Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Lundi, 30 Mai 2011

Sorti en France le 1er novembre 1995, Tekken a été l'un des tout premiers grands jeux de la toute jeune console de Sony, la Playstation. Il fait office de second jeu de combat majeur sur la console après Toshinden. Tekken fait l'effet d'une petite bombe à travers sa maîtrise technologique, même si Toshinden était déjà passé avant lui pour convaincre de ce côté-là. Le studio Namco, à l'origine de Tekken, souhaitait concurrencer Sega et son Virtua Fighter lancé un an plus tôt sur Saturn. Pari réussi, puisque le soft de Namco s'est vendu à plus de 3 millions d'exemplaires à travers le monde contre un million pour le jeu de Sega.

Ce premier Tekken propose 18 personnages jouables, contre 8 dans la version arcade car les boss n’y étaient pas accessibles. Tous les protagonistes sont liés entre eux, et trouvent dans le tournoi The King of the Iron Fist auxquels ils participent un moyen de parvenir à leurs fins (la plupart du temps une histoire de vengeance ou de fierté). Le vainqueur du tournoi doit hériter du puissant conglomérat appartenant à la famille Mishima, mais la plupart des personnages n'ont que faire de cet objectif. Chacun des 8 personnages disponibles dès le début du jeu doivent affronter un sous-boss qui leur est propre (qui, une fois battu, deviendra jouable), avant de combattre un dernier boss commun à tous les combattants, à savoir Heihachi Mishima, propriétaire de l’entreprise.

Tous les personnages pratiquent un sport de combat différent, ce qui permet de diversifier le gameplay. Les 8 personnages de base sont les suivants :

Paul Phoenix : un judoka américain qui désire devenir le meilleur combattant de tous les temps. Il affronte à la fin du jeu l’ours Kuma, garde du corps de Heihachi Mishima.

Marshall Law : un restaurateur américain d'origine chinoise, ami de Paul Phoenix et spécialiste des arts martiaux. Ce personnage est inspiré, de l'aveu-même des développeurs, tant dans son design que dans son attitude, de l'acteur Bruce Lee. Il est confronté en fin de jeu au maître chinois Wang Jinrei.

Nina Williams : une agent secrète irlandaise, spécialiste en techniques d'assassinat. Elle se bat au final contre sa sœur Anna Williams. Les deux se détestent.

King : un catcheur mexicain qui cache en permanence son visage sous un masque de léopard. Il combat à la fin du jeu son maître Armor King, également mystérieux derrière son masque de léopard et revêtant une armure métallique.

Michelle Chang : descendante des Indiens d'Amérique, écologiste et adepte du kenpo. Le sous-boss correspondant est Kunimitsu, une ninja membre du clan de Yoshimitsu.

Yoshimitsu : un samouraï mystérieux, pratiquant le Manji Ninjutsu et expert en techniques de dissimulation. Il affronte au final le sumo Ganryu.

Jack : un robot militaire usant de la force brute. Son rival est Prototype Jack, un autre robot non achevé.

Kazuya Mishima : spécialiste de karaté. Il est le fils de Heihachi et affronte à la fin du jeu Lee Chaolan, lui-même fils adoptif de Heihachi.

A l’inverse des autres jeux de combat de l'époque, se basant traditionnellement sur des attaques moyennes ou fortes, Tekken offre un système de combat basé sur chaque membre du corps. Chacune des quatre touches du pad Playstation sont associées au poing gauche, poing droit, pied gauche et pied droit. La position du personnage (en saut, debout ou accroupi) fait varier les attaques et leur portée. Le fait d'appuyer sur deux touches simultanément (le plus souvent triangle-rond et carré-croix) entraîne une projection mise en scène lors de quelques secondes, différente selon chaque personnage et en adéquation avec son style de combat. Chaque match se joue dans une arène aux quatre coins du monde. Namco utilise une 3D faussée, c'est-à-dire que les personnages (en 3D réelle) ne peuvent s'y déplacer en profondeur. Une jauge jaune en haut de l’écran symbolise la vie du combattant et se vide au fur et à mesure des coups encaissés. Tekken n'offre aucune autre jauge, aucun coup spécial, aucune originalité. Il fait dans de l'ultra-classique et se base sur la maîtrise par le joueur des coups et des combos, nombreux, pour chaque personnage.

Quand on finit le jeu avec tous les personnages de base, Heihachi Mishima devient disponible et on affronte en boss final, Devil Kazuya, soit Kazuya Mishima transformé en être surpuissant. Notons qu'en niveau de difficulté Ultra Hard, on affronte déjà ce personnage. Devil Kazuya peut d'ailleurs être débloqué si le joueur parvient à détruite tous les vaisseaux du mini-shoot Galaga pendant un temps de chargement du jeu.

Graphismes : Les décors sont variés et prometteurs. On regrettera néanmoins le manque de profondeur de champ. Le design des combattants demeure rudimentaire. Les cinématiques en image de synthèse étaient impressionnantes pour l'époque mais encore défectueuses. Néanmoins, ces scènes ne sont disponibles que pour les huit personnages de base, pas pour ceux débloqués.

Jouabilité : Les combats peuvent être menés de plusieurs façons différentes. Les puristes des jeux de combat reprochent d'ailleurs à Tekken d'être trop accessible, sachant que n'importe quel joueur, en martelant de façon anarchique et rapide tous les boutons, peut gagner face aux meilleurs. Les animations restent encore beaucoup trop rigides, nuisant à la fluidité de l'ensemble. Le manque de vitesse peut donc frustrer, notamment au regard des standards actuels.

Durée de vie : Même si Tekken offre plusieurs niveaux de difficulté, on en fait vite le tour. Mais on y revient très souvent, le soft devenant l'un des favoris pour des soirées entre amis à l'époque.

Bande-son : Les musiques technos et électro ont la pêche et correspondent aux ambiances des décors traversés.

Scénario : Des efforts sont faits pour installer la mythologie, mais un côté très ringard ressort des aspirations des différents personnages.

Tekken a su satisfaire les joueurs avec ses scènes en images de synthèse, rares à l'époque, des décors impressionnants, des combattants charismatiques et un gameplay adapté à tous. Par rapport à Tekken, les autres piliers du genre qu'étaient Virtua Fighter, Street Fighter voire Toshinden étaient au contraire très exigeants vis-à-vis du joueur. Tekken a en fait proposé deux niveaux de jeu, démocratisant le genre par son accessibilité tout en conservant un aspect technique pour satisfaire les habitués du genre.
 
 
Rogue Aerith

Note de la rédaction
Note des lecteurs