Critique de l'anime : Oruchuban Ebichu
Publiée le Lundi, 23 Février 2015
Ebichu est un sommet de l'humour en dessous de la ceinture.
Les situations saugrenues et les personnages grotesques font d'autant plus mouche qu'ils sont servis par un graphisme enfantin en décalage complet avec le propos très adulte de la série.
Le personnage d'Ebichu est pathétique : malgré une bonne volonté sans faille, elle gaffe, et paf ! la baffe. Et quand elle répond à un pervers au téléphone, ça en devient hilarant.
L'Office Lady est encore plus pathétique en jeune femme à la limite de la péremption (pour un Japonais, gare si vous n'êtes pas mariées à 26 ans, mesdemoiselles), qui rêve du prince charmant à l'aide de son vibromasseur vert... elle n'est pas tombée sur le bon.
On continue dans le pathétique avec Kaishounashi (littéralement "irrécupérable, sans espoir"), un fieffé obsédé, capable de la plus indigne des bassesses pour tromper la maîtresse d'Ebichu. Exigeant, toujours de mauvaise humeur sauf au lit, ce type est imbuvable.
Cet anime est truffé de jeux de mots et de références à la vie quotidienne japonaise qui rendent sa compréhension parfois difficile sans explication (gracieusement offerte au début de l'épisode). Ainsi, il faut être Japonais pour comprendre le jeu de mot sur la châtaigne (kuri) et l'écureuil (risu), ce qui donne en phonétique (japonaise) : "kuritorisu"...
Niveau histoire : N/A. C'est un enchaînement de situations comiques très efficaces.
La musique est peu présente et discrète, mais le générique de début marque à vie. Le design : Hum. Convient parfaitement au ton de l'anime.
Oruchuban Ebichu est un anime qui surprend et qui rafraîchit ; radicalement différent de ce qu'on a l'habitude de voir, il plaira aux blasés des mangas comme à ceux qui aiment sortir des sentiers battus. C'est un peu du Fluide Glacial japonais.
