Dvd Chronique Anime - Dragon Ball Super - Broly - Le film
Attention : La chronique qui suit contient quelques spoils autour du film, afin de mieux l'analyser. Si vous voulez conservé toute la surprise du long-métrage, nous vous conseillons de la lire après visionnage.
Ce n'est pas un secret, Dragon Ball est plus que jamais sur les devants de la scène depuis le lancement de la série animée (et du manga) Dragon Ball Super en 2015. Si l'anime a pris fin en mars dernier sans qu'une suite soit annoncée pour le moment, le vingtième film de la licence avait la tâche d'assurer la continuité. Le teasing autour du projet fut intense puisque ce vingtième long-métrage fut d'abord annoncé comme une histoire autour des Saiyans, avant que son titre indique clairement la direction de l'histoire. Sorti le décembre au Japon, Dragon Ball Super Broly a d'abord inquiété par la volonté de Toriyama et du comité de production de recycler l'un des plus célèbres antagonistes du lore Dragon Ball, avant que les trailers parviennent à créer une attente, ceci grâce à une direction artistique différente, mais apparemment léchée...
L'histoire du film Broly se déroule quelque temps après celle de la série animée Dragon Ball Super. Suite au tournoi du pouvoir, Freezer a retrouvé la vie et a reformé son empire, avec la volonté de recruter de puissants soldats à travers l'univers. Deux de ses sbires parviennent à mettre la main sur deux survivants Saiyan sur une planète particulièrement hostile. Paragus, et son fils Broly, ont échoué sur cette planète hostile peu avant la destruction de la planète Vegeta, sans moyen de s'en échapper. Broly présentant un potentiel incroyable et semblant être soumis à son père, Freezer compte bien les amener sur Terre pour prendre sa revanche sur Son Gokû et Vegeta, mais aussi trouver les dragon ball...
Avec Dragon Ball Super Broly, Akira Toriyama choisit de renouer avec la thématique des Saiyan en incorporant dans son scénario le célèbre Broly. Un choix qui vient sans doute de la production plus que de l'auteur lui-même, mais qui l'a poussé à revisionner les longs-métrages d'époque pour réinterpréter l'antagoniste à sa sauce. Et c'est un premier point qui vient rassurer le spectateur dans la première partie du film : Toriyama n'a pas juste recyclé Broly, il l'a écrit d'une manière totalement différente, changeant même son caractère, tout en levant le voilà sur une partie de l'histoire des Saiyans qui vient justifier l'existence du personnage et de son père dans l'univers, sans créer de grandes incohérences... et tout en cherchant à satisfaire les fans en parlant de nouveau des Saiyans avant leur extinction.
On le comprend alors assez vite, le film est généreux envers ses fans, par sa réalisation, mais aussi par son histoire. En soi, Toriyama se contente d'interpréter à sa sauce plusieurs récits déjà connus comme la destruction de la planète Vegeta, ou le personnage de Broly. Il en profite pour revenir sur des éléments évoqués dans le court chapitre Dragon Ball Minus, présent en fin de one-shot Jaco, le patrouilleur galactique, et ainsi rendre tangible des éléments scénaristiques qui n'apparaissaient que comme des bonus jusqu'à présent. Le scénario nous propose alors quelque chose de particulièrement plaisant quand on est fan de Dragon Ball, sans pour autant tomber dans une autre grande facilité. Le passage autour de Bardock, même s'il aurait mérité des approfondissements, propose une subtilité intéressante. Et le terme « subtilité » n'est pas trop fort dans Dragon Ball Super Broly, puisque le film en est rempli.
On pense forcément au personnage de Broly, très différent de sa première version et ici présenté comme un être manquant de repère, sa seule attache étant son père, quitte à accepter d'être un outil pour lui. Le plus habile dans cette histoire, c'est que Toriyama utilise ce contexte et le trio Gokû, Vegeta et Broly pour parler de la succession et de l'héritage de la race Saiyan. Entre autres, le film a pour idée de fond de parler d'une chronologie qui a évolué. Les Saiyan sanguinaire d'autrefois ne sont plus, que ce soit par Gokû qui a hérité de la volonté de son père de « sauver quelqu'un », par Vegeta qui a renié son amour de la domination pour une existence pacifique, et évidemment par Broly qui n'a rien d'un féru de combats, et qui n'est que le jouet de son père. Ainsi, si la finalité du film peut surprendre, elle apporte une conclusion à cette idée d'héritage des Saiyan, tout en ouvrant d'intéressantes portes pour les futurs chapitres de la série Super.
