HANABUSA Yôko - Actualité manga

HANABUSA Yôko 英洋子

Interview de l'auteur

Publiée le Mercredi, 03 Février 2016

Déjà passée par Japan Expo Sud, Yôko Hanabusa faisait cette fois-ci escale à l'édition de septembre 2012 de Paris Manga. Ce fut l'occasion pour nous de nous entretenir avec cette artiste souriante, surtout connue en France pour Lady Gwendolyne, qui revint volontiers sur ses inspirations, sur ses essais dans de nombreux genres et sur certaines évolutions du shôjo manga.
 
 
 
 
On vous connaît en France principalement pour Gwendolyne. Comment est né ce manga ?

Yôko Hanabusa : Un jour, la défunte princesse d'Angleterre Lady Diana est venue au Japon, et j'ai pu être présente à l'événement. J'ai littéralement flashé sur elle, j'ai été absorbé par sa beauté, son charme, sa générosité, son aura. C'est ce qui ma donné envie de faire un manga de ce type, et c'est pour ça qu'au Japon il s'appelle Lady.

Quelle a été votre implication sur l'adaptation animée de Gwendolyne ?
La plupart des choses ont été gérées par les producteurs et réalisateurs, notamment Kazuo Yokoyama qui a aussi réalisé l'anime de Saint Seiya. Il m'a d'abord posé de nombreuses questions au sujet de mon héroïne, puis une fois qu'il avait bien cerné le personnage, il a mis en route l'adaptation animée en y ajoutant des personnages qui n'apparaissent pas dans mon manga. C'est là que je suis surtout intervenue, en créant le design de ces nouveaux personnages.


De manière générale, on vous sent très attirée par la culture occidentale : vous avez aussi fait une adaptation manga des Hauts de Hurlevent, avez travaillé sur un manga sur la vie de Sissi... Qu'est-ce qui vous attire dans la culture occidentale ?
La culture occidentale m'attire depuis toujours dans son ensemble, c'est même la spécialité que j'ai choisie dans mon parcours scolaire, puisque j'ai suivi des études sur l'histoire occidentale, plus spécifiquement l'histoire européenne qui est une vraie passion pour moi.


On sait aussi que vous avez dessiné des mangas pour la collection Harlequin. Pouvez-vous nous dire quelques mots là-dessus ?
Les histoires Harlequin ont un lien avec les shôjo que je dessine : il s'agit de romances très prononcées, parfois très idéalisées, qui se passent en occident, souvent aux États-Unis ou en Europe. De plus, comme beaucoup de filles, j'ai été lectrice des romans Harlequin, il m'a alors semblé assez naturel de me diriger vers cette voie quand on m'a proposé cette opportunité.
J’ai été bien aidée par ma responsable éditoriale sur Gwendolyne, qui a changé de société pour aller concevoir des mangas Harlequin. Elle a alors fait appel à ses anciennes connaissances, dont je faisais partie.
 


Vous avez officié dans de nombreux genres de manga : comédie romantique, fiction historique, thriller, horreur... Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous diversifier ainsi ?
Ma curiosité naturelle ! Je m'intéresse à tout, donc l'envie de tester ces genres m'est venue tout naturellement !


Quand vous changez ainsi de genre, vous forcez-vous à adapter votre style graphique en conséquence ?
J'aime tous ces genres donc je m'y sens plutôt bien. En conséquence, je n'ai pas besoin de me forcer à changer de style. Ca vient facilement.
Toutefois, j'ai beaucoup de mal avec la science-fiction, car c'est quelque chose qui est beaucoup moins adapté à mon style. Pour tout le reste ça va.


