Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 31 Janvier 2012

Qui n'a jamais entendu parler de Pokémon, ces charmantes bestioles d'abord au nombre de 151 qui se comptent aujourd'hui par centaines ? Pokémon Rouge est, avec la version bleue, la première à atteindre la France en 1999 alors que la cartouche était déjà disponible depuis 1996 au Japon, sur la première console portable de Nintendo, j'ai nommé la Gameboy ! Arrivé chez nous à peu près en même temps que l'anime, chaque support fut matière de promotion à un autre, ceci mêlé au sujet originale de la franchise pour l'époque, le succès fut immédiat.

Pokémon (rouge) démarre dans un monde imaginaire, dans la région du Kanto (qui n'a rien à voir avec la région réelle nippone). Dans ce monde vivent humains et Pokémon, des créatures des toutes tailles et tous types vivant sauvage ou auprès des humains. Les "dresseurs" apprivoisent ces créatures, les entraînent pour les faire combattre, et le héros que vous contrôlez souhaite justement devenir un grand dresseur ! Ainsi, le professeur Chen, célèbre chercheur en Pokémon vous remet votre première bestiole entre les populaires Carapuce, Bulbizarre et surtout Salamèche, tout en vous demandant de compléter le "Pokédex", dictionnaire électronique enregistrant les données de chaque créature capturée. C'est ainsi que début votre voyage dans la quête des 8 badges d’arènes, jusqu'à la ligue Pokémon, un voyage durant lequel la sinistre Team Rocket ou encore votre rival se mettront sur votre chemin... Bien que classique, le synopsis de base a de quoi plaire à chaque génération de part son univers imaginaire mais moderne, son côté RPG et la présence de ces créatures attendrissantes qui séduisent notamment les plus jeunes. Pourtant, il serait faux de dire que le scénario est bon enfant : Le jeu possède quelques rebondissements, et certaines intrigues autour de la Team Rocket restent assez sombre. Les plus grand fans ont certainement eu vent de la légende concernant le "syndrome de Lavanville", un mythe autour de cette première génération qui continue à en effrayer plus d'un...

Du côté du Gameplay, nous retrouvons un système très classique. A l'époque, la différence fut que le joueur n'est plus lui-même combattant, et cette tâche est donnée aux Pokémon que vous devrez entraîner, une équipe contenant au maximum six créatures. Ces bestioles se classent dans différentes catégories "basiques" : Feu, eau, plante, électricité, roche... citer tous les types serait assez long. Certains éléments priment sur d'autres, rendant les capacités plus efficaces, le joueur devra donc faire preuve d'une minimum d'astuce face à des adversaire puissants ! D'ailleurs, la difficulté du jeu n'est pas bien élevée pour peu qu'on entraîne un minimum ses créatures. L'entrainement en question occupe une certaine partie du temps de jeu mais seuls les dresseurs plus pointilleux, souhaitant une équipe parfaite, y passeront des heures et des jours. Mais à côté de cet aspect RPG très banal, il y a le plaisir de découvrir la région du Kanto, la première de la franchise et bien souvent la préférée. Chaque région se débloquera d'une certaine manière et le joueur ne pourra accéder dans l'immédiat à tout l'univers. Là était le plaisir d'entrer en possession d'une "CS", autrement dit une capsule secrète permettant d'apprendre des techniques permettant d’interagir avec le paysage : Traverser une étendue d'eau, couper un arbuste, éclairer une grotte obscure... En plus d'arpenter cet univers et entraîner vos bestioles, le côté RPG est renforcé par la possibilité de discuter avec le moindre personnage du jeu, parfois détenteur d'une information intéressante voire capitale, ainsi que l'utilisation d'objets divers afin d’accroître les stats de vos créatures ou les guérir.

