Ce manga compile 2 histoires dessinées par Takumi Nagayasu qui sont des adaptations de nouvelles de Jiro Asada (le duo de Mibu Gishi Den). Le cheminot raconte l'histoire d'un homme qui a consacré sa vie à un voie ferrée désormais vue comme obsolète. Cet homme respecté et aimé est pourtant hanté par les regrets et la tristesse d'une vie familiale sacrifiée pour son travail. La lettre d'amour a une toute autre ambiance mais un ton semblable avec Goyo, un homme ayant fait 10 jours de trous pour vente illégale de cassettes pornographique va apprendre que la femme d'origine chinoise avec laquelle il a fait un mariage arrangée est décédée. D'abords embêté, la situation va rapidement l'amener vers d'autres émotions. Ces 2 histoires mettent en avant une histoire loupée entre 2 personnes qui auraient pu vivre une belle vie ensemble mais que les affres de la vie ont brisé. L'émotion est forte et le trait sublime de Nagayasu amène beaucoup d'intensité et d'énergie aux récits. Les décors sont magnifiques et les expressions des personnages sont marqués comme rarement en BD. On sens combien le dessinateur a eu à cœur de transmettre les pensées et émotions de ses personnages. J'ai pensé à plusieurs reprises aux oeuvres de Jiro Taniguchi, non seulement car le trait de Nagayasu m'y fait pensé mais aussi pour la manière dont les émotions et les valeurs de personnages masculins adultes sont montrés (et un ton parfois un peu trop appuyé même s'il fait partie du charme des récits). J'ai beaucoup aimé ce one-shot. La lecture est belle, émouvante et donne envie de s'y replonger chaque année lors d'une soirée hivernale.
A la fin de la lecture du cheminot il est difficile de rester insensible aux pages qui viennent d'être tournées.Les auteurs de cette histoire, avec talent retranscrivent la destiné d'un homme : Otomatsu, chef de gare dans un village isolé du Japon.Relique d'un passé glorieux ce vieil homme charismatique et digne a construit sa vie en privilégiant l'amour de son métier et l'honneur qu'il eut à l'exercer le long d'une existence qui pour lui fut l'occasion de voir le monde inéluctablement changer au fil des générations.Cette gare autrefois animée, aujourd'hui se meurt de son manque d'activité et va devoir fermer ses portes mettant ainsi fin à la carrière professionnelle de son bienveillant veilleur.
Une carrière pour laquelle il délaissa son foyer.Un mal nécessaire pour Otomatsu persuadé que son métier véritable sacerdoce à ses yeux se doit de passer au premier plan.Un choix qu'il assume fidèle à sa pensée et en s'interdisant de pleurer sur un passé douloureux. Cela sera pour nous le moyen de découvrir par fragments les souvenirs de ce monsieur qu'il va se remémorer soit à l'occasion de la visite de collègues admiratif de sa constante dévotion, soit aux hasards des rencontres du vieil homme avec une petite fille avec qui il va se laisser aller et se surprendre à raconter sa vie.
L'émotion que j'ai ressenti dans ce premier récit du cheminot est très forte.Peut être d'autant plus forte que les auteurs s'attachent à nous la faire vivre par l'intermédiaire d'un homme de convictions, solide et en apparence peu sensible.De plus la subtilité du scénario de Asada Jiro fait merveille nous permettant de comprendre que ce qui a détruit sa vie personnelle et aussi ce qui lui a permis de ne pas sombrer au fil des années.Une belle façon de montrer que réussir dans la vie n'est pas réussir sa vie.
La seconde histoire : Love Letter va nous faire connaître Goro, malfrat sans grande envergure vivant de combines en tous genres.En sortant de prison il va se découvrir un femme décédée.Cette femme qu'il avait épousé pour lui permettre de résider sur le territoire Japonais contre une belle somme d'argent va se rappeler à lui... Son chef mafieux lui demande de s'occuper des funérailles de cette fille qu'il ne connaît pas et va la découvrir par l'intermédiaire de lettres qu'elle lui a écrite avant de disparaître.Touché dans son être Goro va subitement changer et réaliser la vie qu'il à sans le vouloir fait vivre à cette jeune femme...
