Manga Rencontre avec Maître Gims, Darcy, Jean-David Morvan et Yoshiyasu Tamura pour Devils Relics
Pour cette édition 2018 de Japan Expo, Glénat a largement mis en avant ses créations manga françaises. Parmi les invités présents, on pouvait compter l'équipe autour de Devil's Relics. Bien que le titre ne sorte qu'à l'automne, le chanteur Maitre Gims mais aussi Darcy, son petit frère et scénariste de l'histoire, Jean-David Morvan, co-scénariste et Yoshiyasu Tamura, le dessinateur, sont venus rencontrer leurs futurs lecteurs en amont de la publication. Le quatuor nous a fait le plaisir de nous recevoir pour une interview, l'occasion pour Maitre Gims et Darcy de nous en dire plus sur ce rêve de gosse devenu réalité...
Comment Devil's Relics est passé de l'étape de projet entre vous et votre petit-frère, Darcy, à celle de manga édité aux éditions Glénat ?
Maitre Gims : Tout ça part d'un rêve, c'est un projet que j'ai depuis plus de dix ans, qui est né quand j'étais lycéen et en école d'art. J'ai mis ce projet à l'arrêt à cause de la musique. Je me suis remis dedans il y a deux-trois ans avec mon frère, Darcy.
Darcy : A cause de sa carrière musicale, mon frère a dû mettre ce projet en suspens. A force qu'il me raconte son histoire, j'ai décidé de lui taper sur la main. Son scénario est génial, il pouvait pas l'abandonner comme ça ! Depuis deux ou trois ans, on a décidé d'aller jusqu'au bout. On est entré en contact avec Glénat, et le feeling est très bien passé dès le début.
Maitre Gims : On a donc décidé d'y aller et d'accomplir nos rêves.
Vous êtes donc quatre à travailler sur le titre, un nombre d'artistes assez rare sur un seul manga. Comment vous répartissez-vous les tâches ? Qui accomplit quoi sur Devil's Relics ?
Maitre Gims : Jean-David met en forme l'histoire et écrit les dialogues entre les personnages. Il est en roue libre là-dessus et je lui fait super confiance. Pour moi, c'est le nerf de la guerre. Les dessins sont une chose, mais les dialogues donneront de véritables caractères aux personnages. Jean-David a donc un rôle très important.
Jean-David Morvan : Comme Gims raconte efficacement l'histoire, j'ai le scénario bien en tête. On peut discuter en permanence avec What's App ou d'autres applications car Gims n'est pas toujours là, puis il peut y avoir du décalage horaire.
C'était complexe sur le premier chapitre mais ça roule tout seul maintenant qu'on a bien trouvé la méthode. De son côté, Darcy se rend souvent chez Glénat relire le tout.
Darcy : On est deux auteurs donc on écrit l'histoire à 50/50. Comme mon frère l'a dit, Jean-David s'occupe de beaucoup de choses. Et comme je suis beaucoup plus disponible, je prends rendez-vous avec lui et avec Glénat régulièrement. Je comble les absences de mon frère et ainsi, on arrive à bien se coordonner.
Jean-David Morvan : Ce qu'on n'a pas dit, c'est que Gims dessine les character-designs de base. Du coup, même lorsqu'il est à Los Angeles, il est parfois obligé d'aller acheter du papier et des crayons pour pouvoir dessiner. (rires)
Maitre Gims : On peut dire que je suis aussi character-designer sur le manga. Puis les designs de base sont refaits au propre par le boss : Yoshiyasu Tamura !
Yoshiyasu Tamura : Mon principal rôle est de dessiner mais aussi de mettre sous forme japonaise un scénario français. En manga, la qualité du dessin est primordiale, mais il est aussi important de bien savoir placer les bulles et savoir gérer la quantité d'informations sur une page de sorte à ce que le tout soit lisible. Par exemple, je vais me charger des angles de vue, du découpage etc.
Ainsi M, Tamura, quelles furent les difficultés à adapter les character-designs de Maitre Gims sous votre trait ?
Yoshiyasu Tamura : Je suis asiatique, aussi je vois plutôt les personnages comme des asiatiques. L'un des points les plus difficiles était la fusion des apports de Gims, Jean-David et Darcy avec mon style japonais. L'une des difficultés fut de mettre une barbe au héros. Les shônen sont à destination des enfants et adolescents, il est donc rare d'avoir un héros avec une barbe. Un personnage qui sera barbu sera souvent une figure secondaire. Il a donc fallu jongler avec ces différentes manières de voir tout ça, ce n'est pas toujours facile mais on y arrive.
