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Avis sur Castlevania - Lords of Shadow - Mirror of Fate

Voq

De Voq [683 Pts], le 14 Avril 2021 à 22h48

12/20

En 2010, Lords Of Shadow marquait le retour de la licence Castlevania sur le devant de la scène, avec son petit succès amplement mérité. Pourtant, je l'ai entendu qualifier de « bon jeu, mais mauvais Castlevania », et sur ce point je serais plutôt d'accord : raccourcissez le nom du jeu à son seul sous-titre, changez celui du protagoniste, et il ne reste pas grand-chose pour le relier à la saga (bon, j'exagère... un tout petit peu).
Mais le but n'est pas ici de faire le procès de LoS, je préfère d'ailleurs pour ma part m'arrêter à la partie « bon jeu » de l'assertion et regretter que Konami ait aujourd'hui réduit la licence à des pachinkos. Cela dit, on a beau parler d'un bon jeu, lui accoler un petit spin-off sur console portable n'implique absolument pas que la qualité suive, et c'est probablement la raison pour laquelle j'ai tant tardé à y jouer. Ça, et le fait que je n'avais pas de 3DS à l'époque de sa sortie.

Autant le dire tout de suite : Castlevania: Lords of Shadow - Mirror of Fate, s'il faut donner son nom complet, n'est pas un mauvais jeu. Il est même plutôt agréable à prendre en main, mais comme on pouvait le craindre, il est assez oubliable.
Remarquez, dans d'autres circonstances j'aurais pu me montrer bien plus sévère avec lui, mais d'une part, je m'y suis attelé au sortir de l'ennuyeux The Last Of Us Part II, ce qui me pousse à l'indulgence, et d'autre part, ça fait un bout de temps que je n'ai pas touché à un Castlevania, lui évitant de trop souffrir de la comparaison (la dernière fois remonte à un an, et ce n'était même pas un « vrai » Castlevania mais son successeur spirituel Bloodstained: Ritual of the Night... qui malgré ses défauts vaut bien plus le détour que ce Mirror of Fate, soit dit en passant).
Il souffre tout de même de la comparaison, car elle s'impose inévitablement : là où LoS s'éloignait des canons de la saga, son spin-off semble quant à lui désireux de renouer avec le Castlevania classique, tant par ses personnages (Simon et Trevor Belmont, Alucard, ces noms devraient parler aux adeptes) que par son gameplay.

Pour le dire simplement : retour à la 2D vue de côté (quoiqu'on qualifie plutôt ça de 2.5D, avec les effets de profondeur sur les décors) et exploration qui semble à première vue liée à la palette d'actions qui s'étoffe à mesure qu'on progresse dans l'aventure. Ce qui semble donc plutôt alléchant, quand on connaît les Castlevania 2D...
Dans les faits, ce n'est pas si glorieux. Le gameplay, bien qu'il s'étoffe effectivement en avançant dans le jeu, n'est finalement pas si riche que ce qu'on a pu connaître dans le passé. Et surtout, on se situe à des années-lumière du level design ingénieux des opus classiques. Et rien là-dedans ne s'excuse par son statut de petit jeu sur console portable, puisqu'il passe après les épisodes GBA et DS qui se sont montrés les dignes héritiers de Symphony of the Night.
Mirror of Fate, lui, est dirigiste, linéaire, et même la recherche des secrets cachés implique surtout des allers-retours plus laborieux qu'autre chose. Que le jeu soit court (une dizaine d'heures, moins que ça si on oublie les secrets à dénicher) et divisé en trois actes bien distincts n'aide évidemment pas à retrouver le plaisir procuré par l'exploration.

Bref, comme je le disais plus haut, pas mauvais mais assez oubliable. Il vaut sans doute mieux voir dans ce Mirror of Fate une porte d'entrée vers les Castlevania en 2D pour ceux qui ont découvert la saga avec Lords of Shadow, plutôt qu'un épisode qui se suffirait à lui-même ou qu'un spin-off qui enrichirait véritablement le jeu auquel il se rattache.

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