Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Lundi, 19 Mars 2012

Quelques mois après la sortie de Pokémon Bleu et Rouge en Europe, la licence Pokémon se porte très bien, et déchaine les passions dans les cours de récréation. Tout naturellement, les distributeurs de jeu vidéo ne tardent pas à sortir la version Jaune sur GameBoy, qui propose quelques modifications par rapport aux versions précédentes.

Rappelons le principe du jeu vidéo en quelques lignes : dans les jeux vidéo Pokémon, vous incarnez un dresseur de Pokémon, des créatures que vous devez collectionner et faire s’affronter avec d’autres dresseurs, afin de devenir le meilleur dresseur. Pour cela, le professeur Chen, un spécialiste des Pokémons, vous remet une créature de départ. Votre but est de vaincre les huit maitres d’arènes afin de collecter les badges qu’ils vous donnent en reconnaissance de votre valeur, pour finalement affronter la crème des dresseurs : le Conseil des Quatre. Durant votre aventure, vous devrez réunir une équipe de Pokémons de toutes sortes afin de pouvoir vaincre n’importe quel type de créature adverse, les entrainer afin d’accroitre leurs capacités et leur apprendre de nouvelles techniques. Bref, il y a de quoi de faire.

La version Jaune présente quelques points de différenciation par rapport aux versions bleue et rouge, mais c’est à 90 pourcents le même jeu. Mêmes boss, même carte, mêmes lieux, même but, et pas plus de Pokémons que dans les versions précédentes. La première différence apparait toutefois dès les premiers instants du jeu : vous ne pouvez pas choisir comme Pokémon de départ Salamèche, Bulbizarre ou Carapuce, on vous attribut d’office Pikachu. Votre rival, lui, se voit confié Evoli, comme dans le dessin animé. Car la version Jaune a été créée non seulement pour gommer quelques imperfections des versions précédentes (notamment les bugs), mais aussi et surtout pour se calquer sur le dessin animé. Ainsi, si dans les versions précédentes, il paraissait bizarre que votre rival ressemble de loin à Sacha, le héros du dessin animé, dans cette version Jaune, il ressemble bel et bien à Régis du dessin animé, et vous vous voyez doté d’une coupe de cheveux quelque peu différente afin qu’on ne doute pas que vous ressembliez à Sacha.

La grosse évolution du jeu consiste à gérer Pikachu de manière totalement différente par rapport aux autres Pokémons, car dans le dessin animé, Pikachu a son caractère. Ainsi, tant que vous le conservez dans votre équipe, il vous suit comme votre ombre, refusant d’être enfermé dans une pokéball. Vous pouvez aussi interroger son humeur, et miracle, il parle ! Enfin, à l’inverse des autres Pokémons, il ne lance par un cri animalier électronique, mais énonce son nom, via une voix enregistrée. C’est assez rare sur GameBoy pour être souligné. Vous ne pourrez pas non plus le faire évoluer, car il le refuse.

Les autres évolutions du jeu sont plus classiques : amélioration du design des Pokémons lorsqu’ils apparaissent face du joueur, mais pas de dos ; possibilité d’obtenir les trois anciens Pokémons starters au cours du jeu et de les faire évoluer ; plus de teinte unique des graphismes du jeu, cette fois, chaque lieu possède ses propres couleurs, et ça fait du bien aux yeux. Jessie et James de la Team Rocket, leurs Pokémons Miaouss, Abo et Smogo ainsi que leur phrase d'accroche kitsch sont aussi présents dans le jeu. Avant, les sbires de la Team Rocket étaient tous les mêmes.

Ne nous le cachons pas, les améliorations sont soit positives, c’est-à-dire qu’elles apportent quelque chose au jeu, comme les nouvelles couleurs des graphismes, soit anecdotiques, comme la gestion de Pikachu, soit gênante selon les goûts des gens, car le fait de pouvoir obtenir Bulbizarre, Carapuce et Salamèche au cours de la partie relève du pur fan-service et facilite le jeu. Mais en faisant la somme de toutes ces composantes, on obtient un jeu ni vraiment supérieur, ni vraiment inférieur aux versions rouge et bleue. Le cœur du jeu étant le même, la qualité globale est aussi identique.

Graphismes :
Même reproche que pour les versions précédentes : le jeu est arrivé en retard en Europe et donc les graphismes avaient déjà un coup de vieux à sa sortie. Mais les nouvelles teintes de couleur du jeu, plus variées, sont un plus indéniable par rapport aux anciennes versions.

Bande-son :
Strictement identique aux anciennes versions. Les thèmes sont donc sympathiques, enjoués, mais certains bruitages sont agaçants.

Durée de vie :
Le jeu n’est pas difficile mais très complet. Il promet de nombreuses heures de jeu si on y va tranquillement, car il faudra tout de même entrainer ses Pokémons pour avoir une chance face aux bosses de plus en plus forts.

Scénario :
Un scénario assez basique pour un jeu vidéo, mais amusant à suivre. Le rapprochement avec certains éléments du dessin animé sont plaisants pour les grands fans de la licence.

Jouabilité :
Etant point pour point le même qu’auparavant, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Pendant les combats, le gameplay est simple mais efficace ; en dehors des combats, le déplacement lent du joueur énerve.

En résumé :
Nintendo aura réussi le pari de vendre trois fois le même jeu ou presque. Les nouveautés de la version jaune ne justifiaient pas vraiment à l’époque le fait de repayer une nouvelle cartouche. Le jeu en lui-même reste excellent.

Raimaru

Note de la rédaction
Note des lecteurs