Masamune-kun's Revenge - Saison 1 - Actualité anime
Masamune-kun's Revenge - Saison 1 - Anime

Masamune-kun's Revenge - Saison 1 : Critiques

Critique de l'anime : Masamune-kun's Revenge - Saison 1

Publiée le Lundi, 30 Octobre 2017

Masamune-kun's revenge a un titre très évocateur. Malgré sa popularité, Masamune n'a qu'une idée en tête : se venger d'Aki, son amour d'enfance. Le lycéen, qui vient d'intégrer le même lycée que la demoiselle, va tout faire pour qu'elle tombe amoureuse de lui afin de lui faire connaître la souffrance d'un cœur brisé.
Bien que la vengeance soit la motivation principale du héros, c'est une comédie que le studio Silver Link nous propose.



Inspiré du manga éponyme, la série animée est très fidèle à l'œuvre d'origine. De ce côté, le studio Silver Link a plutôt bien géré la chose. Le chara-design et une grande partie des scènes sont très fidèles au format papier. De même, la musicalité de l'anime est bien pensée et les seiyus ne sont pas des novices. Hanae Natsuki (Masamune) et Mimori Suzuko (Neko) ont d'ailleurs déjà travaillé ensemble sur Digimon (en incarnant respectivement Tai et Sora).
Du côté technique tout va bien, et même si ce n'est pas un chef d'œuvre, on peut enchaîner les premiers épisodes sans difficulté. La série était donc plutôt bien partie, néanmoins quelques détails pêchent et viennent gâcher tout le reste...





Avec son secret, Masamune inspirait la sympathie : enfant, il était gros. A tel point que les autres gamins l'appelaient « porcelet ».
Ayant subi le harcèlement et les humiliations, le héros souffre d'un cruel manque de confiance en lui au début de l'anime. Tout est fait pour que l'on se range de son côté.
Malheureusement, le personnage devient rapidement insupportable. C'est d'autant plus frustrant qu'il avait du potentiel. Progressivement, son égo gonfle gonfle gonfle (et nous gonfle par la même occasion). Le côté bellâtre, c'était de trop, dommage pour le scénario.
Au début la répartie de Masamune et ses répliques tirées de shojos (la faute à son manque d'expérience avec les filles) faisaient rire. Mais ce côté cash qui était amusant devient lourd et redondant.





De son côté, Aki n'inspire rien. Son ambivalence aurait pu être intéressante. Son physique avantageux et sa beauté ne sont clairement pas en adéquation avec son appétit d'ogre et son caractère de cochon. Mais le manque d'évolution de ce personnage énerve autant que la transformation bien trop prononcée de l'autre.
Finalement, on aurait presque préféré que l'anime se déroule autour d'une prise de poids de la demoiselle, histoire de nous faire jubiler un peu (parce que manger autant sans grossir ça devrait être un crime).
Hormis Yoshino et Neko, les personnages secondaires sont très peu présents. La première est difficile à cerner. Encore une idée mal exploitée. Motivée par une haine-amour pour sa maîtresse, elle aide Masamune à organiser sa revanche. Ça aurait pu, ça aurait dû être intéressant ! Malgré cela, le personnage reste bien fade. La seconde, en tant que rivale d'Aki est à peine plus crédible.





Toutefois, chaque personnage nous montre que Masamune-kun's revenge est surtout une histoire de physique. Rien ne vient contredire le héros sur sa théorie de « la bogossitude c'est le must ». Au début, on y a peut-être cru, on allait nous dire « que l'amour va au-delà des apparences ». Mais non. Au final, chaque personnage semble être défini par rapport à son physique. Exemple parlant : on ne retient de Kojuurou que son côté féminin.
Enfin, pourquoi diable ajouter, au dernier moment, un rival sans aucune consistance et aussi tardivement ? Le fait que l'on en apprend davantage sur les sentiments d'Aki grâce à lui n'est pas suffisant. Toujours est-il que les dernières minutes de la saison sont bien pénibles et on a envie de faire quelques petites avances rapides.





En commençant Masamune-kun's revenge on redoutait un dénouement type : héros qui renonce à sa vengeance après être tombé amoureux. Si l'anime semble aller inexorablement dans cette direction, il prend son temps. Le douzième épisode laisse présager une seconde saison.
En regardant cette série, on peut se rendre compte que l’on n’a pas tous le même seuil de résistance à la douleur. Si certains parviendront à aller jusqu'au bout des 12 épisodes, d'autres s'arrêteront en cours de route.