Le test du jeu video:
Publié le Lundi, 06 Octobre 2014
Vous êtes Alice Liddle. Lorsque vous étiez plus jeune, vos incursions dans ce que vous appeliez le « Pays des merveilles » étaient vues comme autant de preuve d'une imagination débordante. Aujourd'hui, vous êtes considérée comme folle à lier. Et on comprend pourquoi, votre famille ayant intégralement péri dans l'incendie de votre maison. Plus de père, de mère ni de sœur, et aucun soutien moral dans cette ville débauchée et sale qu'est Londres à la fin du 19ème siècle, si ce n'est votre psychologue, qui tente de vous faire oublier le drame pour pouvoir vous reconstruire vous aider à vous pardonner. Après tout, vous êtes peut-être à l'origine du bain de feu qui a détruit votre vie...
C'est en 2011, soit dix ans après la sortie d'American McGee's Alice, qu'Alice : retour au pays de la folie voit le jour. On y incarne une nouvelle fois une Alice Liddle adolescente, en quête de sa raison dans un pays des merveilles sombre et dévasté faisant écho à la ruine qu'est devenu son esprit. L'univers culte de Lewis Caroll est détourné, de nombreux éléments en sont repris pour créer un univers unique, absolument magnifique.
Car le gros point fort d'Alice : retour au pays de la folie, c'est son ambiance sombre, ses personnages torturés et ses dialogues intelligents et inspirés, emprunts de ces incohérences d'une logique implacable et de ces traits d'esprit qui ont fait le succès de l'œuvre originale. Le jeu est découpé en six chapitres aux identités visuelles très différentes (aquatique, maison de poupée, château de cartes...), des mondes la plupart du temps déglingués, avec leurs ennemis propres et peuplés des personnages de l'œuvre de Caroll (Le chat du Cheshire, Le Chapelier, la Reine de cœur...). Entre ces chapitres, vous jouerez dans le monde réel, très différent en terme d'esthétique, beaucoup plus terne, avec des personnages aux traits très marqués. Certaines cinématiques et certains stages spéciaux sont quant à eux en 2D, avec des aplats de papier superposés, très beaux également. Globalement, le jeu est glauque, sanglant, les décors fourmillent de détails dégoûtants, mais n’est pas à proprement parler un jeu d’horreur, puisque le joueur n’est effrayé à aucun moment (à condition de ne pas être trop jeune, bien sûr).
La bande son superbe également, lancinante, sombre, lente et immersive.
C'est ce tout qui confère au jeu son ambiance magique, splendide.
Son univers mis à part, Alice retour au pays de la folie est un jeu d'action relativement classique.
Tuer des monstres, actionner des mécanismes, résoudre quelques énigmes et passer d'une plate- forme à une autre constitue l'essentiel du jeu. Vous aurez ainsi une jauge de vie grandissante au fil de l'aventure et plusieurs armes à débloquer (dont le fameux glaive Vorpalin) puis à améliorer pour vaincre la pléthore d'adversaires qui tentent de vous supprimer avec acharnement, et si le tout ne révolutionne pas le genre, il n'en est pas moins très efficace. Parmi les particularités, on trouve la possibilité d'effectuer de très nombreux sauts et de se laisser flotter pendant un certain laps de temps, un mode « furie », vous rendant invincible pendant une poignée de secondes lorsque vous êtes très mal en point, ainsi qu'une capacité à rétrécir, à la fois pour faire apparaître des éléments invisibles autrement que pour avoir accès à des zones cachées. Le jeu ne présente pas vraiment de grosse difficulté, même en mode cauchemardesque, une fois les mécanismes intégrés, vous n'aurez pas grand mal à le finir. Le 100%, qui passe par l'obtention de pas mal d'item collectables (souvenirs de la famille liddle, bouteilles, groins de cochon), n'est pas non plus d'une extrême difficulté, et pour les collectionneurs de trophées, l'obtention du précieux platine est très abordable.
Graphismes :
Techniquement pas toujours au top, notamment au niveau des textures, la direction artistique perfectionniste et enchanteresse contrebalance le tout pour un ensemble visuellement époustouflant.
Son :
Le thème principal risque fort de vous assaillir pour ne plus vous lâcher, tant il est beau est facile à retenir. La plupart des autres mélodies sont du même acabit, sombre et lancinant, splendides.
Jouabilité :
Facile à prendre en main et efficace en terme de maniabilité, passer d'une arme à l'autre, esquiver et renvoyer les attaques de vos adversaires n'a jamais été aussi simple. On regrettera seulement une caméra parfois capricieuse qui vient plomber certains passages.
Durée de vie :
Comptez environs vingt heures pour finir le jeu une première fois. Cela varie selon la difficulté choisie, et il vous faudra bien une quarantaine d'heures pour débloquer tous les items et le trophée platine s'il est convoité.
Scénario :
Reprenant des éléments de l'œuvre de Lewis Caroll pour en faire un jeu sombre, intelligent et très fin au niveau des dialogues, le scénario saura à la fois vous enchanter, vous horrifier et vous surprendre. Simplement génial.
