Manga Je suis née dans un village communautaire, un manga autobiographique aux éditions de la Rue de l'échiquier
Les éditions de la Rue de l'échiquier nous proposeront de découvrir prochainement le manga Je suis née dans un village communautaire, une plongée hors du commun dans une expérience de vie communautaire dans le Japon des années 1970.
Signée Kaya Takada, cette oeuvre devrait, selon l'éditeur, interroger notre relation à l’autorité, à la famille et à la liberté. Il s'agit d'un récit autobiographique, à la fois mélancolique et cathartique.
D’abord lancé sur internet, ce manga est ensuite sortie en librairie au Japon en deux volumes, le premier centré sur les années d’enfance de l'autrice et le second sur son adolescence. La version française compilera le tout en un seul volume, en adaptant le sens de lecture aux pratiques occidentales, de gauche à droite.
L'unique volume devrait paraître le 3 janvier 2019.
Kaya Takada a vécu au Japon une aventure peu ordinaire : elle a passé toute son enfance et son adolescence au sein d’un village communautaire. Inspiré par les idées libertaires qui ont abondamment circulé dans les années 1970, le village atypique dans lequel elle a grandi était une communauté rurale alternative, aux mœurs à la fois innovantes et sévères : pas de propriété privée, des lieux d’habitation dépourvus de clés, des biens matériels partagés avec tous, etc.
Parallèlement à ces pratiques généreuses, le mode de vie était marqué par
une rigueur monastique et un climat terrorisant : deux repas par jour seulement, des lieux de résidence séparés pour les parents et les enfants, des punitions corporelles pour faire régner une discipline de fer, etc. Aux yeux du reste du monde, la communauté était regardée comme un lieu étrange que les gens
« ordinaires » appelaient « le Village », comme ils auraient dit « la secte »... C’est dans cet environnement déroutant que Kaya Takada a vécu jusqu’à l’âge de 19 ans, avec ses activités et ses bonheurs simples, mais aussi, comme une litanie sans fin, ses contraintes et ses brimades... Le choc du livre naît de la confrontation entre la fraîcheur du récit de Kaya, mené « à hauteur d’enfant » avec franchise, humour et entrain, et la radicalité des mœurs de cette collectivité singulière, extraordinairement rigide et dogmatique.