Si la quête principale du jeu est de réunir les 8 badges et défaire la ligue Pokémon afin de devenir maître, le jeu ne se termine complètement que lors de l'obtention des 150 créatures (voir 151 si vous aviez bénéficié à l'époque de la remise officielle de Mew ou avez utilisé un Action Replay). Linéaire, la quête principale se termine donc assez rapidement, deux ou trois petites dizaines d'heures suffiront. Le challenge réel était de réunir toutes les créatures afin de remplir totalement le Pokedex. Pour ça, le joueur devait soit posséder deux consoles et les deux cartouches, soit avoir un ami en possession de la cartouche opposée car chaque jeu propose certaines créatures qui lui sont propres. Ainsi, Caninos ne se trouve que sur la version rouge et il vous faudra la bleu pour mettre la main sur Goupix, tout ça à l'aide du bon vieux cable Link qui pouvait relier deux consoles, permettre les échanges voir le combat contre un autre dresseur. Quant aux différences entre les deux version, on note aussi les couleurs des paysages qui variaient selon la couleur de la cartouche : Dans cette version, les décors sont dans les tons rouges, à l'image de la couleur de la version.

Du côté de la réalisation, le jeu ne fut graphiquement pas extraordinaire à sa sortie et a donc forcément un peu mal vieilli. Les villes sont représentée façon vieux RPG très classique et lors des combat, les créatures sont souvent maladroitement représentées... Néanmoins, la musique permet d'instaurer une ambiance propre à cette version : les villes deviennent plus agréables à visiter, et certains combats épiques... Qui ne se souvient pas de la musique jouée lors de l'ultime affrontement contre le rival, ou encore celle de l'écran titre, véritable hymne à Pokémon ?

Graphismes :
Pokémon version rouge date d'avant les années 2000 et a ces graphismes de bon vieux RPG pour NES ou Gameboy. Les Pokémon sont mal représentés, les décors peu crédibles, mais c'est aussi cet aspect rétro qui fait le charme de cette version à l'heure actuelle ! Si on devait relever une grosse erreur, même à la sortie du jeu, ce serait les tons rouges du jeu, propres à cette version...

Bande-son :
Comme dit plus haut, les thèmes musicaux du jeu sont souvent là pour permettre au joueur de passer un agréable moment à se balader dans les villes. Les musiques sont agréables, conviviales, n’agacent jamais le joueur. Les thèmes de combat sont souvent épiques, et d'autres musiques plus rares se diversifient du reste... Difficile de rester de marbre lors de l'écoute de l'angoissant et triste thème de Lavanville.

Durée de vie :
Finir la quête de la ligue Pokemon, donc le scénario principal n'est pas un véritable challenge, il faudra au joueur 20 à 30 heures pour cela, tout dépendant du temps d'entrainement des Pokemon dans les hautes herbes. Le jeu n'a donc pas le temps de devenir redondant, et on ne voit pas les heures passer durant l'aventure. Par contre, capturer les 150 créatures est plus problématique, surtout de nos jours où il n'est pas évident de mettre la main sur deux consoles et un cable Link.

Scénario :
Sorte de coup d'essai de la saga, ces deux versions sont celles au scénario les moins développés. Outre le voyage initiatique du héros, la Team Rocket occupe la grosse partie du scénario. On regrette peut-être que ça n'ait pas été plus développé car si beaucoup d'indices sont donnés, notamment en ce qui concerne les origines de Mewtwo, aucune révélation concrète n'est faite.

Jouabilité :
Aucun soucis de ce côté. Le système de combat se prend en main facilement tout en permettant des affrontements prenant, assez dynamiques pour un jeu Gameboy grâce à des petites animations parfois maladroites mais toujours la bienvenue. Les déplacements du héros ne posent aussi aucun soucis à par un : sa lenteur...

En résumé :
Posant les bases de la saga et les premiers essais des développeurs, ce Pokémon avait de quoi plaire à l'époque : Un système de jeu très efficace, un univers original, prenant et convivial, des créatures attachantes... La saga brille toujours de nos jours avec les nouvelles versions qui ont apporté de nombreuses améliorations. Les dernières en date, les versions Noire et Blanche ont su faire honneur à la franchise grâce à un scénario plus mature. Pourtant, les joueurs que nous sommes ne pouvons nous empêcher d'allumer parfois nos consoles par simple nostalgie... Se replonger dans ces deux premières versions à l'heure actuelle est un vrai bonheur !

Chroniqueur: Takato


Note de la rédaction
Note des lecteurs