Une histoire une fois encore émouvante mais moins que la précédente.L'émotion du premier récit venait en grande partie de sa finesse, ici Goro est bien plus caricatural que Otomatsu.C'est larmoyant et peut être un peu trop, surtout venant d'un homme qui ont l'imagine n'est pas né de la dernière pluie.Pourtant Love Letter est loin d'être une mauvaise histoire ! Et ce grâce à cette jeune femme d'origine chinoise, personnage extrêmement attachant dont la seule aspiration était d'être heureuse.Un espoir qu'elle garda le long de sa courte vie et qu'elle espérer voir se concrétiser en venant vivre au Japon.Seulement l'espoir des uns fait le business des autres : celui de Goro en acceptant ce mariage blanc et celui de son chef Yakuza qui va directement l'employer au quartier des plaisirs.
Au final deux récits poignants dont un exceptionnel ! Adaptés de romans de Jiro Asada plusieurs fois récompensés, laisse opérer ici le talent de Takumi Nagayasa dessinateur que je découvre seulement, avec un trait de toute beauté proche parfois de celui de Tsukasa Hojo (surtout dans les visages féminins) et qui fait merveille dans ce livre.Puis les deux monsieur sont à nouveaux associés sur un nouveau manga sur les shinsengumis, alors autant dire qui je vais suivre cela de très près !
Et un merci à Koiwai et à sa critique sur le site qui m'a permis de découvrir un petit trésor de manga !
De nolhane [7030 Pts], le 21 Janvier 2024 à 23h31
Ce manga compile 2 histoires dessinées par Takumi Nagayasu qui sont des adaptations de nouvelles de Jiro Asada (le duo de Mibu Gishi Den).
Le cheminot raconte l'histoire d'un homme qui a consacré sa vie à un voie ferrée désormais vue comme obsolète. Cet homme respecté et aimé est pourtant hanté par les regrets et la tristesse d'une vie familiale sacrifiée pour son travail. La lettre d'amour a une toute autre ambiance mais un ton semblable avec Goyo, un homme ayant fait 10 jours de trous pour vente illégale de cassettes pornographique va apprendre que la femme d'origine chinoise avec laquelle il a fait un mariage arrangée est décédée. D'abords embêté, la situation va rapidement l'amener vers d'autres émotions.
Ces 2 histoires mettent en avant une histoire loupée entre 2 personnes qui auraient pu vivre une belle vie ensemble mais que les affres de la vie ont brisé. L'émotion est forte et le trait sublime de Nagayasu amène beaucoup d'intensité et d'énergie aux récits. Les décors sont magnifiques et les expressions des personnages sont marqués comme rarement en BD. On sens combien le dessinateur a eu à cœur de transmettre les pensées et émotions de ses personnages.
J'ai pensé à plusieurs reprises aux oeuvres de Jiro Taniguchi, non seulement car le trait de Nagayasu m'y fait pensé mais aussi pour la manière dont les émotions et les valeurs de personnages masculins adultes sont montrés (et un ton parfois un peu trop appuyé même s'il fait partie du charme des récits).
J'ai beaucoup aimé ce one-shot. La lecture est belle, émouvante et donne envie de s'y replonger chaque année lors d'une soirée hivernale.
De IchigoSan [1000 Pts], le 22 Mars 2012 à 22h30
Vous me donnez envie d'acquérir ce petit bijou ^^
De motoko83 [2067 Pts], le 01 Février 2011 à 14h41
Quelle beauté ce manga, il est vraiment fabuleux... Je l'ai lu d'un trait, enfoncée dans un fauteuil et emballée dans un plaid... Boulversant...