Jean-David Morvan : Mais c'est ce qu'on voulait. On désirait un vrai manga, donc il nous semblait vital d'avoir un dessinateur japonais de manga, surtout que M. Tamura a travaillé pour Shûeisha. Il nous fallait un auteur qui nous apprenne la narration à la japonaise.
Maitre Gims et Darcy, quelles ont été vos influences en matière de manga ? Comment êtes-vous tombé dans cette passion ?
Maitre Gims : C'est un peu comme tout le monde en ce qui concerne la France, il n'y a pas eu 10 000 possibilités : C'est par le Club Dorothée. Dragon Ball notamment, c'est ce qui a donné l'opportunité aux gens de connaître les mangas et l'animation japonaise, au même titre que Les Chevaliers du Zodiaque, City Hunter, Hokuto no Ken...
Jean-David Morvan : C'est parce qu'ils sont plus jeunes. Moi j'avais Récré A2, avec Goldorak, Albator et Candy...
Maitre Gims : J'ai loupé Goldorak, c'est un peu trop vieux. (rires)
Darcy : Je n'ai pas connu le club Dorothée, j'étais un peu trop petit. (rires)
Mais je me rappelle que sur France 5, dans Midi les Zouzous, certains anime étaient diffusés. J'ai vraiment commencé avec Dragon Ball, Saint Seiya, Initial D, Captain Tsubasa, et tout ce qui était dans cette veine. Certains anime ont ensuite été diffusés sur MCM, c'est comme ça que j'ai découvert One Piece et Bleach. Sur Game One, j'ai plutôt connu les titres de sport comme Eyeshield 21. Mais les diffusions télé étaient parfois chaotiques et repartaient à zéro. J'ai alors commencé à lire les titres en librairies, je m'y posais les mercredi et les week-end, quand je n'avais pas école. Ce n'était pas facile d'acheter tous les mangas, financièrement parlant, du coup je lisais parfois sur place.
L'extrait présenté à Japan Expo n'est pas forcément représentatif de l'histoire, beaucoup de mystères sur l'univers subsistent. Ainsi, la série est-elle déjà écrite dans ses grandes lignes, ou est-ce plutôt une publication au jour le jour, à l'instar du modèle de publication japonais ?
Jean-David Morvan : Ah non non, ils connaissent tout ! Bon, c'est à eux d'en parler, même s'il y a des choses qu'ils ne peuvent pas dire... (rires)
Darcy : Le plus dur va être de répondre sans dévoiler le scénario. (rires)
En vérité, nous connaissons toute l'histoire du début à la fin. Nous avons voulu donner un effet à la série : le début de la série présente des enchères, des méchants pourchassent le héros, il est question de parure... On ne comprend pas tout au départ. Nous avons voulu être juste au niveau de l'écriture de l'intrigue, mais je ne peux pas trop en dire. On ne rajoute pas de gros éléments à l'histoire semaine après semaine, tout était calculé depuis le départ.
L'extrait qui a été dévoilé est riche en action et raccord avec vos influences : On voit énormément de pouvoirs à l’œuvre. Est-ce que Devil's Relics pourra se résumer à un simple shônen nekketsu à pouvoirs, ou la série aura-t-elle des horizons plus larges qu'on peut le croire ?
Darcy : Les pouvoirs étaient obligatoires car qui dit shônen d'action dit pouvoirs.
Maitre Gims : Oui, sincèrement. On lit One Piece comme on regarde Games of Throne. On a été nourrit à des œuvres différentes, on compte proposer au public toutes sortes d'intrigues, mais toujours dans une écriture planifiée depuis le départ. C'est toujours le plus difficile de faire en sorte que le chapitre 55 revienne sur le second. Il y aura beaucoup de foreshadowing, c'est quelque chose que le public aime. C'est là que le lecteur se dit "c'est un truc de fou !", et il accroche encore plus. C'est ce genre d'effet que nous voulons créer.
Il y a aussi beaucoup de messages cachés qu'on retrouve dans notre monde réel, beaucoup d'allusions au monde actuel.
