Je n'avais pas forcément l'intention de laisser un avis sur ce manga, mais j'ai été légèrement irritée par la critique postée.
Je rejoins le chroniqueur sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une lecture agréable. Les thèmes abordés sont plus que difficiles, les bases d'intrigue sont lourdes. En lisant le synopsis, on sait que le manga va aborder le sujet du meurtre/suicide, même si on ne se doute pas qu'il y aura, en outre, des mentions d'inceste, de prostitution, de violences sexuelles. Là où beaucoup de titres de la collection Moonlight se retrouvent classés plutôt côté ados dans ma librairie, j'ai immédiatement catégorisé celui-ci côté adultes avant même de le lire.
Cependant, les thèmes difficiles abordés ne sont pas, à mon sens, ce qui rend la lecture désagréable. Ce n'est pas non plus l'absence d'avertissement de la part de l'éditeur. En tant que grande amatrice d'Inio Asano et Shuzo Oshimi, en tant que lectrice assidue de titres comme Boy's Abyss ou Mr Mallow Blue, j'affectionne généralement les oeuvres fines et nuancées qui vont explorer des sujets difficiles. Cependant, ce premier tome tombe vraiment à plat pour moi.
L'intrigue est confuse, la narration surchargée, le fil conducteur ne se dégage pas vraiment. Ce sentiment de surcharge évoqué dans la chronique ? Personnellement, je ne l'ai pas vécu en raison de la difficulté des thèmes abordés, mais parce que l'auteur essayait d'en dire trop, trop vite, d'un coup. Rien ne prend le temps de s'installer, on oublie trop vite Chihiro, on passe d'un événement à l'autre... Et donc rien n'a vraiment d'impact. J'étais séduite par cette histoire du départ, Ruka qui se retrouve à tuer son harceleur... Mais ce point d'ancrage de l'intrigue devient très vite anecdotique. C'est même desservir la chanson originale, qui traite uniquement de cet événement : le meurtre, puis le suicide. Vraiment, ce premier tome n'est pas une réussite, non pas parce qu'il est plein de scènes dérangeantes, mais surtout parce qu'il est mal ficelé. (pas de méprise, bien sûr que selon les sensibilités les scènes sont absolument dérangeantes et à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais si vous êtes comme moi à aller chercher, justement, le dérangeant, pour lire des critiques sociales fines et pertinentes, passez votre chemin)
Je donnerai une chance au deuxième tome, uniquement pour voir si l'intrigue arrive à se resserrer et à se reconcentrer - mais je vais avoir beaucoup de mal à conseiller le premier tome à mes clients.
De Athenea [137 Pts], le 07 Septembre 2024 à 10h49
Je n'avais pas forcément l'intention de laisser un avis sur ce manga, mais j'ai été légèrement irritée par la critique postée.
Je rejoins le chroniqueur sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une lecture agréable. Les thèmes abordés sont plus que difficiles, les bases d'intrigue sont lourdes. En lisant le synopsis, on sait que le manga va aborder le sujet du meurtre/suicide, même si on ne se doute pas qu'il y aura, en outre, des mentions d'inceste, de prostitution, de violences sexuelles. Là où beaucoup de titres de la collection Moonlight se retrouvent classés plutôt côté ados dans ma librairie, j'ai immédiatement catégorisé celui-ci côté adultes avant même de le lire.
Cependant, les thèmes difficiles abordés ne sont pas, à mon sens, ce qui rend la lecture désagréable. Ce n'est pas non plus l'absence d'avertissement de la part de l'éditeur. En tant que grande amatrice d'Inio Asano et Shuzo Oshimi, en tant que lectrice assidue de titres comme Boy's Abyss ou Mr Mallow Blue, j'affectionne généralement les oeuvres fines et nuancées qui vont explorer des sujets difficiles. Cependant, ce premier tome tombe vraiment à plat pour moi.
L'intrigue est confuse, la narration surchargée, le fil conducteur ne se dégage pas vraiment. Ce sentiment de surcharge évoqué dans la chronique ? Personnellement, je ne l'ai pas vécu en raison de la difficulté des thèmes abordés, mais parce que l'auteur essayait d'en dire trop, trop vite, d'un coup. Rien ne prend le temps de s'installer, on oublie trop vite Chihiro, on passe d'un événement à l'autre... Et donc rien n'a vraiment d'impact. J'étais séduite par cette histoire du départ, Ruka qui se retrouve à tuer son harceleur... Mais ce point d'ancrage de l'intrigue devient très vite anecdotique. C'est même desservir la chanson originale, qui traite uniquement de cet événement : le meurtre, puis le suicide. Vraiment, ce premier tome n'est pas une réussite, non pas parce qu'il est plein de scènes dérangeantes, mais surtout parce qu'il est mal ficelé.
(pas de méprise, bien sûr que selon les sensibilités les scènes sont absolument dérangeantes et à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais si vous êtes comme moi à aller chercher, justement, le dérangeant, pour lire des critiques sociales fines et pertinentes, passez votre chemin)
Je donnerai une chance au deuxième tome, uniquement pour voir si l'intrigue arrive à se resserrer et à se reconcentrer - mais je vais avoir beaucoup de mal à conseiller le premier tome à mes clients.