Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Lundi, 26 Mars 2012

Castlevania! Ce nom mythique résonne dans la tête d’un nombre incalculable de joueurs, grâce à des jeux cultes de grande qualité qui ont quasiment tout le temps révolutionné le genre, à cause de leurs difficultés qui ont fait que beaucoup s’en sont arrachés les cheveux, grâce à un univers unique et sombre… Pour toutes ces raisons Castlevania est une saga sans commune mesure, mais aucun opus n’avait vu le jour sur la dernière génération de consoles…ce n’est plus le cas !

On peut dire qu’il aura été attendu ce jeu, à grand renfort de démos, de bandes-annonces, il promettait un univers riche et sombre, peuplé de créatures monstrueuses, gigantesques, et terrifiantes…il n’a pas déçu à ce niveau-là !
Ce jeu est pétrit de qualités, mais son plus gros défaut est d’arriver un peu tard, ou de trop s’inspirer d’autres jeux, alors que les autres opus de la saga ont toujours marqué une avancée vidéoludique, voir une révolution, celui-ci n’apparaît que comme un jeu d’aventure action de plus, difficile de passer après des jeux tels que Prince of Persia ou Darksiders. Pour autant ce jeu demeure une grande réussite, notamment grâce à l’univers propre à la série.

Un mal se répand à travers le monde, l’ordre des Chevaliers de la lumière envoie ses meilleurs guerriers lutter contre les seigneurs des ténèbres, le plus valeureux d’entre eux, Gabriel lutte pour une cause personnelle : son aimée a été tuée, et il part en quête pour la ramener !

Gabriel va donc traverser le monde, en particulier les territoires des seigneurs des ténèbres pour réunir des reliques, augmenter ses pouvoirs et bien entendu défier les trois seigneurs des ténèbres !
Tout au long de cette vaste et belle aventure, nous visiterons des univers variés, tantôt bucoliques, tantôt terriblement malsains. Dans un premier temps notre périple nous amènera dans de vastes forêts puis dans des ruines pour affronter le seigneur des Lycans (les loups-garous pour ceux qui dorment), ensuite des églises et des châteaux sombres pour affronter la reine des vampires et enfin des déserts et des montagnes pour affronter le seigneur des morts en personne ! Et oui, vous l’aurez compris, le grand ennemi de ce jeu n’est pas Dracula, bien qu’une petite surprise à ce niveau soit réservée aux joueurs…je n’en dis pas plus, je vous laisse la surprise…et quelle surprise !
Tout au long de cette aventure, les pouvoirs de Gabriel vont s’accroître. Cela passera par des items tels que des poignards à lancer, des fées pour étourdir les adversaires, de l’eau bénite (la fameuse) pour blesser les adversaires ou encore un cristal d’invocation pour invoquer un redoutable démon. A chaque seigneur des ténèbres vaincu, Gabriel va enter en possession d’une relique d’importance : des gantelets de pouvoirs, des bottes magiques ou encore des ailes angéliques. Et bien entendu à chaque nouvelle relique, les capacités de Gabriel évoluent, les possibilités de combos augmentent…il y a largement de quoi faire.
Bien entendu à cela s’ajoutent les pouvoirs de Gabriel lié à la magie de la lumière ou de l’ombre, chacune pouvant être liée aux différents combos et aux différentes reliques !
Est-il nécessaire de préciser que Gabriel lutte avec un fouet ; ou plus précisément une chaîne ? Bien entendu celle-ci possède de nombreuses capacités, qui évoluent au fil de l’aventure et qui boostent les possibilités de combos.
Et c’est sans surprise que vous apprendrez que vous pouvez récupérer des items augmentant votre barre de vie ou vos jauges de magie…rien d’original peut être, mais tellement incontournable !
La plupart de ces items sont difficiles à trouver, il faut explorer de fond en comble les cartes et ce n’est pas forcément gagné. Les angles de caméra ne vont pas forcément aider et trouver certains recoins relève de l’acharnement (ou du hasard).
Tout au long de l’aventure, vous devrez résoudre des énigmes, certaines étant incroyablement simples, alors que d’autres s’avèrent tirés par les cheveux. Mais cela coupe de façon intelligente les phases d’actions et de progression. Ces dernières renvoient directement à Prince of Persia, devenu une référence du genre. On progresse en s’agrippant à des corniches, en se balançant avec sa chaîne, en sautant de rebord en rebord…instinctif et simple ces phases sont vraiment bien menées.