Darcy : On retrouvera les bases mêmes du shônen : les pouvoirs mais aussi les thèmes comme l'amitié, la justice... Mais en même temps, on fera à notre sauce en adaptant le récit au monde dans lequel on vit, et en se basant sur des choses qu'on a vécu ou observé. On veut rendre un côté réel et faire en sorte que Devil's Relics dépasse la simple fiction. L'idée est de proposer des messages humains profonds afin qu'après lecture, la personne pose son bouquin et réfléchisse.
Le premier tome sort au mois d'octobre. Comment présenteriez-vous Devil's Relics pour inciter à la lecture ?
Maitre Gims : Je le présenterais comme un cocktail de tout ce qui nous a bouleversé : Hunter X Hunter, Dragon Ball, One Piece... tout en apportant notre propre touche côté intrigue, combats, et personnages qu'on rendra attachants. Aussi, les dessins de Yoshiyasu Tamura sont dingues.
Darcy : L'annonce a été faite il y a un an et demi, lorsque nous avons posté une photo de nous quatre sur les réseaux sociaux. Beaucoup de gens ont hué le projet parce que c'est Maitre Gims qui fait un manga... Ils ne savaient pas trop à quoi s'attendre, mais ils ont été intrigués lorsqu'on a commencé à montrer des images. On a aussi eu l'écho que depuis le début de Japan Expo, le public s'est montré intéressé à la lecture de l'extrait et a hâte de lire le tome entier. Une attente se créer alors que les gens ne comprennent pas les vingt premières pages de l'extrait. On a obtenu l'effet escompté.
Yoshiyasu Tamura : Je voulais donner un résultat qui prenait les meilleurs éléments du manga français et du manga japonais. Vous savez qu'au Japon, les chapitres d'un manga sont prépubliés dans un magazine et sont soumis au vote des lecteurs. Si la série manque de succès, elle est annulée, c'est pour ça qu'il est difficile au Japon d'introduire des éléments en vue de les développer plusieurs tomes plus tard. Il arrive souvent qu'une série soit intéressante à lire chapitre par chapitre, mais manque d'uniformité sur le long terme. C'est ce que j'apprécie dans ce travail : nous avons une vue d'ensemble sur toute l'histoire, une chose difficilement réalisable dans le manga japonais. C'est la fusion entre les bons côtés du manga japonais, et les scénarios de la bande-dessinée française.
Darcy : Quand on dit que ça arrivera plus tard, ce n'est pas dans dix ans. (rires)
Entre la présentation des éléments au début et leur développement plus tard, beaucoup d'événements auront eu lieu entre temps. Le but est que le lecteur oublie un peu ces éléments et soit surpris quand on reviendra dessus. On va proposer au lecteur beaucoup d'informations et de mystères de telle sorte à ce qu'il ne soit pas focalisé que sur un point du récit. Ça rendra l'intrigue plus impressionnante, c'est un peu l'effet One Piece qu'on recherche. Quand on regarde un épisode ou on lit un chapitre de One Piece, on est parfois surpris que le scénario développe un vieil élément. Ça signifie qu'on n'y pensait plus à cause des autres intrigues. C'est ce qui me fait kiffer dans les mangas, et je pense qu'Eiichirô Oda utilise le foreshadowing à la perfection.
Remerciements à Glénat et Fanny Blanchard pour l'organisation de l'interview, à Maitre Gims, Darcy, Jean-David Morvan, Yoshiyasu Tamura et son interprète.
Comment Devil's Relics est passé de l'étape de projet entre vous et votre petit-frère, Darcy, à celle de manga édité aux éditions Glénat ?
Maitre Gims : Tout ça part d'un rêve, c'est un projet que j'ai depuis plus de dix ans, qui est né quand j'étais lycéen et en école d'art. J'ai mis ce projet à l'arrêt à cause de la musique. Je me suis remis dedans il y a deux-trois ans avec mon frère, Darcy.
Darcy : A cause de sa carrière musicale, mon frère a dû mettre ce projet en suspens. A force qu'il me raconte son histoire, j'ai décidé de lui taper sur la main. Son scénario est génial, il pouvait pas l'abandonner comme ça ! Depuis deux ou trois ans, on a décidé d'aller jusqu'au bout. On est entré en contact avec Glénat, et le feeling est très bien passé dès le début.
Maitre Gims : On a donc décidé d'y aller et d'accomplir nos rêves.