De Kakunoshin [551 Pts], le 21 Novembre 2010 à 13h33
A la fin de la lecture du cheminot il est difficile de rester insensible aux pages qui viennent d'être tournées.Les auteurs de cette histoire, avec talent retranscrivent la destiné d'un homme : Otomatsu, chef de gare dans un village isolé du Japon.Relique d'un passé glorieux ce vieil homme charismatique et digne a construit sa vie en privilégiant l'amour de son métier et l'honneur qu'il eut à l'exercer le long d'une existence qui pour lui fut l'occasion de voir le monde inéluctablement changer au fil des générations.Cette gare autrefois animée, aujourd'hui se meurt de son manque d'activité et va devoir fermer ses portes mettant ainsi fin à la carrière professionnelle de son bienveillant veilleur.
Une carrière pour laquelle il délaissa son foyer.Un mal nécessaire pour Otomatsu persuadé que son métier véritable sacerdoce à ses yeux se doit de passer au premier plan.Un choix qu'il assume fidèle à sa pensée et en s'interdisant de pleurer sur un passé douloureux.
Cela sera pour nous le moyen de découvrir par fragments les souvenirs de ce monsieur qu'il va se remémorer soit à l'occasion de la visite de collègues admiratif de sa constante dévotion, soit aux hasards des rencontres du vieil homme avec une petite fille avec qui il va se laisser aller et se surprendre à raconter sa vie.
L'émotion que j'ai ressenti dans ce premier récit du cheminot est très forte.Peut être d'autant plus forte que les auteurs s'attachent à nous la faire vivre par l'intermédiaire d'un homme de convictions, solide et en apparence peu sensible.De plus la subtilité du scénario de Asada Jiro fait merveille nous permettant de comprendre que ce qui a détruit sa vie personnelle et aussi ce qui lui a permis de ne pas sombrer au fil des années.Une belle façon de montrer que réussir dans la vie n'est pas réussir sa vie.
La seconde histoire : Love Letter va nous faire connaître Goro, malfrat sans grande envergure vivant de combines en tous genres.En sortant de prison il va se découvrir un femme décédée.Cette femme qu'il avait épousé pour lui permettre de résider sur le territoire Japonais contre une belle somme d'argent va se rappeler à lui... Son chef mafieux lui demande de s'occuper des funérailles de cette fille qu'il ne connaît pas et va la découvrir par l'intermédiaire de lettres qu'elle lui a écrite avant de disparaître.Touché dans son être Goro va subitement changer et réaliser la vie qu'il à sans le vouloir fait vivre à cette jeune femme...
Une histoire une fois encore émouvante mais moins que la précédente.L'émotion du premier récit venait en grande partie de sa finesse, ici Goro est bien plus caricatural que Otomatsu.C'est larmoyant et peut être un peu trop, surtout venant d'un homme qui ont l'imagine n'est pas né de la dernière pluie.Pourtant Love Letter est loin d'être une mauvaise histoire ! Et ce grâce à cette jeune femme d'origine chinoise, personnage extrêmement attachant dont la seule aspiration était d'être heureuse.Un espoir qu'elle garda le long de sa courte vie et qu'elle espérer voir se concrétiser en venant vivre au Japon.Seulement l'espoir des uns fait le business des autres : celui de Goro en acceptant ce mariage blanc et celui de son chef Yakuza qui va directement l'employer au quartier des plaisirs.
Au final deux récits poignants dont un exceptionnel ! Adaptés de romans de Jiro Asada plusieurs fois récompensés, laisse opérer ici le talent de Takumi Nagayasa dessinateur que je découvre seulement, avec un trait de toute beauté proche parfois de celui de Tsukasa Hojo (surtout dans les visages féminins) et qui fait merveille dans ce livre.Puis les deux monsieur sont à nouveaux associés sur un nouveau manga sur les shinsengumis, alors autant dire qui je vais suivre cela de très près !
Et un merci à Koiwai et à sa critique sur le site qui m'a permis de découvrir un petit trésor de manga !
De Hihn [599 Pts], le 02 Octobre 2010 à 15h28
Superbe, tant graphiquement que scénaristiquement. Une petite perle.
De Daï, le 22 Janvier 2010 à 08h38
Un indispensable, à recommandé à tous.