Vous avez commencé votre carrière en 1978. Depuis cette époque, quelles grandes évolutions avez-vous pu constater dans l'industrie du shôjo manga ?
Quand j'ai commencé, c'était un peu l'âge d'or du shôjo manga, et je dirais que ça a duré jusqu'au milieu des années 90, période où les lecteurs et lectrices de shôjo ont commencé à beaucoup se tourner vers le shônen, à tel point qu'aujourd'hui il y a des shônen qui visent très clairement le public féminin.
De plus, depuis le début de ma carrière, j'ai pu voir arriver de nombreuses catégorisations dans le shôjo lui-même : boy's love, romance, aventure...


Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous appelez l'âge d'or du shôjo ?

C'est une époque d'abord marquée par de très grands noms, qui ont apporté beaucoup au shôjo et à ses sous-genres: Moto Hagio qui est considérée comme la mère du boy's love, Keiko Takemiya qui a beaucoup apporté au shôjo d'aventure et de science-fiction.
L'âge d'or, ce sont pour moi ces auteures qui ne sont pas restées dans un genre très cantonné du shôjo, qui ne sont pas restées sur la romance, qui ont lancé le boy's love, l'aventure. Il y a eu une grande diversification des thèmes abordés, des barrières ont été franchies.


Vous-même, pensez-vous avoir des influences particulières dans votre façon de dessiner ? Des artistes qui vous ont marquée ?
L'ensemble de cet âge d'or que j'évoquais m'a sans doute influencée, car je suis arrivée dans le milieu au moment de cet âge d'or. J'ai été profondément marquée par Ace wo Nerae de Sumika Yamamoto (shôjo sportif plus connu en France pour son adaptation animée nommée Jeu, Set et Match, ndlr), par la Rose de Versailles, et de manière générale par les œuvres de Moto Hagio.


Nous savons que vous avez conçu une suite à Gwendolyne : Lady Rin. Pouvez-vous nous dire quelques mots dessus ? Qu'avez-vous cherché à y apporter de plus par rapport à Gwendolyne ?
C'est pour répondre à la demande des lectrices fans de Gwendolyne, mais aussi à ma propre passion de lectrice, que j'ai choisi de revenir sur mon héroïne. J'ai souhaité ramener une fraîcheur mêlée de maturité à travers Lady Rin. J'ai voulu montrer son évolution, et relancer un peu le mythe qui avait conquis tant de lectrices.
Voir l'héroïne arriver à maturité, ça a fait plaisir aux lectrices, mais aussi à moi-même.
  
 
 
Vous avez également été professeur adjoint de manga à l’université de la Toei Animation. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette fonction ?
C'est une expérience que j'ai arrêtée il y a trois ans, mais qui fut très enrichissante. Le fait qu'il y avait un nombre de plus en plus important d'élèves souhaitant devenir mangaka faisait plaisir, et je voulais leur enseigner les vraies méthodes, l'essence même du manga. Pouvoir enseigner tout cela m'a moi-même apporté plus de maturité et d'expérience. Ce fut un plaisir.
Un point qui me semblait important dans cet enseignement était d'apprendre à dissocier l'histoire et le dessin pour ensuite mieux les associer, car l'un ne va pas sans l'autre pour faire un bon manga.


Pour finir, sur quels projets êtes-vous actuellement ?
Je souhaite continuer de faire des mangas pour initier les nouvelles générations et peut-être donner envie à certains de suivre cette voie, mais aussi pour ranimer ma propre passion. Je ne sais pas encore quoi faire exactement pour aller dans ce sens, mais c'est mon désir profond.
A l'avenir, je pense me tourner vers les plus jeunes et essayer de leur faire redécouvrir des choses avec lesquelles nous avons longtemps grandi et qui sont un peu en perdition, comme les histoires de prince et de princesse. Il faut continuer d'apporter aux plus jeunes des visions de ce type, assez féériques et propices au rêve.
 
Remerciements à Yoko Hanabusa et aux organisateurs de Paris Manga.