Vous êtes donc quatre à travailler sur le titre, un nombre d'artistes assez rare sur un seul manga. Comment vous répartissez-vous les tâches ? Qui accomplit quoi sur Devil's Relics ?
Maitre Gims : Jean-David met en forme l'histoire et écrit les dialogues entre les personnages. Il est en roue libre là-dessus et je lui fait super confiance. Pour moi, c'est le nerf de la guerre. Les dessins sont une chose, mais les dialogues donneront de véritables caractères aux personnages. Jean-David a donc un rôle très important.
Jean-David Morvan : Comme Gims raconte efficacement l'histoire, j'ai le scénario bien en tête. On peut discuter en permanence avec What's App ou d'autres applications car Gims n'est pas toujours là, puis il peut y avoir du décalage horaire.
C'était complexe sur le premier chapitre mais ça roule tout seul maintenant qu'on a bien trouvé la méthode. De son côté, Darcy se rend souvent chez Glénat relire le tout.
Darcy : On est deux auteurs donc on écrit l'histoire à 50/50. Comme mon frère l'a dit, Jean-David s'occupe de beaucoup de choses. Et comme je suis beaucoup plus disponible, je prends rendez-vous avec lui et avec Glénat régulièrement. Je comble les absences de mon frère et ainsi, on arrive à bien se coordonner.
Jean-David Morvan : Ce qu'on n'a pas dit, c'est que Gims dessine les character-designs de base. Du coup, même lorsqu'il est à Los Angeles, il est parfois obligé d'aller acheter du papier et des crayons pour pouvoir dessiner. (rires)
Maitre Gims : On peut dire que je suis aussi character-designer sur le manga. Puis les designs de base sont refaits au propre par le boss : Yoshiyasu Tamura !
Yoshiyasu Tamura : Mon principal rôle est de dessiner mais aussi de mettre sous forme japonaise un scénario français. En manga, la qualité du dessin est primordiale, mais il est aussi important de bien savoir placer les bulles et savoir gérer la quantité d'informations sur une page de sorte à ce que le tout soit lisible. Par exemple, je vais me charger des angles de vue, du découpage etc.
Ainsi M, Tamura, quelles furent les difficultés à adapter les character-designs de Maitre Gims sous votre trait ?
Yoshiyasu Tamura : Je suis asiatique, aussi je vois plutôt les personnages comme des asiatiques. L'un des points les plus difficiles était la fusion des apports de Gims, Jean-David et Darcy avec mon style japonais. L'une des difficultés fut de mettre une barbe au héros. Les shônen sont à destination des enfants et adolescents, il est donc rare d'avoir un héros avec une barbe. Un personnage qui sera barbu sera souvent une figure secondaire. Il a donc fallu jongler avec ces différentes manières de voir tout ça, ce n'est pas toujours facile mais on y arrive.
Jean-David Morvan : Mais c'est ce qu'on voulait. On désirait un vrai manga, donc il nous semblait vital d'avoir un dessinateur japonais de manga, surtout que M. Tamura a travaillé pour Shûeisha. Il nous fallait un auteur qui nous apprenne la narration à la japonaise.
Maitre Gims et Darcy, quelles ont été vos influences en matière de manga ? Comment êtes-vous tombé dans cette passion ?
Maitre Gims : C'est un peu comme tout le monde en ce qui concerne la France, il n'y a pas eu 10 000 possibilités : C'est par le Club Dorothée. Dragon Ball notamment, c'est ce qui a donné l'opportunité aux gens de connaître les mangas et l'animation japonaise, au même titre que Les Chevaliers du Zodiaque, City Hunter, Hokuto no Ken...
Jean-David Morvan : C'est parce qu'ils sont plus jeunes. Moi j'avais Récré A2, avec Goldorak, Albator et Candy...
Maitre Gims : J'ai loupé Goldorak, c'est un peu trop vieux. (rires)
Darcy : Je n'ai pas connu le club Dorothée, j'étais un peu trop petit. (rires)
Mais je me rappelle que sur France 5, dans Midi les Zouzous, certains anime étaient diffusés. J'ai vraiment commencé avec Dragon Ball, Saint Seiya, Initial D, Captain Tsubasa, et tout ce qui était dans cette veine. Certains anime ont ensuite été diffusés sur MCM, c'est comme ça que j'ai découvert One Piece et Bleach. Sur Game One, j'ai plutôt connu les titres de sport comme Eyeshield 21. Mais les diffusions télé étaient parfois chaotiques et repartaient à zéro. J'ai alors commencé à lire les titres en librairies, je m'y posais les mercredi et les week-end, quand je n'avais pas école. Ce n'était pas facile d'acheter tous les mangas, financièrement parlant, du coup je lisais parfois sur place.