Un tel choix amène néanmoins quelques questionnements, notamment sur la présence d'enjeux dans le récit. Là où chaque film introduisait une menace tangible pour la Terre, c'est un peu plus compliqué pour ce long-métrage. Freezer, en soi, n'est plus une menace dans l'état actuel des choses, tandis que Broly, bon, sensible, mais fragile, n'est jamais dépeint comme un antagoniste, au mieux un adversaire déphasé que Gokû et Vegeta, par leur combat, remettront sur le droit chemin tout en profitant d'un adversaire à l'incroyable potentiel. Ça ne plaira pas forcément à tout le monde, évidemment, mais l'approche a le mérite d'être originale, et permet au long-métrage de ne pas tomber dans la formule des vieux films qui, eux, cherchaient simplement le fan-service plus qu'une histoire à raconter (sauf quelques exceptions).
Évidemment, impossible de parler du film sans parler de sa réalisation, de sa direction artistique, et de ses combats. Tatsuya Nagamine, qui s'était surtout distingué sur One Piece bien qu'il a déjà travaillé sur la série Super, signe ici son premier film Dragon Ball, et probablement pas le dernier étant donné son succès au Japon et aux Etats-Unis. A l'instar du scénario qui insiste sur le changement de génération du côté des Saiyans, Nagamine opère un véritablement chamboulement du côté de la saga. Refonte visuelle totale au programme, pour un résultat qui a d'abord surpris dans les premières bandes-annonces, avant que le film en lui-même prouve tous les bienfaits de ce changement. On parlait précédemment de générosité du film, car Dragon Ball Super Broly n'est jamais avare pour satisfaire ses spectateurs, y compris sur la dimension visuelle. Outre le fait qu'une touche nouvelle et peut-être rétro sur certains aspects soit apportée, c'est surtout par la mise en scène, les choix artistiques et les chorégraphies de combat que le long-métrage surprend sur bien des aspects. L'affrontement final est assez long et scindé en plusieurs phases évidentes, mais aucune ne se ressemble.
Ainsi, c'est un divertissement d'un grand spectacle qui nous est offert via des affrontements inventifs, et une mise en scène qui ne laisse jamais le temps de souffler. Plans séquences, caméras qui s'affolent autour des personnages, vitesse des mouvements, choix de couleurs pétillants... Artistiquement, Dragon Ball Super Broly constitue une claque visuelle comme on n'en n'a jamais pris dans la saga à l'heure actuelle. Et en tant que film d'animation pur, il peut paraître absurde de voir à l'écran de si grandes ambitions artistique pour un film estampillé Dragon Ball, et dont le statut initial était celui du produit de fan. Au final, le long-métrage mérite d'être observé par un plus grand nombre, par exemple les férus d'animation et les amateurs de grand spectacle. Si l'univers de Dragon Ball peut les rebuter, la direction artistique du film a de quoi les surprendre. Seul bémol visuel qui n'engage peut-être que le rédacteur de cette critique : une CGI un peu trop visible à un certain moment du film, et qui pourrait sortir quelques spectateurs du spectacle le temps de quelques secondes.
Il y aurait énormément à dire sur le projet, sur ses nouveaux personnages par exemple, la bande originale, mais aussi à propos de quelques points qui dépendront vraiment de l'appréciation de chacun, comme l'humour et le statut du film au sein de la série Super. Et c'est sûrement une excellente chose : le film a tant d'orientations différentes et se montre si généreux qu'il y a beaucoup de points à discuter. Si suite il y a, un autre point de vue du long-métrage pourra certainement être fait. D'ici là, difficile de ne pas conseiller à chacun de tenter l'expérience en salles, lors de la sortie nationale du film en mars, car Dragon Ball Super Broly est une véritable expérience audiovisuelle et un projet si ambitieux que, cette fois, difficile de reprocher à la série de tomber dans une certaine facilité.
