GIFT - La bête blanche ne voit rien et n’entend rien Vol.1 - Actualité manga
GIFT - La bête blanche ne voit rien et n’entend rien Vol.1 - Manga

Avis sur GIFT - La bête blanche ne voit rien et n’entend rien Vol.1

Gift - Shiroi Kemono no

Ryuku

De Ryuku [2749 Pts], le 15 Juin 2019 à 10h21

16/20

De premier abord, l’histoire peu paraître peu profonde, et le chantage de Kei et ses conséquences m’a sérieusement fait grincer des dents. Toutefois, Ichinose Yuma nous explique le pourquoi du comment, elle a montré ce qu’il se passe dans la tête de Kei et ça a tout changé.

Non pas que ça l’excuse en quoi que ce soit. Plutôt que c’était cohérent avec le tableau qu’elle dessine du personnage.

Ce manga est psychologique et dur. On a la quintessence d’un être humain qui ne l’est qu’en apparence. Il ne ressent pas la douleur, il ne ressent pas la chaleur, ni la joie. Complètement neutre. Ou plutôt, totalement vide. A un stade beaucoup plus poussé que dans Canis

Comme je l’avais dit, ce genre de personnage personnifiant le néant l’est souvent à cause de traumatisme et/ou d’une enfance compliquée. Ceci parce que la majorité du comportement d’un être humain puise dans sa psychologie infantile, à l’époque où l’on se construisait, un événement positif ou mauvais avait souvent un effet décuplé sur la psyché.

Et pour Kei, c’est un amoncellement d’horreur qui l’ont rendu ainsi. Le pire étant qu’il parle avec distance des cataclysmes de sa vie, comme s’il racontait une histoire ne le concernant pas. Pas de surenchère ou d’apitoiement, l’empathie crée chez le lecteur, l’est d’une autre façon, bien meilleure.

 

J’ai beaucoup aimé la représentation de son « moi-intérieur ». On voit comment c’est dans sa tête, comment il prend des décisions, comment il réagit, ses propres dilemmes. Ça donne vraiment du relief à l’histoire, bien plus de profondeur que je ne l’aurai cru.

Il y a bien de la boxe, ce n’est pas un prétexte : on voit ses entraînements, ses matchs, ses frappes, les mécanismes de ce monde sont abordés, et le trait de dessin de l’auteur est assez fluide, mais c’est surtout la partie drame et psychologie qui sont les atouts de ce manga. La boxe est utilisée comme levier pour montrer cela.

 

Quant à Yutaka, n’ayant jamais pu être la fierté de son père, n’ayant jamais pu être le réceptacle de ses espoirs, il cache son homosexualité avec une peur viscérale qui s’apparente à de la lâcheté et tombe droit dans la toile de Kei. Il est naïf et gentil… Beaucoup trop. Le contraste entre ses deux personnages est vivace.

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