Interview n°2 de l'auteur

Publiée le Lundi, 25 Juillet 2016

Interview à Japan Touch 2015



Il y a un peu plus de trois ans, nous profitions d'une édition automnale de Paris Manga pour rencontrer la mangaka Yôko Hanabusa. En ce temps-là, son oeuvre phare Lady!! était essentiellement connue par son adaptation animée, et avait connu une version française aussi partielle que discrète. Mais tandis qu'elle continuait d'arpenter de nombreux salons en France avec son acolyte Harumo Sanazaki, l'artiste a refait l'actualité avec le retour de Lady!! chez l'éditeur Isan Manga, sous le titre Gwendoline. Aussi avons-nous souhaité nous entretenir à nouveau avec la mangaka, invitée au salon Japan Touch en novembre dernier.
   
   
    
     
Bonjour Mme Hanabusa et merci de nous accorder cet entretien. Nous vous retrouvons aujourd'hui avec une nouvelle édition de Gwendoline. Pour commencer, pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’œuvre et sur ce retour chez Isan Manga ?
  
Bonjour ! Cette série, qui s'appelle Lady au Japon, a été d'abord connue en France sous le nom de Gwendoline dans sa version animée. Il y avait eu une première édition française partielle sous le nom de Lady Gwendoline, mais Isan Manga est revenue vers moi pour cette nouvelle édition. Je suis d'ailleurs comblée par ce nouveau format !
  
  
Le personnage de Gwendoline se caractérise par sa double nationalité, anglaise et japonaise. Pourquoi avoir choisi d'avoir une héroïne métisse, qu'est-ce que cela vous a apporté ?
   
J'ai commencé l'écriture de la série lors d'une visite de la princesse Diana au Japon, et j'étais fascinée par cette femme. Je voulais donc que mon héroïne parte s'installer en Angleterre, mais il fallait qu'elle soit d'origine japonaise, afin que les jeunes lectrices puissent s' y identifier.
  
  
Bien que la série se passe dans un Japon contemporain, on découvre une société anglaise très aristocratique, qui serait presque restée au 19ème siècle. Etait-ce une vision fantasmée qui vous vouliez dépeindre, ou une envie d'accentuer le clivage entre les deux mondes ?
   
Une fois encore, je me suis mise à la place de mes lectrices, et j'ai essayé de représenter l'image de l'Angleterre que peut avoir une jeune fille japonaise. Pour le Japon, je me suis effectivement basé sur un contexte de vie assez courant, même si vous noterez que la grand-mère de Gwendoline porte encore le kimono. Pour moi, c'est l'image typique d'une grand-mère japonaise, même si cela a tendance à disparaître au fil des ans.
  
  
Lady gwendoline manga visual 1 
  
   
Bon nombre d'auteurs de votre époque ont été inspirées par la culture occidentale, en proposant des adaptations d’œuvres européennes, ou en présentant des origines issues du Vieux Continent. Paradoxalement, à l'heure de la mondialisation, la tendance s'est perdue avec les dessinatrices d'aujourd'hui. Comment l'expliquez-vous ?
  
Après la Seconde Guerre Mondiale, le Japon a connu une très forte influence occidentale et s'est ouvert à beaucoup d’œuvres qu'il ne connaissait pas. Il y a donc eu à l'époque cette vague d'adaptations, mais comme toutes les modes, celle-ci a eu tendance à lasser les lecteurs une fois qu'elle s'est généralisée. Aujourd'hui, je pense que les auteurs cherchent plutôt à remettre en avant le Japon traditionnel, et les valeurs qui ont pu être oubliées dans la seconde moitié du 20ème siècle. Mais je pense qu'à l'avenir, on reviendra à une balance plus équilibrée entre les deux thèmes, et qu'ils finiront par se rejoindre.
  
   
Dans notre précédente interview, vous disiez avoir été marquée par des artistes de votre génération, comme Sumika Yamamoto ou Moto Hagio. Aujourd'hui, avec votre recul et votre expérience d'enseignante, suivez-vous certaines jeunes auteurs de shôjo ?
   