Ce n'est pas un secret, Dragon Ball est plus que jamais sur les devants de la scène depuis le lancement de la série animée (et du manga) Dragon Ball Super en 2015. Si l'anime a pris fin en mars dernier sans qu'une suite soit annoncée pour le moment, le vingtième film de la licence avait la tâche d'assurer la continuité. Le teasing autour du projet fut intense puisque ce vingtième long-métrage fut d'abord annoncé comme une histoire autour des Saiyans, avant que son titre indique clairement la direction de l'histoire. Sorti le décembre au Japon, Dragon Ball Super Broly a d'abord inquiété par la volonté de Toriyama et du comité de production de recycler l'un des plus célèbres antagonistes du lore Dragon Ball, avant que les trailers parviennent à créer une attente, ceci grâce à une direction artistique différente, mais apparemment léchée...
L'histoire du film Broly se déroule quelque temps après celle de la série animée Dragon Ball Super. Suite au tournoi du pouvoir, Freezer a retrouvé la vie et a reformé son empire, avec la volonté de recruter de puissants soldats à travers l'univers. Deux de ses sbires parviennent à mettre la main sur deux survivants Saiyan sur une planète particulièrement hostile. Paragus, et son fils Broly, ont échoué sur cette planète hostile peu avant la destruction de la planète Vegeta, sans moyen de s'en échapper. Broly présentant un potentiel incroyable et semblant être soumis à son père, Freezer compte bien les amener sur Terre pour prendre sa revanche sur Son Gokû et Vegeta, mais aussi trouver les dragon ball...
Avec Dragon Ball Super Broly, Akira Toriyama choisit de renouer avec la thématique des Saiyan en incorporant dans son scénario le célèbre Broly. Un choix qui vient sans doute de la production plus que de l'auteur lui-même, mais qui l'a poussé à revisionner les longs-métrages d'époque pour réinterpréter l'antagoniste à sa sauce. Et c'est un premier point qui vient rassurer le spectateur dans la première partie du film : Toriyama n'a pas juste recyclé Broly, il l'a écrit d'une manière totalement différente, changeant même son caractère, tout en levant le voilà sur une partie de l'histoire des Saiyans qui vient justifier l'existence du personnage et de son père dans l'univers, sans créer de grandes incohérences... et tout en cherchant à satisfaire les fans en parlant de nouveau des Saiyans avant leur extinction.
On le comprend alors assez vite, le film est généreux envers ses fans, par sa réalisation, mais aussi par son histoire. En soi, Toriyama se contente d'interpréter à sa sauce plusieurs récits déjà connus comme la destruction de la planète Vegeta, ou le personnage de Broly. Il en profite pour revenir sur des éléments évoqués dans le court chapitre Dragon Ball Minus, présent en fin de one-shot Jaco, le patrouilleur galactique, et ainsi rendre tangible des éléments scénaristiques qui n'apparaissaient que comme des bonus jusqu'à présent. Le scénario nous propose alors quelque chose de particulièrement plaisant quand on est fan de Dragon Ball, sans pour autant tomber dans une autre grande facilité. Le passage autour de Bardock, même s'il aurait mérité des approfondissements, propose une subtilité intéressante. Et le terme « subtilité » n'est pas trop fort dans Dragon Ball Super Broly, puisque le film en est rempli.
On pense forcément au personnage de Broly, très différent de sa première version et ici présenté comme un être manquant de repère, sa seule attache étant son père, quitte à accepter d'être un outil pour lui. Le plus habile dans cette histoire, c'est que Toriyama utilise ce contexte et le trio Gokû, Vegeta et Broly pour parler de la succession et de l'héritage de la race Saiyan. Entre autres, le film a pour idée de fond de parler d'une chronologie qui a évolué. Les Saiyan sanguinaire d'autrefois ne sont plus, que ce soit par Gokû qui a hérité de la volonté de son père de « sauver quelqu'un », par Vegeta qui a renié son amour de la domination pour une existence pacifique, et évidemment par Broly qui n'a rien d'un féru de combats, et qui n'est que le jouet de son père. Ainsi, si la finalité du film peut surprendre, elle apporte une conclusion à cette idée d'héritage des Saiyan, tout en ouvrant d'intéressantes portes pour les futurs chapitres de la série Super.
