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The Legend of Heroes: Trails of Cold Steel III

Le test du jeu video:

Publié le Vendredi, 20 Novembre 2020

Après avoir testé le premier jeu, et fait un dossier sur la première partie de l'histoire (c'est à dire les deux premiers jeux) il est temps de nous attaque à la deuxième partie de l'histoire de Trails of Cold Steel, avec le troisième opus de la série. Sorti en début d'année avec une traduction française sur PS4 et PC, puis plus tard sur Switch, ce The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III se sera fait un peu attendre par chez nous. Et, dieu merci, le quatrième suivra rapidement car il est sorti le mois dernier.



On retrouve Rean Schwarzer en tant qu'instructeur d'une très, TRES petite nouvelle classe VII, ne comptant que trois élèves : Altina, la « soeur » de Millium, Kurt Vander, le frère cadet de l'ancien garde du corps du prince Olivert et enfin Juna, une jeune fille diplômée de l'école de police de Crossbell venu faire ses armes au seins de l'Empire. Cette nouvelle classe VII se trouve sur un campus à part de là où à étudier Rean, le campus n°II, aka le campus des « rebuts ». Ce campus ne compte qu'une vingtaine d'élèves, réparti en trois classes. Ces trois classes sont gérés par trois enseignants, Rean pour la classe VII, Randy, un ancien de Crossbell ainsi que Towa, celle qui nous avant guider en tant que présidente du conseil des élèves de Thors. Vous suivrez de nouveau Rean, mais en tant qu'instructeur, qui gérera ses élèves dans leurs missions assez similaires à celle qu'il avait lorsqu'il était membre de la classe VII. Et ses missions les pousseront à affronter de nouveau la Société, Ouroboros, et à recroiser le chemin de nombreuses personnes, amis, ennemis, fantômes du passé... Dans ces circonstances si particulières, quel est la bonne marche à suivre ? Alors que l'Empire est plus dur que jamais, et que le Chancelier Osborne semble étendre ses filets de plus en plus loin, tandis que ses détracteurs sont de plus en plus affaiblis...