En fait, aujourd'hui je ne lis plus de shojo : ma lecture du moment, c'est l'Attaque des Titans ! (rires)
  
  
Existe-t-il certaines personnalités d'aujourd'hui qui vous inspirent, comme a pu vous inspirer Lady Di par le passé ?
   
Pour être honnête, c'est plutôt le contraire : j'ai étudié l'Histoire à l'Université et au cours de ma carrière j'ai réalisé de nombreuses fictions historiques. En ce moment, je m'intéresse à The Scarlet Pimpernell (série de romans anglais écrit par la Baronne Orczy, traduit en français par Le Mouron Rouge, ndlr), qui revisite la période de la révolution française, mais du point de vue des anglais.
  
  
Cela veut-il dire qu'il n'y a plus de princesses aujourd'hui ? Ou y en aura-t-il toujours ?
   
Les princesses existeront toujours, car les femmes ont encore au fond d'elle leur âme de petite fille qui croit au prince charmant ! (rires)
  
  
Lady gwendoline manga visual 6
  
  
Vous avez également officié comme enseignante, et dans ce registre vous proposez depuis quelques années des masterclass dans divers festivals en France. Les élèves français sont-ils plus ou moins assidus que les japonais ?
  
Je ressens surtout l'amour des français pour le manga. Je me souviens d'un jeune artiste, qui passait son temps à reproduire des planches de manga, et qui m'a demandé comment trouver son originalité. C'est pour moi ce qui distingue les élèves français : ils ne sont pas seulement sérieux, ils cherchent à trouver leur propre style. Au Japon, cette question n’apparaît pas avant d'entrer dans le monde professionnel. D'ailleurs, je pense que ce n'est qu'une question de temps avant que l'on voit apparaître de nombreux auteurs français au Japon.
  
  
L'occident influencé par le Japon, c'est un juste retour des choses pour vous ?
  
Lorsqu'on travaille comme mangaka, on n'a pas vraiment le temps de se rendre compte de la portée de nos œuvres, au Japon comme dans le reste du Monde. Ainsi, voir autant d'engouement par l'Occident pour la culture japonaise, c'est quelque chose de très réjouissant ! C'est aussi pour ça que je vais aussi souvent à la rencontre des lecteurs français, en espérant assister un jour à l'émergence d'un manga français au Japon. A terme, si nos cultures s'influencent l'une et l'autre, tout cela ne peut être que bénéfique, et peut-être verra-t-on surgir un tout nouveau style issu de ces deux mondes.
  
  
Remerciements à Yôko Hanabusa, à son interprète et aux éditions Isan Manga.

Mise en ligne le 03/02/2016.
 

Conférence publique à Japan Expo 2016


  


Yôko Hanabusa et Harumo Sanazaki commencent à devenir des habituées des salons français ! A l'occasion de Japan Expo, les mangakas de Gwendoline et Bishin furent une nouvelle fois présentes durant Japan Expo, où elles donnèrent une conférence publique dont voici le compte-rendu.

Depuis les années 70, les deux artistes exercent la profession de mangaka, mais depuis elles ont également exercé dans d'autres domaines, notamment en tant que professeurs de manga et représentantes du manga à travers le monde en donnant régulièrement des masterclass.




Yôko Hanabusa : Bonjour, je suis Yôko Hanabusa, je viens du Japon, je suis la mangaka de Gwendoline qui a été créée il y a 29 ans et qui sort actuellement en France chez Isan Manga. Cela fait déjà plusieurs fois que je suis invitée en France pour parler manga et animation, et suis enchantée de vous rencontrer.

Harumo Sanazaki : Bonjour, je m'appelle Harumo Sanazaki, je suis mangaka depuis 35 ans. Au Japon, mes mangas comptent plus de 300 livres. Plus récemment je suis devenue productrice de films et de dramas audio.



Animatrice : Quelles sont les influences qui vous ont donné envie de devenir mangaka ?