Cet opus de Castlevania est donc un savant mélange des genres, entre action et aventure, réflexion et plate formes, beaucoup de jeu ont essayé de mélanger tous ces ingrédients, mais rares sont ceux qui ont réussi de la sorte.

Bien entendu comme dans tout Castlevania qui se respecte, le bestiaire est ici impressionnant ! Impressionnant par le nombre et la variété d’ennemis, mais aussi impressionnant par la taille des boss qui sont pour certains tout simplement titanesques (normal pour des titans me direz vous). Les affrontements contre les boss sont toujours de grands moments, parfois longs voir très longs, mais toujours épiques ! Si certains s’avèrent étonnamment simples à vaincre, pour d’autres, cela tient d’une véritable gageure. Le bourrinage se révèle souvent peu efficace face à eux, il faut comprendre leur fonctionnement et réagir en fonction. Les affrontements contre les Titans sont juste fabuleux, en particulier contre le dernier, qui nous oppose à un dragon en plein vol…tout simplement fabuleux !

Le jeu se révèle d’une grande richesse, il est vaste, la jouabilité est instinctive et bien réfléchie, on progresse avec une grande satisfaction dans ce jeu, bien que certains défauts, notamment ces fameux angles de caméra, viennent parfois agacer.
Le jeu se découpe en chapitres, souvent linéaires, ce qui pour effet de limiter l’impression de liberté et de recherche, surtout au début, mais ce découpage en chapitres permet non seulement de suivre l’avancée de l’aventure et de se situer par rapport à elle, mais cela permet surtout de revenir faire ceux que l’on souhaite pour récupérer des items avec nos nouveaux pouvoirs, items jusque là impossibles à atteindre. Ainsi rien n’est définitivement perdu dans ce jeu, on peut retourner chercher ce que l’on a oublié. D’autant plus qu’à la fin de chaque chapitre, un récapitulatif est fait en indiquant ce que l’on a obtenu et ce que l’on a oublié !
Une fois chacun des chapitres terminés, une mission se débloque rajoutant un challenge supplémentaire…et souvent ce n’est pas gagné !

Ce jeu, d’une grande richesse, va satisfaire tous les amateurs du genre, faire plaisir à tous les fans de la saga et nous promet une grande et belle aventure. Et si en plus la fin de celle-ci s’avère être exceptionnelle, que demander de plus ?

Graphisme :
Le jeu est vraiment très beau. Les graphismes sont fins et soignés, le jeu s’avère très coloré, surtout au début avant de nous plonger dans des ambiances beaucoup plus obscures. Les décors sont superbes. Le tout fournit une ambiance saisissante.

Bande-son :
Absolument sublime ! Les différents thèmes, oscillant entre grandiose et angoissant accompagnent à merveille l’aventure et on se laisse porter avec le plus grand des plaisirs.

Durée de vie :
Elle s’avère vraiment importante pour ce type de jeu. Difficile de terminer le jeu en moins de 15 heures, a condition de ne pas passer des heures à affronter certains boss qui vont vous créer des problèmes. De plus on réexplore volontiers les différents chapitres pour récupérer ce qu’on a oublié. Ajoutez à cela plusieurs niveaux de difficulté pour une rejouabilité importante !

Scénario :
Il est d’une grande richesse et contribue à nous immerger dans cette grande aventure. Ce n’est pas un jeu d’action bête et méchant, c’est plus que ça. Les nombreuses cinématiques accentuent encore cette immersion.

Jouabilité :
A la fois riche et simple, elle est instinctive et claire. Seuls certains passages seront rendus pénibles à cause d’une mauvaise gestion de la caméra.

En résumé :
Ce jeu s’avère une véritable réussite sur bien des points. Il arrive peut être un peu tard, après d’autres jeux devenus références du genre, mais cela n’enlève rien aux qualités de ce jeu qui vous fera vivre une grande aventure !


Chroniqueur: Erkael


Note de la rédaction