Comme vous l'aurez compris... On nous bombarde d'informations dès le début de ce jeu. Malheureusement pour nous, énormément de liens sont faits avec les autres arcs de la séries de Legend of Heros, c'est à dire la première, Trails of the Sky, et celle qui n'est jamais paru chez nous, l'arc de Crossbell. Or, on va découvrir de nombreux personnages de cet arc inédit chez nous : Randy, Lloyd (aperçu à la toute fin de Trails of Cold Steel II)... Bref, c'est un grand manque à gagner pour nous, en tant que joueur, mais tout est plus ou moins bien réexpliqué, au moins on ne sera pas perdu. En revanche, j'ai du mal à imaginer comment il est possible de commencer cette saga par ce troisième opus... Car oui, des gens l'ont fait, étant donné que l'on bénéficie d'une traduction en français pour celui-ci, contrairement au deux premiers, et au dernier également (C'est un vrai confort de lecture, je vous le dis). Parce que ce troisième épisode va constamment nous ramener les personnages que l'on a tant aimé, et détesté, dans les deux premiers. Que ce soit du côté de la première classe VII, des « Enfants de l'Acier », ou des membres de la secte de l'Ouroboros. Si vous avez jouer aux deux premiers, vous passerez votre temps à être comme un fou de tous les voir revenir...
Mais que dire du déroulement du jeu. Alors, au risque d'en décevoir plus d'un... La trame du jeu va reprendre les bonnes vieilles habitudes du premier jeu, c'est à dire :
Alors qu'ils sont à l'école, Rean a du temps libre, il va en profiter pour aider la veuve et l'orphelin près du campus
Il développe son affinité avec certains personnages
il se rend avec la classe VII dans une sorte de zone d'entraînement avec ses élèves pour s'entraîner, et tester les machines du docteur Schmidt
La Classe VII est déployée dans une région de l'Empire qu'on ne connaît pas forcément
Un responsable local lui assigne des tâches pour aider la population.
Un élément perturbateur va les pousser à affronter de rudes ennemis (souvent l'Ouroboros)
ils réussissent p^lus ou moins à les repousser et Rean se sert de Valimar
Bref... certaines dispositions ont changés de noms, mais la colonne vertébrale est là même. Pour autant, faut-il être déçu de cette sorte de retour en arrière. Et bien, aussi étonnant que cela puisse paraître... Non.
Parce qu'on est dans un contexte très différent du premier jeu. Dans notre cas ici, nous connaissons quasiment tous les personnages, et ceux qu'on découvre sont assez peu nombreux. On connaît la situation politique, on connaît la plupart des régions, des noms évoqués. Lors de ces missions, on revoit les personnages qu'on avait tant aimés autrefois. Et les questions que l'on se posait par le passé commence à se dénouer, même si d'autres se pose. En clair, même si le schéma narratif reste très bateau, tout ce l'entoure, est bien trop intéressant pour qu'on ne passe pas un excellent moment. Dans le premier jeu, c'était différent : on découvrait tout, la masse d'informations à ingurgité était phénoménal, pour très de résultats immédiats au final. Ici, ce qu'on « ingurgite » a quasiment tout de suite des répercussions, on aura pas à attendre une soixantaine d'heures de jeu pour que les choses bougent enfin. Et on peut également les remercier de ne pas avoir introduit plus de personnages pour la nouvelle classe VII. N'avoir que trois nouveaux personnages principaux... C'est reposant. On ale temps d'apprendre à les connaître, de s'attacher à eux, tout en profitant de ces « guests »qu'on a tant aimé. Les nouveaux élèves de la Classe VII ont chacun le droit à leur petit « moment de gloire », et chacun a un lien profond avec l'intrigue, tout comme les anciens de la première Classe VII. Bon, Altina, c'est assez évident. Elle est la « petite soeur » de Millium, la partenaire de Rean alors qu'il œuvrait pour l'Empire avec Valimar. Kurt est l'ancien garde du corps du prince Cédric, celui qui avait servi de marionnette au duc de Cayenne dans le deuxième épisode. Toute la famille de Kurt s'est retrouvé démise de ses fonctions de protecteur de la famille impériale, et le jeune garçon semble plus que perturbé lorsqu'il revoit le prince, bien changé après un entraînement drastique. Et enfin, nous avons Juna, une jeune fille originaire de Crossbell, qui a été annexé par l'Empire grâce à « l'aide » de Rean et de Valimar. Elle semble d'ailleurs avoir des sentiments très partagés envers sont instructeurs, et ce n'est que lorsque le campus II sera déployé à Crossbell que l'on comprendra le fond de sa pensée. Pour ce qui est de Musse et Ash qui arriveront plus tard dans la classe VII, j'en reparlerais dans un prochain dossier, dites-vous simplement que ce sont de sacrés têtes brûlées tout aussi attachantes, et surtout drôles, que les trois précédents. Seul gros point négatif de l'histoire pour moi, c'est bien évidemment le problème du campus II : seulement une vingtaine d'élèves ? Sérieusement ? Au moins, dans les premiers jeux, on abordait cette classe dans un campus bien plus étendu. Là... C'est un peu absurde malgré tout. Même en prenant en compte que le campus a été construit dans le but de mettre les « rebuts » du premier campus.



Niveau gameplay, qu'en est-il ? Et bien c'est toujours du très bon ! Bon, je vous avouerai que j'ai tout de suite commencé par une difficulté élevé, donc j'en ai bavé un peu au début. Si vous avez joué au précédents opus, vous ne serez pas dépaysé. Le système de combat est fondamentalement le même, du tour par tour avec le système d'Arts et de Crafts, mais ils se sont permis de rajouter quelques éléments. Notamment le système « d'ordre », qui permet de déclencher des capacités spéciales pour tous les personnages sur un temps donné, en utilisant des points de Bravoure, les mêmes qui vous permettent de faire des attaques à l'unisson. En gros : le système est toujours aussi addictifs, avec du tour par tour actif qui vous demandera pas mal de stratégie et de concentration sur les boss. En gros : un système de combats toujours aussi efficaces, qui a su rendre ses nouvelles fonctionnalités indispensables. On appréciera la diversité de personnages jouables, diversifiant par la même occasion les stratégies, même sur de courtes durées... (j'aurais tellement aimé vous garder plus longtemps parmi nous, Sharon... Fie... Olivier... et tant d'autres...). Ce roulement ne vous laissera pas le temps de vous ennuyer, et vous poussera régulièrement dans vos retranchements.



