Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 12 Novembre 2013

Tout juste un an après la sortie de Pokémon version Noire 2, jour pour jour, sort en France le nouvel opus de la saga qui inaugure la sixième génération du bestiaire des monstres e poche. Pokémon version X et Pokémon version Y semblent être sous le signe du renouveau, et la plus grande surprise réside dans la sortie simultanée de ces versions dans le monde. Nul besoin de maudire l’archipel nippon, celui-ci profitant généralement 6 mois des nouveaux opus avant que ceux-ci n’atteignent l’hexagone, puisque c’est la planète entière qui les découvre au même moment !

Renouveau, oui, mais pas du côté de l’histoire puisque le schéma scénaristique reste sensiblement le même que dans les autres versions. Vous, héros, recevez votre premier Pokémon de la part du chercheur local, et vous voilà embarqué dans un voyage à travers la région de Kalos, dans le but d’obtenir les 8 badges d’arène et détrôner la Ligue Pokémon pour devenir le nouveau Maître. Au passage, il vous faudra compléter votre Pokédex et vaincre la Team Flare qui menace la sécurité de la planète…

Les adeptes ne seront pas décontenancés par l’intrigue du jeu qui ne prend aucun risque. C’est d’ailleurs dommage car Noir et Blanc avaient osé de choses nouvelles tout en gardant les acquis de la saga, notamment en traitant honnêtement des thématiques matures et en accordant une plus grande place au combat contre la team ennemie. Noir 2 et Blanc 2 poursuivaient cette intrigue en annulant la prise de risque, et voilà que l’histoire de X et Y redevient très classique. Une fois encore, et c’est agréable, la bataille contre les antagonistes est soumise à de nombreux retournements de situation, impliquant le Pokémon légendaire de la version, jusqu’à déboucher sur une lutte où le destin de la planète est en jeu. Mine de rien, le tout est divertissant, et la Team Flare se démarque par son côté loufoque et haut en couleur, mais le scénario des excellents Noir et Blanc nous reste en tête.




Si le scénario reste classique, cette version X se rattrape sur de nombreux autres points, commencer la refonte graphique. Jusqu’ici, le game-design des jeux restait similaire, nous assistions simplement à des améliorations de sprite, quelques perfections ci et là rendant le jeu plus joli et détaillé, mais d’un point de vue en hauteur et un graphisme 2D standard. Pour son passage sur 3DS, Game Freaks a vu les choses en grand et inaugure la 3D dans Pokémon. L’expérience de jeu, en arpentant la région Kalos, est donc véritablement nouvelle. Et malgré cette refonte, Pokémon reste fidèle à lui-même et garde ses marque, comme un chara-design que l’on reconnaît bien, des sprite 3D très mignons, à l’image de la saga ainsi que des environnements reconnaissable et bien modélisés en 3D. Pour renforcer l’immersion nouvelle, le jeu propose des changements de caméra, non contrôlables malheureusement, mais permettant de profiter des décors selon différents angles. Enfin, la dernière nouveauté graphique, et pas des moindres, concerne les combats. Les Pokémon apparaissent ainsi en 3D, à la manière des épisodes sur console de salon, et bénéficient de postures travaillées et animées et d’animation de combat lors des attaques. Jamais un opus Pokémon sur console n’aura été si dynamique, si bien que les affrontements prennent un nouveau tournant et faire du leveling dans les hautes herbes n’est plus une tache aussi rébarbative qu’avant.
Enfin, il est impossible de ne pas parler de la région de Kalos. Inspirée de la France, nous reconnaissons en effet l’aspect mignonnet des villes à travers une architecture purement européenne. La ville d’Illumis ne sera d’ailleurs pas sans nous rappeler l’ancien Paris, notamment avec un bâtiment fortement inspiré de la Tour Eiffel. Les plus pointilleux remarqueront même que les plaques des rues sont les mêmes que celles de notre belle capitale ! Ainsi, l’environnement possède un charme certain qui renouvelle la patte graphique de l’univers et, grâce à la modélisation 3D, l’expérience de jeu. L’univers coquet de Kalos n’a pas fini de vous séduire !