Un tel choix amène néanmoins quelques questionnements, notamment sur la présence d'enjeux dans le récit. Là où chaque film introduisait une menace tangible pour la Terre, c'est un peu plus compliqué pour ce long-métrage. Freezer, en soi, n'est plus une menace dans l'état actuel des choses, tandis que Broly, bon, sensible, mais fragile, n'est jamais dépeint comme un antagoniste, au mieux un adversaire déphasé que Gokû et Vegeta, par leur combat, remettront sur le droit chemin tout en profitant d'un adversaire à l'incroyable potentiel. Ça ne plaira pas forcément à tout le monde, évidemment, mais l'approche a le mérite d'être originale, et permet au long-métrage de ne pas tomber dans la formule des vieux films qui, eux, cherchaient simplement le fan-service plus qu'une histoire à raconter (sauf quelques exceptions).
Évidemment, impossible de parler du film sans parler de sa réalisation, de sa direction artistique, et de ses combats. Tatsuya Nagamine, qui s'était surtout distingué sur One Piece bien qu'il a déjà travaillé sur la série Super, signe ici son premier film Dragon Ball, et probablement pas le dernier étant donné son succès au Japon et aux Etats-Unis. A l'instar du scénario qui insiste sur le changement de génération du côté des Saiyans, Nagamine opère un véritablement chamboulement du côté de la saga. Refonte visuelle totale au programme, pour un résultat qui a d'abord surpris dans les premières bandes-annonces, avant que le film en lui-même prouve tous les bienfaits de ce changement. On parlait précédemment de générosité du film, car Dragon Ball Super Broly n'est jamais avare pour satisfaire ses spectateurs, y compris sur la dimension visuelle. Outre le fait qu'une touche nouvelle et peut-être rétro sur certains aspects soit apportée, c'est surtout par la mise en scène, les choix artistiques et les chorégraphies de combat que le long-métrage surprend sur bien des aspects. L'affrontement final est assez long et scindé en plusieurs phases évidentes, mais aucune ne se ressemble.
Ainsi, c'est un divertissement d'un grand spectacle qui nous est offert via des affrontements inventifs, et une mise en scène qui ne laisse jamais le temps de souffler. Plans séquences, caméras qui s'affolent autour des personnages, vitesse des mouvements, choix de couleurs pétillants... Artistiquement, Dragon Ball Super Broly constitue une claque visuelle comme on n'en n'a jamais pris dans la saga à l'heure actuelle. Et en tant que film d'animation pur, il peut paraître absurde de voir à l'écran de si grandes ambitions artistique pour un film estampillé Dragon Ball, et dont le statut initial était celui du produit de fan. Au final, le long-métrage mérite d'être observé par un plus grand nombre, par exemple les férus d'animation et les amateurs de grand spectacle. Si l'univers de Dragon Ball peut les rebuter, la direction artistique du film a de quoi les surprendre. Seul bémol visuel qui n'engage peut-être que le rédacteur de cette critique : une CGI un peu trop visible à un certain moment du film, et qui pourrait sortir quelques spectateurs du spectacle le temps de quelques secondes.
Il y aurait énormément à dire sur le projet, sur ses nouveaux personnages par exemple, la bande originale, mais aussi à propos de quelques points qui dépendront vraiment de l'appréciation de chacun, comme l'humour et le statut du film au sein de la série Super. Et c'est sûrement une excellente chose : le film a tant d'orientations différentes et se montre si généreux qu'il y a beaucoup de points à discuter. Si suite il y a, un autre point de vue du long-métrage pourra certainement être fait. D'ici là, difficile de ne pas conseiller à chacun de tenter l'expérience en salles, lors de la sortie nationale du film en mars, car Dragon Ball Super Broly est une véritable expérience audiovisuelle et un projet si ambitieux que, cette fois, difficile de reprocher à la série de tomber dans une certaine facilité.
De nathalie lapeine, le 29 Janvier 2019 à 15h43
il y a aussi un passage dans le film qui est du pur plagiat de Superman, et si tu est epileptique il est déconseillez d'allez voir le film tu risque d'avoir une crise d'épilepsie, mais bon la toei s'en foute
De phenix57 [71 Pts], le 29 Janvier 2019 à 01h42
De Hajime64, le 29 Janvier 2019 à 00h16
Une question n'a pas été soulevée : si on n'a pas vu Dragon Ball Super, on peut apprécier le film quand même ou on ne va rien comprendre ?