Bon, il est temps maintenant de parler des choses qui fâchent... Les graphismes. On ne pas dire qu'il y ait eu beaucoup d'évolutions. On sent qu'il y a eu des efforts au niveau des effets de lumière, et pour les personnages. Mais à part ça... Ben on est encore très loin d'un « beau » jeu. On a du mal à croire que visuellement, ce soit un jeu PS4, tellement les décors et les animations de mouvements de personnages semblent en retard sur leur temps. Je vous rappelle que sont sortis sur la PS4 des jeux comme God of War, ou tout simplement des Tales of ou un Code Vein. Mais le problème ne vient pas vraiment des développeurs à mon avis, mais plutôt des dates de sorties qui sont très rapprochés, et donc d'une volonté de privilégier la quantité à la qualité (des graphismes j'entends). Car oui, si on a le droit à un univers super étendu, au point que ça en est vraiment impressionnant de voir tous ces jeux s'imbriquer les uns dans les autre et se rassembler dans cet arc de Cold Steel, visuellement, ils font le minimum syndical par moment. Et c'est vraiment, VRAIMENT dommage car c'est bien ce qui pourrait retirer son côté culte à cette saga de JRPGS. Parce qu'on sait qu'ils vieilliront plus vite, et qu'ils risquent de plaire à un moindre public à cause de ça. Et je vous avoue que je trouve, personnellement, un peu dommage d'avoir des personnages aussi attachants, une histoire aussi fouillée et prenante gâchée par des graphismes à peine bien.



Il est temps de conclure ce test. Je ne me suis pas attardée sur tout ce qui ce passe dans cet troisième opus, parce qu'on parlera plus en profondeur du fond dans un futur dossier. Car cette série de JRPG mérite vraiment d'être plus connu, et que je regrette grandement de pas l'avoir découverte plus tôt. Tout comme la saga des Ys. Tout comme les Fire Emblem. C'est vraiment amusant de voir à quel point notre champ de vision peut être restreint quand on est plus jeune, quand on s'en tient à un seul support.... Bref, je tente tant bien que mal de rattraper tout ce retard en matière de JRPG, ce deuxième confinement va un peu m'y aider (même si, soyons honnête, j'aurais largement préféré qu'il n'ait pas eu lieu).
Tout cela pour dire que ce troisième épisode de la saga Trails of Cold Steel est génial, malgré ses quelques défauts majeurs (le visuel, le schéma narratif un poil répétitif). C'est simple, pour moi, c'est de l'or en boîte, et je vous conseille vivement de vous y mettre. Mais en jouant au deux premiers avant, si vous ne l'avez pas encore fait. En tout cas, lancez-vous dedans uniquement si vous pensez que vous allez pouvoir vous libérer une bonne soixantaine d'heures dans les jours à venir, parce que ce jeu est parfois pire qu'une drogue. Vous vous dites que vous jouerez seulement une heure ou deux, que vous allez simplement finir ce donjon. Et puis l'histoire vous happe, vous vous dites que vous allez juste faire ce mini-jeu, cette petite conversation avec Altina ou Kurt et le cercle vicieux est lancé. C'est fini, seul la fatigue aura raison de vous... Ou alors c'est juste moi qui n'est aucun self control. Peut-être bien oui...
Je vous retrouve bientôt en tout cas pour le test du quatrième opus, et très certainement d'un dossier sur la série complète dans la foulée. Même si j'ai un peu peur qu'un dossier ne suffise pas...

PS : si jamais vous avez d'autres JRPGs à me conseiller, je vous invite à le faire en commentaire, car je pense être passée à côté de nombreuses choses. Vous pouvez m'en proposer sur PC ou PS4/PS3. Et oui, je suis une monomaniaque de JRPGs, que voulez-vous... Non pas que je n'aime pas les autres genres, mais je préfère largement celui-ci.
  

Chroniqueur: kayukichan


Note de la rédaction