Côté gameplay, le jeu bénéficie aussi de nouveautés, là aussi très importantes. D’abord, notons l’arrivée fraiche du type « Fée », qui impliquera de revoir la stratégie de votre équipe, tant ce nouvel élément met en déroute d’imposants attributs comme le « Dragon » ou « Ténèbres ». A l’occasion, Evoli bénéficie d’une nouvelle évolution, et la présence de nombreux Pokémon combat vous confortera dans l’idée de découvrir ce nouvel élément. Puis, second nouvel ingrédient stratégique lors des affrontements, c’est la mystérieuse Méga-Evolution, une transformation temporaire de certaines créatures, lors des combats. Augmentation de certaines stats, changement de type… Ces transformations n’ont pas qu’un côté bling-bling et ont un véritable enjeu stratégique. Évidemment, on ne boudera pas son plaisir lorsqu’il s’agira d’invoquer de manière spectaculaire ces nouvelles créatures !
Les innovations du gameplay passent aussi par l’apparition de nouveau mode de jeu. Anecdotique mais très mignon et divertissant, la Poké-Récré permettra de bichonner vos créatures pour approfondir vos liens avec, mais aussi accomplir différents mini-jeux. Le système de perfectionnement virtuel, lui, vous permettra d’accroître les statistiques de votre équipe. Mais le plus important, c’est bien le dispositif de connexion mondial mis en place par Game Freaks. Jamais il n’aura été mis tant en avant dans Pokémon et permet en un simple clic, durant votre partie, d’affronter un dresseur ou échanger des Pokémon avec lui, ami ou illustre inconnu. L’importance des codes amis est aussi représentée par la présence du Safari des Amis. Une fois la Ligue vaincue, le joueur a accès à Bastiques, une ville permettant d’accéder à un petit parc dans lequel de nouvelles créatures sont attrapables selon les amis enregistrés dans la consoles. En claire, plus le joueur a d’amis, plus il aura de chances d’attraper de nouvelles bestioles.




Enfin, revenons brièvement sur la personnalisation du héros, véritable première dans la saga. Au fil du jeu, le héros sera amené à visiter des boutiques de vêtements et ainsi élargir la garde-robe et le style du personnage. En dehors de ça, la coupe et couleur des cheveux ou des yeux est bien-sûr chose possible et permet au joueur de tenter une modélisation de lui-même ou du héros idéal dans le jeu.
Toutes ces nouveautés évoquées affirment les qualités du soft, mais celui-ci n’est pas non plus sans défauts. Globalement, celles-ci se résument en un seul point : la facilité. Oui, Pokémon X est un jeu orienté grand public plus que jamais, et le jeu perd en difficulté. Dans la capture des Pokémon, cela passe par un manque de résistance des créatures les plus robustes, légendaires compris. Conserver sa Master Ball indéfiniment n’est pas un réel challenge, et il ne faudra pas longtemps pour le joueur pour attraper les premiers légendaires présentés. Aussi, le leveling est une activité presque bannie du jeu pour tous ceux qui utiliseraient le Multi Exp. Jamais l’objet ne se sera montré si exagéré car si autrefois il était tenu par un unique Pokémon à la fois et permettait de bénéficier de la moitié de l’expérience de combat, il prend ici une toute autre dimension. Dans Pokémon versions X et Y, le Multi Exp n’a qu’à être activé pour copier (et non partager, la différence des thermes est importante) la moitié de l’expérience gagnée par le Pokémon principal, et la distribuer à chacun des Pokémon de l’équipe. Ainsi, l’équipe gagne en expérience trop rapidement et trop facilement, et c’est sans crainte aucune que le joueur va se frotter à la Ligue Pokémon une fois les 8 badges en poches, tout en sachant que son équipe aura 15 et 20 niveaux de plus que ses adversaires.

Dans les points faibles du jeu, nous avons déjà parlé de l’histoire, très classique, qui possède néanmoins des thématiques intéressantes. Dans cette version X, il s’agit d’une question sur les ressources de la planète et d’une vieille guerre qui ravagea le monde. Malheureusement, ces éléments scénaristiques sont sous exploités, à moins que Game Freaks prévoit de les utiliser ultérieurement à bon escient, dans une suite, ou dans divers aspects du jeu ou events auxquels nous n’avons pas encore accès. Car le jeu étant sorti simultanément mondialement il y a de cela juste un mois lors de la parution de cet article, le monde n’a pas fini de découvrir les différentes facettes de ce soft.