L'extrait présenté à Japan Expo n'est pas forcément représentatif de l'histoire, beaucoup de mystères sur l'univers subsistent. Ainsi, la série est-elle déjà écrite dans ses grandes lignes, ou est-ce plutôt une publication au jour le jour, à l'instar du modèle de publication japonais ?
Jean-David Morvan : Ah non non, ils connaissent tout ! Bon, c'est à eux d'en parler, même s'il y a des choses qu'ils ne peuvent pas dire... (rires)
Darcy : Le plus dur va être de répondre sans dévoiler le scénario. (rires)
En vérité, nous connaissons toute l'histoire du début à la fin. Nous avons voulu donner un effet à la série : le début de la série présente des enchères, des méchants pourchassent le héros, il est question de parure... On ne comprend pas tout au départ. Nous avons voulu être juste au niveau de l'écriture de l'intrigue, mais je ne peux pas trop en dire. On ne rajoute pas de gros éléments à l'histoire semaine après semaine, tout était calculé depuis le départ.
L'extrait qui a été dévoilé est riche en action et raccord avec vos influences : On voit énormément de pouvoirs à l’œuvre. Est-ce que Devil's Relics pourra se résumer à un simple shônen nekketsu à pouvoirs, ou la série aura-t-elle des horizons plus larges qu'on peut le croire ?
Darcy : Les pouvoirs étaient obligatoires car qui dit shônen d'action dit pouvoirs.
Maitre Gims : Oui, sincèrement. On lit One Piece comme on regarde Games of Throne. On a été nourrit à des œuvres différentes, on compte proposer au public toutes sortes d'intrigues, mais toujours dans une écriture planifiée depuis le départ. C'est toujours le plus difficile de faire en sorte que le chapitre 55 revienne sur le second. Il y aura beaucoup de foreshadowing, c'est quelque chose que le public aime. C'est là que le lecteur se dit "c'est un truc de fou !", et il accroche encore plus. C'est ce genre d'effet que nous voulons créer.
Il y a aussi beaucoup de messages cachés qu'on retrouve dans notre monde réel, beaucoup d'allusions au monde actuel.
Darcy : On retrouvera les bases mêmes du shônen : les pouvoirs mais aussi les thèmes comme l'amitié, la justice... Mais en même temps, on fera à notre sauce en adaptant le récit au monde dans lequel on vit, et en se basant sur des choses qu'on a vécu ou observé. On veut rendre un côté réel et faire en sorte que Devil's Relics dépasse la simple fiction. L'idée est de proposer des messages humains profonds afin qu'après lecture, la personne pose son bouquin et réfléchisse.
Le premier tome sort au mois d'octobre. Comment présenteriez-vous Devil's Relics pour inciter à la lecture ?
Maitre Gims : Je le présenterais comme un cocktail de tout ce qui nous a bouleversé : Hunter X Hunter, Dragon Ball, One Piece... tout en apportant notre propre touche côté intrigue, combats, et personnages qu'on rendra attachants. Aussi, les dessins de Yoshiyasu Tamura sont dingues.
Darcy : L'annonce a été faite il y a un an et demi, lorsque nous avons posté une photo de nous quatre sur les réseaux sociaux. Beaucoup de gens ont hué le projet parce que c'est Maitre Gims qui fait un manga... Ils ne savaient pas trop à quoi s'attendre, mais ils ont été intrigués lorsqu'on a commencé à montrer des images. On a aussi eu l'écho que depuis le début de Japan Expo, le public s'est montré intéressé à la lecture de l'extrait et a hâte de lire le tome entier. Une attente se créer alors que les gens ne comprennent pas les vingt premières pages de l'extrait. On a obtenu l'effet escompté.
Yoshiyasu Tamura : Je voulais donner un résultat qui prenait les meilleurs éléments du manga français et du manga japonais. Vous savez qu'au Japon, les chapitres d'un manga sont prépubliés dans un magazine et sont soumis au vote des lecteurs. Si la série manque de succès, elle est annulée, c'est pour ça qu'il est difficile au Japon d'introduire des éléments en vue de les développer plusieurs tomes plus tard. Il arrive souvent qu'une série soit intéressante à lire chapitre par chapitre, mais manque d'uniformité sur le long terme. C'est ce que j'apprécie dans ce travail : nous avons une vue d'ensemble sur toute l'histoire, une chose difficilement réalisable dans le manga japonais. C'est la fusion entre les bons côtés du manga japonais, et les scénarios de la bande-dessinée française.