En résumé :
Des jeux d'action-aventure, il en existe des centaines, et beaucoup d'entre eux sont très bons. Si vous ne vous intéressez qu'à cet aspect, Alice : retour au pays de la folie n'en sera qu'un parmi tant d'autres. Si en revanche, vous souhaitez plonger dans un univers glauque, immersif et très travaillé, où la folie est omniprésente, l'espoir de stabilité et de paix impossible, foncez sur ce jeu déjanté, véritable séjour dans la psyché d'Alice Liddle et de son nouveau pays des merveilles, miroir de sa démence.
C'est en 2011, soit dix ans après la sortie d'American McGee's Alice, qu'Alice : retour au pays de la folie voit le jour. On y incarne une nouvelle fois une Alice Liddle adolescente, en quête de sa raison dans un pays des merveilles sombre et dévasté faisant écho à la ruine qu'est devenu son esprit. L'univers culte de Lewis Caroll est détourné, de nombreux éléments en sont repris pour créer un univers unique, absolument magnifique.
Car le gros point fort d'Alice : retour au pays de la folie, c'est son ambiance sombre, ses personnages torturés et ses dialogues intelligents et inspirés, emprunts de ces incohérences d'une logique implacable et de ces traits d'esprit qui ont fait le succès de l'œuvre originale. Le jeu est découpé en six chapitres aux identités visuelles très différentes (aquatique, maison de poupée, château de cartes...), des mondes la plupart du temps déglingués, avec leurs ennemis propres et peuplés des personnages de l'œuvre de Caroll (Le chat du Cheshire, Le Chapelier, la Reine de cœur...). Entre ces chapitres, vous jouerez dans le monde réel, très différent en terme d'esthétique, beaucoup plus terne, avec des personnages aux traits très marqués. Certaines cinématiques et certains stages spéciaux sont quant à eux en 2D, avec des aplats de papier superposés, très beaux également. Globalement, le jeu est glauque, sanglant, les décors fourmillent de détails dégoûtants, mais n’est pas à proprement parler un jeu d’horreur, puisque le joueur n’est effrayé à aucun moment (à condition de ne pas être trop jeune, bien sûr).
La bande son superbe également, lancinante, sombre, lente et immersive.
C'est ce tout qui confère au jeu son ambiance magique, splendide.
Son univers mis à part, Alice retour au pays de la folie est un jeu d'action relativement classique.
Tuer des monstres, actionner des mécanismes, résoudre quelques énigmes et passer d'une plate- forme à une autre constitue l'essentiel du jeu. Vous aurez ainsi une jauge de vie grandissante au fil de l'aventure et plusieurs armes à débloquer (dont le fameux glaive Vorpalin) puis à améliorer pour vaincre la pléthore d'adversaires qui tentent de vous supprimer avec acharnement, et si le tout ne révolutionne pas le genre, il n'en est pas moins très efficace. Parmi les particularités, on trouve la possibilité d'effectuer de très nombreux sauts et de se laisser flotter pendant un certain laps de temps, un mode « furie », vous rendant invincible pendant une poignée de secondes lorsque vous êtes très mal en point, ainsi qu'une capacité à rétrécir, à la fois pour faire apparaître des éléments invisibles autrement que pour avoir accès à des zones cachées. Le jeu ne présente pas vraiment de grosse difficulté, même en mode cauchemardesque, une fois les mécanismes intégrés, vous n'aurez pas grand mal à le finir. Le 100%, qui passe par l'obtention de pas mal d'item collectables (souvenirs de la famille liddle, bouteilles, groins de cochon), n'est pas non plus d'une extrême difficulté, et pour les collectionneurs de trophées, l'obtention du précieux platine est très abordable.
Graphismes :
Techniquement pas toujours au top, notamment au niveau des textures, la direction artistique perfectionniste et enchanteresse contrebalance le tout pour un ensemble visuellement époustouflant.
Son :
Le thème principal risque fort de vous assaillir pour ne plus vous lâcher, tant il est beau est facile à retenir. La plupart des autres mélodies sont du même acabit, sombre et lancinant, splendides.
Jouabilité :
Facile à prendre en main et efficace en terme de maniabilité, passer d'une arme à l'autre, esquiver et renvoyer les attaques de vos adversaires n'a jamais été aussi simple. On regrettera seulement une caméra parfois capricieuse qui vient plomber certains passages.
Durée de vie :
Comptez environs vingt heures pour finir le jeu une première fois. Cela varie selon la difficulté choisie, et il vous faudra bien une quarantaine d'heures pour débloquer tous les items et le trophée platine s'il est convoité.
Scénario :
Reprenant des éléments de l'œuvre de Lewis Caroll pour en faire un jeu sombre, intelligent et très fin au niveau des dialogues, le scénario saura à la fois vous enchanter, vous horrifier et vous surprendre. Simplement génial.
En résumé :
Des jeux d'action-aventure, il en existe des centaines, et beaucoup d'entre eux sont très bons. Si vous ne vous intéressez qu'à cet aspect, Alice : retour au pays de la folie n'en sera qu'un parmi tant d'autres. Si en revanche, vous souhaitez plonger dans un univers glauque, immersif et très travaillé, où la folie est omniprésente, l'espoir de stabilité et de paix impossible, foncez sur ce jeu déjanté, véritable séjour dans la psyché d'Alice Liddle et de son nouveau pays des merveilles, miroir de sa démence.
Chroniqueur: Luciole21