YH : J'ai commencé à dessiner à 7-8 ans car c'était l'époque où je commençais à lire du shôjo.

HS : Dès mon enfance j'adorais les films, spectacles, comédies musicales, et j'ai toujours eu envie de dessiner des œuvres dans cette optique.



Yôko Hanabusa, qu'est-ce que ça vous fait d'être célèbre en France en tant que mangaka de Gwendoline ?

YH : Ce manga est à l'origine quelque chose de typiquement japonais, et j'ai du mal à croire qu'il est devenu aussi populaire à l'étranger. Cela fait de nombreuses année que je viens régulièrement en France, et à chaque fois je trouve assez étonnant que la série y reste si populaire.



Harumo Sanazaki, vous dessinez des mangas inspirés de la littérature, comme le Fantôme de l'Opéra ou les pièces de Shakespeare. Pourquoi ?

HS : C'est tout simplement parce que ces œuvres m'émeuvent beaucoup depuis longtemps, et que je dessine ce que j'aime.


Après une dizaine de minutes, ce fut au tour du public de pouvoir poser ses questions aux deux artistes.



Comment avez-vous débuté en tant que mangaka ? Est-ce mieux aujourd'hui ?

HS : Quand j'étais petite j'avais une maladie très handicapante, qui me forçait à rester chez moi. Mais avec le temps la santé s'est améliorée, j'ai pu avoir des histoires à l'extérieur, et c'est en me basant sur ces histoires que j'ai pu commencer à dessiner.

YH : Il y a 20-30 ans, il y avait 3 choix pour devenir mangaka au Japon : amener le manga à un éditeur, proposer le manga dans un journal local, ou gagner un prix de manga. Dans mon cas, j'ai choisi d'amener mon manga à un éditeur et de demander une publication.
Depuis une dizaine d'années, il y a une 4ème façon : proposer son manga en auto-édition, dans des festivals comme le Comiket, et espérer se faire repérer.

HS : Ma carrière dure depuis 35 ans, j'ai vu plusieurs modes à travers les âges, et je trouve que les mangas récents sont de très bonne qualité au niveau technique, qu'ils se sont beaucoup améliorés, mais que les éditeurs d'aujourd'hui sont peu expérimentés et que de ce fait les œuvres d'aujourd'hui proposent moins de contenu au niveau des histoires.
Depuis une dizaine d'années, l'outil digital est très répandu. Mais moi je continue toujours de dessiner avec le stylo. Forcément, c'est plus difficile, notamment pour revenir en arrière, mais pour moi, à travers cela il y a aussi une différence de gratitude. Il ne faudrait pas que les auteurs d'aujourd'hui, à force de se faciliter la vie avec le digital, perdent le sens de l'effort ainsi que leur talent artistique.

YH : Personnellement je ne sépare pas ce qui est dépassé de ce qui se fait aujourd'hui, mais j'aime bien l'idée d'achever une œuvre après avoir donné beaucoup de travail et de soi. L'outil numérique est tellement facile qu'il ne permet pas vraiment cette idée d'achèvement.
Ensuite, je suis d'accord avec Mme Sanazaki concernant le manque de profondeur des histoires d'aujourd'hui.

HS : Il ne faut pas oublier que je suis aussi professeur d'université sur le manga, et j'ai toujours dit aux élèves de ne jamais dessiner du manga uniquement en lisant du manga. Il faut aussi lire d'autres choses. C'est pareil pour l'animation : il ne faut pas travailler là-dedans uniquement en regardant des animes, mais aussi en regardant d'autres choses comme des films live et des spectacles de théâtre.


Après cette question dotée d'une longue réponse, les deux artistes furent invitées à offrir chacune un dessin en live, Mme Hanabusa exerçant ses talents sur feuille pour offrir une jolie Gwendoline, pendant que Mme Sanazaki croqua le Fantôme de l'Opéra debout sur tableau.
  

Mise en ligne le 25/07/2016.