Darcy : Quand on dit que ça arrivera plus tard, ce n'est pas dans dix ans. (rires)
Entre la présentation des éléments au début et leur développement plus tard, beaucoup d'événements auront eu lieu entre temps. Le but est que le lecteur oublie un peu ces éléments et soit surpris quand on reviendra dessus. On va proposer au lecteur beaucoup d'informations et de mystères de telle sorte à ce qu'il ne soit pas focalisé que sur un point du récit. Ça rendra l'intrigue plus impressionnante, c'est un peu l'effet One Piece qu'on recherche. Quand on regarde un épisode ou on lit un chapitre de One Piece, on est parfois surpris que le scénario développe un vieil élément. Ça signifie qu'on n'y pensait plus à cause des autres intrigues. C'est ce qui me fait kiffer dans les mangas, et je pense qu'Eiichirô Oda utilise le foreshadowing à la perfection.
Remerciements à Glénat et Fanny Blanchard pour l'organisation de l'interview, à Maitre Gims, Darcy, Jean-David Morvan, Yoshiyasu Tamura et son interprète.
De JackOheal [0 Pts], le 15 Juillet 2018 à 09h26
De JackOheal [0 Pts], le 15 Juillet 2018 à 09h26
De Dharma [1875 Pts], le 14 Juillet 2018 à 13h18
Merci d'avoir rétabli la vérité, Vache de l'Espace ! ^^
Justice a été rendue ! Repentez vous !
(au passage, meilleure description que sur Wikipédia pour Goldorak)
De Nepenthes [0 Pts], le 14 Juillet 2018 à 09h12
De Cycylavachedellespace [820 Pts], le 14 Juillet 2018 à 03h19
Candy a été diffusée en France pour la première fois le 18 septembre 1978 dans récré A2, et elle y sera régulièrement diffusée ou rediffusée jusqu'au 26 Janvier 1986. A partir du 2 septembre 1987, la série part sur TF1 et est à son tour diffusée dans Le club Dorothée. Puis, après un très bref passage sur la cinq en 1990, elle revient dans Le club Dorothée, puis l'émission dérivée club mini, de 1991 à 1993. Elle fait un dernier tour de piste en 1996 sur TMC dans Récré Kids.
Goldorak a fait son apparition le 3 Juillet 1978 dans Récré A2 sur Antenne 2 et y restera jusqu'au 19 Octobre 1983. En Juin 1987, M6 avait récupéré la série (dans le totalement oublié Graffi 6), mais dès septembre 1987 elle arrive sur TF1 dans Le club Dorothée. Elle y sera diffusée ou rediffusée jusqu'au 3 Juillet 1989. Ensuite elle se promène sur la cinq (1990), TMC (1993), à nouveau le club Dorothée (1994), puis Club RTL (1995), RTL 9 (1996), et AB Cartoons (1997). Ensuite rideau pendant quelques années (la série est bloquée pour cause de litige juridique entre les différents ayants droits...). La situation s'améliore en 2013, et la chaîne Mangas pourra ainsi rediffuser la série jusqu'en 2015.
De Gutsberserker [639 Pts], le 13 Juillet 2018 à 20h13
A voir, ne soyons pas dénigrants en pensant que parce c'est Maitre Gims ça sera sans moi..
Qu'on leur laisse leur chance, d'autant qu'ils ont l'air de savoir où ils vont et qu'ils sont bien entourés.
Le trait est joli et dynamique.
De Nepenthes [0 Pts], le 13 Juillet 2018 à 19h39
De Dharma [1875 Pts], le 13 Juillet 2018 à 19h34
Toujours très sceptique, mais on verra bien à la sortie.
J'attends avec impatience les premières critiques (un minimum objective, par contre) ! ^^
Par contre je crois qu'il débloque Maitre Gims, parce qu'il me semble qu'il y avait bien des épisodes de Goldorak au Club Dorothhée parfois à son époque (tout comme de Candy et autres trus de nos parents).
A moins que ce soit moi qui délire ? x_x