Pokémon XY : Méga-Evolution - Actualité anime

Pokémon XY : Méga-Evolution : Critiques

Critique de l'anime : Pokémon XY : Méga-Evolution

Publiée le Lundi, 29 Février 2016

Dans la région de Kalos, les dresseurs ont appris un nouveau procédé de combat : la Méga-Evolution. Alain, voyageur solitaire, cherche à devenir l’un des meilleurs pratiquants de la Méga-Evolution avec son fidèle Dracaufeu. Voguant dans Kalos et affrontant les meilleurs dresseurs capables de la même technique, Alain rencontre un jour la route de Martine, une apprentie dresseuse se battant avec un Marisson. Au fil de leur périple, Alain et Martine vont se confronter à quelques dangers, car en réalité, Alain aide un certain Lysandre à réaliser ses projets liés aux pierres de Méga-Evolution…

Diffusée entre avril 2014 et octobre 2015, Pokémon XY : Méga-Evolution est une mini-série au statut un peu à part dans la chronologie Pokémon. Elle se déroule en parallèle à la série Pokémon XY et fait office de préquelle à Pokémon XY&Z par son traitement de la team Flare et l’introduction d’un personnage important de ce cycle : Alain (ou Alan dans la version originale). Si certains étaient lassés de l’adaptation animée fleuve extrêmement répétitive, ces quatre épisodes sont l’occasion d’aborder la saga sous un œil nouveau tant tous les éléments sont là pour passer un excellent moment et prouvent que l’anime a toutes les capacités pour être un excellent divertissement pour tous les fans de la franchise, jeunes comme vieux de la vieille.

Difficile de considérer cette courte série comme un tout tant elle ne fait qu’introduire le personnage d’Alain et ses liens avec la team Flare tout en utilisant comme prétexte son désir de devenir le meilleur utilisateur de la Méga-Evolution. Toute l’intrigue repose alors sur ce type bien caractéristique de combats et joue sur un fan-service, celui du pokémon Dracaufeu afin de proposer au minima un divertissement efficace. L’œuvre ne manque alors pas de charme puisque contrairement à l’aventure de Sacha, l’épopée est sérieuse et faite uniquement d’affrontements, poussant même le héros à se lancer au cœur d’une bataille entre Pokémon légendaires. Le clin d’œil aux versions Rubis Omega et Saphir Alpha est alors plus qu’évident, on peut même considérer que Pokémon : Méga-Evolution en est une adaptation indirecte, tentant d’apporter des clefs propres à l’anime pour comprendre et expliquer cette transformation particulière et introduire la saison actuellement en cours au Japon. Difficile alors de bouder son plaisir tant les quatre épisodes sont rythmés et ne permettent jamais l’ennui, constituant alors une adaptation telle que les grands fans la souhaiteraient, avec une intrigue basée en permanence sur les pokémon légendaires, l’intervention de figures phares des jeux comme Pierre Rochard, et une plus grande place aux combats tels que les jeux nous les ont fait imaginer, et ce en se passant de la Team Rocket.

Scénaristiquement, la série tient toutes ses promesses, elle réussit même l’exploit de donner envie au spectateur de s’orienter vers la série Pokémon XY&Z et donc de suivre le périple de Sacha et toute la redondance que cela implique, dans l’unique but de découvrir l’issue de la destinée d’Alain. D’ailleurs, nous avons là l’un des meilleurs personnages de l’anime Pokémon tant le héros représente un juste milieu entre la figure taciturne et solitaire de base et le personnage humain qui agit avant tout pour ceux qu’il affectionne. Sa relation avec Martine est même particulièrement efficace puisque la jeune fille, parfois irritante certes, a un effet subtil sur le personnage, le fait évoluer en douceur et oriente même ses choix jusqu’à la scène finale du quatrième épisode qui justifie la quête du héros aux côtés de Lysandre. Voilà d’ailleurs le cruel dilemme qui nous est proposé par le biais d’Alain : On découvre rapidement que ce dernier agit pour Lysandre et ses idéaux « pacifiques », le voir s’orienter vers une destinée maléfique est particulièrement dur pour une saga comme Pokémon et ses futures interactions avec Sacha dans la série fleuve promettent d’être palpitantes.

La grande surprise de la série est aussi ses prouesses techniques, pas si éloignées de celles de la série originale qui a pour mérite d’être particulièrement soignée pour une saga qui perdure depuis dix-neuf ans sans interruption. Graphiquement, chaque design est particulièrement précis et la série n’est pas avare en effets visuels détonants lors des batailles et propose une animation très efficace, autant que peut l’être un anime saisonnier ordinaire. Le spectacle est alors assuré et les combats entre créatures se savourent avec grand plaisir, plongeant le spectateur dans des combats comme il aimerait en voir plus souvent dans Pokémon. Côté bande-originale, on retrouve celle de la série animée qui jongle entre thèmes originaux et reprises des pistes du jeu vidéo, tout pour caresser le fan dans le sens du poil.

La VF qui nous est proposée est globalement très bonne, la particularité du chapitre Mega-Evolution est d’introduire les comédiens Pierre Le Bec dans le rôle d’Alain et Alice Lay dans celui de Martine. Dans le cas du comédien incarnant le protagoniste de cette courte saga, l’exercice n’était pas tant de s’adapter au monde des Pokémon qu’il a déjà découvert dans la courte série Pokémon : Les Origines en incarnant Red, mais plutôt de s’immiscer dans une figure plus sombre et complexe que le héros phare des versions Verte, Rouge, Bleue et Jaune. Pari tenu pour Pierre le Bec qui parvient à incarner un jeune homme solitaire sans chercher à trop en faire, là où Alice Lay propose un jeu plus opposé, mais en total accord avec son personnage excentrique, mais souvent attachant. Les doublages de Pokémon sont souvent très bons, et cette petite série ne déroge pas à la règle.

L’anime Pokémon rebute, car on dit souvent qu’il n’a plus l’âme des premiers épisodes et a préféré s’ancrer dans une routine répétitive et sans réel fond. Alors, Pokémon XY : Méga-Evolution est le moyen de renouer avec cette adaptation animée tant la courte série a pour mérite de proposer une intrigue efficace autour des complots de la Team Flare, ainsi qu’un protagoniste attachant qu’on a hâte de revoir dans la grande série animée. C’est donc un « To be continued » qui nous est proposé en guise de fin, car pour découvrir la finalité de l’épopée d’Alain, la seule réponse est Pokémon XY&Z, sans doute l’ultime chapitre de la sixième génération en anime !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

16.5 20