaite enfin lire ce manga qui en est à l'origine. Cette réédition en perfect edition est une aubaine dont j'ai profité pour combler cette lacune.
Je dois avouer que je suis restée perplexe après quelques chapitres. Le contenu est très dense et complexe, richement documenté par le mangaka, plein de références pointues aux sciences et aux technologies, et surtout couvre nombre de domaines de réflexions qui sont loin de tendre vers le simple divertissement. Ce qui fait de Ghost in the shell une oeuvre très intéressante mais difficile d'accès.
A l'issue d'une première lecture complète du tome qui nécessitait une grande concentration de ma part pour essayer d'en comprendre tout les tenants, les aboutissants et surtout en décrypter la multitude d'informations, j'avoue ne pas avoir tout saisi dans les détails. Mais l'intrigue était là et les réflexions derrières les remarques du mangaka, intéressantes.
Je me suis donc promis de faire une seconde lecture de l'ensemble des chapitres quand mon cerveau aurait digéré le tout afin de ne pas buter sur tous les détails techniques qui m'ont freinée en premier lieu.
La relecture fut bien plus agréable. Certains passages demeurent néanmoins toujours obscurs, mais le fait de m'être familiarisée une première fois avec cet univers très riche m'a permis de vraiment apprécier l'intrigue.
Dans un premier temps nous avons à faire à des histoires courtes et indépendantes les unes des autres mais dans les derniers chapitres nous retrouvons celle qui a servi de base à l'adaptation en film d'animation par Mamoru Oshii en 1995 et qui s'achève sur une fin très ouverte laissant présager une continuité dans les tomes suivants.
Du point de vue graphique, c'est un peu fouillis au départ mais sur les derniers chapitres on constate une grosse évolution. Le chara-design sent bon les années 80 entre la façon de représenter les corps, le style vestimentaire et les super coupes de cheveux, un vrai florilège ! Heureusement on ne sombre pas dans le ringard et Masamune Shirow s'en donne à coeur joie pour représenter de belles femmes aux tenues très échancrées et sexy qu'on croirait échappées tout droit de salles de fitness.
Les pages couleurs qui accompagnent les débuts de chapitre sont vraiment très belles. Avec la représentation des corps féminins, la mise en couleur est probablement l'autre point fort du dessinateur. D'ailleurs, souvent, les mangaka qui accordent autant d'importance à la représentation des personnages ont de grosses lacunes avec les décors mais ce n'est pas le cas de Masamune Shirow. Certes ces derniers ne sont pas travaillés dans toutes les cases mais il prend la peine de bien représenter les mégalopoles futuristes et certains lieux restituent bien l'ambiance grouillante de vie et d'informations, ce qui donne un charme indéniable à la série.
Pour finir, un point un peu déstabilisant est le recours régulier à l'humour. Les adaptations consécutives nous ont habitués à beaucoup de sérieux et voir de temps en temps les personnages se fendre d'un mot pour rire est déroutant au début tant cela nous semble ne pas coller à la personnalité et au caractère que nous leurs connaissions jusque là. Les Tachikoma et leurs interventions débridées ne m'ont pas surprise par contre, j'avais eu tout le loisir de faire leur connaissance dans le jeu vidéo sur PS1 qui leur donnait la part belle.
Une chose est sûre, cette série mérite qu'on s'attarde sur sa suite et j'attends avec impatience le prochain tome auquel j'accorderai probablement le même traitement pour bien l'apprécier.
De Flozer [1880 Pts], le 10 Avril 2017 à 22h05
Ghost in the Shell au cinéma. Bien que le film ne m'intéresse pas (de toute façon, tout ce qui est film, série tv et moi ça fait 1000) le nom m'a piqué à l'oreille, parce que je l'avais déjà entendu. Par contre, où? J'en ai aucune idée mais je me trompais pas, il s'agissait bien d'un manga, et comme par hasard Glénat a sorti une perfect édition de ce manga plus vieux que moi (avec Dragon Ball, Hokuto et Jojo c'est le 4ème manga plus vieux que moi que je lis), au prix horripilant de 15€, 15 euros!! Mais c'est mérité, le travail d'édition est impeccable. C'est vraiment au sommet de ce qui peut se faire là-dessus!!
Mais au niveau complexité aussi il atteint des sommets. J'écrits ce commentaire alors que je n'ai lu que les 7 premiers chapitres. Pourquoi? Parce que je ne compte pas aller plus loin. De tous les mangas que j'ai acheté, c'est le premier dont je ne finis pas la lecture. Non pas que c'était trop complexe (enfin si ...) mais c'est surtout que c'était beaucoup trop long à lire à cause de ces annotations écrits en caractère 8 sur Word qu'il y a partout autour des cases, mais surtout du fait que je n'ai pas réussi à rentrer dans l'univers du manga. 7 chapitres, et voilà je ne ressens plus aucune envie. On ne peut pas parler de lassitude, c'est beaucoup trop rapide. Je ne serai pas comment exprimer ce que je ressens sur ce manga, il était pas mauvais à mon avis mais l'auteur l'a pas écrit pour le grand public. Dans tous les cas c'est une lecture qui ne me correspond pas. En tout cas, si un jour je viens à bout de ce tome (qui sait, dans 10 ans?) je reviendrais le noter avec plaisir. En attendant il est juste le deuxième tome auquel je n'attribue pas de note (après le 10 de Dreamland je crois) mais là c'est parce que ce serait ridicule de noter un demi-tome, même sur 350 pages ...
De Son [10 Pts], le 04 Mars 2017 à 08h55