KAMIJO - Actualité manga

Interview de l'auteur

A quelques semaines de son concert parisien du 4 juillet prochain au Divan du Monde, nous vous proposons de découvrir un entretien avec Kamijo, membre fondateur des groupes LAREINE et Versailles, qui s'est lancé dans une carrière solo au début de l'année 2013.

     
  
     
  
Bonjour Kamijo, merci de nous accorder cet entretien. Tout d’abord, pourriez-vous vous présenter, et présenter votre parcours musical pour ceux qui ne vous connaitraient pas ?
 
J’ai débuté en 1999 en tant que chanteur du groupe LAREINE. Puis jusqu’en 2012 en tant que chanteur du groupe Versailles. J’ai lancé ma carrière solo en 2013 et là l’activité Live de ma carrière solo démarre.
  
   
Vous avez déjà eu l’occasion de venir en France, notamment en 2010 par votre tournée avec Versailles. Quelle fut votre ressenti du public français ?
  
Je n’arrive pas à oublier vos visages lors du concert au château de la Charbonnière. Pour moi, vous faites partie de ma famille. Et La France est pour moi le point d’appui de l’Europe.
  
   
Dans votre œuvre musicale, les références à la culture française sont nombreuses, que ce soit par son esthétique très baroque ou encore les inspirations linguistiques nombreuses. Pouvez-vous nous parler de cette inspiration ? Comment liez-vous la culture française à votre travail ?
   
Non seulement la belle architecture et l’art français, mais la grande histoire de France m’ont énormément touché. Parmi cette histoire, j’ai voulu repeindre en plus brillant la partie triste de l’histoire française.
     
  
   
    
Beaucoup vous associent au mouvement visual-kei, tandis que d’autres rapprochent votre travail du Métal Symphonique, voir du Power Métal. Vous-même, quelle opinion avez-vous sur vos compositions ?
    
J’aimerais composer du métal « cinématique ». (Mot inventé par Kamijo dans la version japonaise pour indiquer un métal influencé par le cinéma.)
  
   
Votre carrière musicale est véritablement riche puisque vous avez chanté dans pas moins de quatre groupes, de Lareine à Versailles. Comment ressentez-vous cette expérience solo en tant que Kamijo ? Vous sentez-vous plus libre, afin de créer la musique que vous désirez ?
  
Pour moi, une carrière solo est quelque chose qui dure éternellement et c’est une base pour moi. Il est vrai que je me sens plus libre au niveau de la composition.
  
   
Quelles furent vos inspirations, notamment les groupes qui vous ont permis de vous forger votre propre identité musicale ?
   
Paul Mauriat (chef d'orchestre français du XXème siècle).
   
   
En associant un rock/métal lourd à divers instruments plus symphoniques, sans compter un chant très théâtral, il se dégage une alchimie unique. Souhaitiez-vous vous démarquer musicalement par cette identité ? Créer une musique atypique qui vous caractérise ?
   
Oui exactement. J’aimerais un jour chanter en dirigeant un orchestre.
   
   
Votre identité et celle de groupes comme Phantasmagoria sont proches, d’autant plus qu’il vous est arrivé de collaborer avec Kisaki. Vos inspirations sont-elles communes ?
   
Je considère Phantasmagoria un groupe formidable, mais je ne pense pas pour autant qu’il y ait des inspirations communes.
  
   
Si vous pouviez jouer avec trois groupes, lesquels seraient-ce ?
 
KAMIJO & LAREINE & Versailles.
  
   
Êtes-vous un lecteur de manga, ou bien visionnez-vous des animes ? Si oui, quels sont vos préférés ?
  
  
   
Votre goût du manga et de l’animation a-t-il eu un impact sur votre composition musicale ? Vous est-il déjà arrivé de vous inspirer d’une œuvre pour créer un morceau ?
   
Il est vrai que je lance des pièges dans mes compo. Probablement cela vient de l’influence des animes tel que Détective Conan.
    
     
  
   
Un message à transmettre à vos fans français qui nous lisent ?
  
Je suis très content de voir que vous regardez les animes et les mangas et que vous écoutez de la musique Japonaise. Soyez patients, vous verrez un spectacle comme si ça sortait du manga.
Je vais détruire votre raison par ma musique.
  
   
   
   
Remerciements à Torpedo Productions pour cet entretien.
Pour plus d'informations sur Kamijo, rendez-vous sur son site officiel.

Mise en ligne en juin 2014.


Interview n°2 de l'auteur

Publiée le Jeudi, 18 Mars 2021

Kamijo organise une tournée online pour ses fans à la fin du mois. À l'occasion de ce World Tour « Queen of Versailles – LAREINE-» célébrant le 25ème anniversaire de sa carrière, nous avons pu envoyer quelques questions a cet artiste majeur de la Jmusic, notamment avec son groupe de visual kei "Versailles".