Graphismes :
La refonte graphique opérée par Game Freaks sur Pokémon versions X et Y est remarquable ! Pour la première fois, l’innovation graphique est réellement flagrante, et le passage de la 2D à la 3D est une réussite sur tous les points. Ainsi, l’expérience de découverte de l’univers Kalos se révèle enchanteresse, et les combats de Pokémon n’auront jamais été si intenses et dynamiques.

Durée de vie :
Le scénario de Pokémon X et Y se clôt relativement vite, la faute au Multi Exp qui dispense le joueur de toute phase de leveling à partir du moment où il est activé. En revanche, compléter le Pokédex à 100% ne sera pas une mince affaire, comme à chaque fois, tout en sachant que de nouvelles créatures ont intégré le bestiaire. Même si Nintendo n’a pas encore révélé tous les outils pour compléter l’encyclopédie entièrement, il y a pour le moment beaucoup à faire pour attraper de nouvelles bestioles. Et pour ceux qui seraient plus réfractaires à la quête du Pokédex, le mode online, par le biais du wifi, permettra de satisfaire les férus de combats et de challenge !

Jouabilité :
Le gameplay est toujours si simple à prendre en main et est un vrai régal ! On notera l’apparition de roller, permettant d’avancer bien plus vite et franchir les obstacles des rampes. Du côté de la stratégie de combats, l’apparition du type « Fée » et des Méga-Evolutions apportent une nouvelle dimension. On notera aussi que dans le but d’aider le joueur à se créer une équipe particulièrement pointilleuse, Game Freaks met l’accent sur les PNJ aidant le dresseur sur tous les plans, par exemple les IV…

Bande-son :
Déjà très réussie dans Pokémon Noir et Blanc et Pokémon Noir 2 et Blanc 2, la bande sonore de la saga s’améliore encore une fois. Les musiques sont plus travaillées mais contribuent à instaurer une âme envoutante à Kalos. Certains thèmes sont des réussites totales, notamment celui de la Ligue Pokémon attribuant au lieu un côté divin. Pour les grands fans de la série animée, votre serviteur ne peut que vous conseiller d’écoute le cri de Pikachu lors des combats, celui-ci a été entièrement revu… !

Scénario :
Difficile de faire concurrence au scénario de Pokémon versions Noir et Blanc, véritablement aboutit. L’histoire de Pokémon X, si elle se révèle plus classique, est néanmoins passionnante par les sujets abordés : Ressources de la planète qui s’épuisent, et ancienne guerre qui ravagea le monde, le tout entouré par la présence d’un Pokémon légendaire en la créature de Xerneas. Dommage toutefois que certains thèmes soient sous-exploités...

En résumé :
Pokémon X et Y étaient annoncées comme les opus du renouveau, ce qui est incontestable. La simple refonte graphique présentant un univers 3D et un environnement inspiré des paysages français réussissent à rendre une expérience de jeu nouvelle dans l’univers Pokémon, que ce soit lors des combats ou des phases d’exploration. Les nouveaux modes intégrés sont très bien pensés, c’est un fait. On notera toutefois quelques petites faiblesses, comme la trop grande facilité du soft, où le fait que certains modes de jeu de Noir / Blanc et Noirs 2 / Blanc 2 n’aient pas été repris. En rassemblant des différents éléments de jouabilité, Game Freaks fournirait un volet quasi-parfait ! Gageons néanmoins que l’actualité Pokémon étant flamboyante et de nombreuses choses autour de ces deux versions restant à découvrir, il serait étonnant que le développement et Nintendo en reste là. Pokémon version X et Pokémon version Y ont encore beaucoup de choses à nous montrer… du moins, on l’espère !
Le joueur ressort néanmoins satisfait de cet opus présentant pour la première fois une expérience de jeu véritablement nouvelle, et les férus de compétition seront ravis par la mise en avant du système d’affrontements et d’échanges online.

Chroniqueur: Takato


Note de la rédaction
Note des lecteurs