Pour ce concert en streaming, l'artiste interprétera uniquement des titres issus du répertoire de son premier groupe LAREINE.

Pour ceux ayant acheté leur billet (c'est encore possible ICI), le show sera retransmis en Europe le 26 mars prochain.








Bonjour, Kamijo, merci de nous accorder cet entretien à distance. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir en 2013, soit huit années auparavant. A cette époque, vous débutiez votre carrière solo. Quels furent les grands changements rencontrés par rapport à votre ancienne activité en groupe, avec Versailles notamment ?


Kamijo: Quand on est un groupe, on a tous le même but et le même horizon. Cela est très réconfortant. Le partage de la satisfaction d’un aboutissement nous rend heureux. Et la stimulation qu’on reçoit des autres membres nous fait évoluer nous-mêmes. C’est le plus grand atout d’être un groupe.


Le contexte actuel est vraiment particulier, et ce dans le monde entier. En tant que musicien, comment cette crise sanitaire vous affecte-t-elle ? Avez-vous dû repousser certains projets ?

La tournée nationale, la sortie d’album et autres tout a été annulé ou a été reporté.
Il y avait éventuellement un grand projet que j’attendais d’annoncer. Pour ce dernier, je garde encore le secret, car j’ai envie de le réaliser un jour (rires) .



Pour combler cette absence de concerts, vous allez tenir des représentations online. Comment s'organise ce type d'événements ? L'initiative fut-elle la vôtre ?


Avec le système du concert en ligne, on peut le voir du monde entier. Dans ce cas-là, j’ai voulu faire le concert aux heures convenables pour y assister à chaque coin du monde. En tournée normale, je me déplace en avion ou en bus. Mais avec cette tournée, le moyen de transport est la planète Terre. Je m’envolerai vers mes fans en surfant sur la planète Terre ...



Ce concert intervient aussi pour vos 25 années de carrière. Après plus de deux décennies de chant, quel regard avez-vous sur votre activité de chanteur ?


Pour moi, les groupes sont un peu comme ma vie précédente.
Il y en a dont je me souviens à peine, car cela fait tellement longtemps, d’autre dont je me souviens comme si c’était d’hier. J’ai toujours été soutenu par les fans. Et je les remercie infiniment.



L'année dernière, vous avez sorti un single : Persona Grata. C'est une chanson majestueuse qui propose une habile montée en puissance au fil des secondes. Pouvez-vous nous parler de sa conception ? Comment avez-vous interprété le concept de « Persona » pour ce morceau ?


Dans ce monde où on communique principalement à travers des réseaux sociaux, j’avais l’impression que tout le monde portait un masque. D’où la naissance du concept de Persona.




En 2013, lors de notre premier entretient, nous évoquiez le concept de « métal cinématographique », qui s'inspire donc du septième art. Aujourd'hui, pensez-vous encore à cette notion quand vous composez/écrivez un morceau ?


Je pense que oui. Je ne pense pas que cela a changé depuis. Et je pense que je m’approche de cet idéal.



Toujours dans cet entretien, vous nous confiiez une inspiration particulière issue du manga : Détective Conan. L'oeuvre de Gosho Aoyama continue-t-elle de vous influencer, encore aujourd'hui ?
C'est un manga à suspense, mais aussi très humain, axé sur beaucoup de relations entre personnages, parfois drôles, mais parfois émouvantes et dramatiques. Seraient-ce des émotions dont vous vous imprégnez ?


Pas seulement dans les mangas, l’homme a toujours énormément de mystère. Lorsque que l’on cherche la vérité, il y a toujours plusieurs histoires et cela stimule ma musique.



Vos derniers albums remontent à la décennie passée : Sang en 2018, et l'album live orchestral « Symphony of the vampire » en 2019. Avez-vous un prochain disque en cours de création ? Eventuellement, pouvez-vous parler de sa direction, de sa composition...

Absolument. Il faudrait tout d’abord finaliser rapidement l’album dont la sortie a été annulée l’an dernier. Pourriez-vous me reposer la question à ce moment-là ?



La France vous inspire globalement. Sa culture comme son art, son architecture, et même son Histoire. Aujourd'hui, le pays vous fascine-t-il autant ? Peut-être même avez-vous en têtes des œuvres françaises récentes qui vous ont marqué ?


Tout à fait. Ces dernières années, j'ai fais beacoup de recherches sur Napoléon Bonaparte dont l'’histoire me fascine. Il y a toujours une vérité, mais il existe beaucoup de choses rester inconnue du grand public. J’ai la foi que la musique a ce également ce pouvoir.



Remerciements à Kamijo et à son staff.