Chronique animation - Starlight Promises- Actus manga
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Dvd Chronique animation - Starlight Promises

Samedi, 25 Août 2018 à 13h00 - Source :https://www.manga-news.com/index.php/chroniques/dvds

Ne comptant pas seulement sur les séries animées saisonnières, il arrive que Crunchyroll propose des formats un peu plus atypiques, des OAV par exemple, voire des ONA. C'est le cas de Starlight Promises, paru au Japon sous le titre Yakusoku no Nanaya Matsuri  un métrage d'une heure directement publié sur internet.

A la production de cet unitaire, le studio XFlag, déjà vu sur le film Monster Strike et prochainement sur un autre projet en collaboration avec Trigger : Promare. La direction, elle, a été assurée par Kazuya Murata, véritable auteur du métrage, déjà vu que la réalisation du film FullMetal Alchemist – L'étoile sacrée de Milos, et plus récemment sur A.I.C.O Incarnation.


Lycéen, Shôma Mihara a perdu contact avec Atsushi, son meilleur ami qui a changé d'école trois ans et demi auparavant. Quelle surprise lorsque ce dernier contact Shôma pour lui donner rendez-vous là où se tient un curieux festival, dans un village de montagne ! Arrivant sur place, Shôma rencontre Shiori, une jeune fille conviée à l'événement, et Kanna, intelligence artificielle gérant l'organisation de ce festival où la technologie joue un rôle important...


Moyen métrage d'une soixantaine de minutes, Starlight Promises revisite avec imagination le traditionnel festival de Tanabata, aussi connu sous le nom de « Fête des étoiles ». L'événement se déroulant en été au Japon, il n'y a donc rien d'anodin à ce que le studio XFlag ait choisi cette période pour diffuser sa production sur internet, histoire d'imprégner ses spectatrices et spectateurs de cette ambiance estivale. Évidemment, Crunchyroll a fait de même, et quoi de mieux que les chaleurs d'août pour profiter de cette histoire imprégnée de mythes ?


Dans la forme, Starlight Promises a donc tout pour plaire. L'intrigue se lance rapidement (court format oblige), et captive par son scénario teinté de mystères, que ce soit par les questionnements qui entourent Atsushi, l'ami d'enfance de Shôma, ou cet étrange festival organisé par le biais de technologies futuristes, basé sur une sorte de Réalité Augmentée fantasmée. Un programme à la promesse fascinante, mais qui souffrira surtout du court format de la production. En effet, faire tenir tout le récit en 60 minutes a sans doute été le challenge le plus délicat à accomplir, aussi le récit enchaîne assez vite entre ses différents actes, jusqu'à aboutir à une bataille finale où retournements de situations se marient avec des révélations apportées de manière un poil abrupte. Dans son scénario, Kazuya Murata a voulu associer bien des univers pourtant opposés, comme la technologie futuriste et cette histoire de spectre de figures mythologiques nippones. Mais le tout étant combiné par des explications arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe, difficile d'y croire et d'en être convaincu, si bien que l'intrigue se terminera sans qu'on ait pu cerner où le réalisateur et auteur voulait en venir.

Néanmoins, Starlight Promises s'en tire bien mieux dans sa gestion des deux personnages principaux, Shôma et Shiori, qui évolueront par rapport à la thématique du deuil. En résulte alors deux protagonistes peu stéréotypés, très attachants et évoluant vers la classique amourette suggérée, qu'on prend plaisir à suivre le long d'une petite heure. L'arc scénaristique de chacun d'entre-eux, bien que très classique, se révèle aussi plaisant, bien que le spectateur un peu habitué aux ficelles du genre verra venir sans soucis les révélations concernant le héros de l'histoire. Peu importe, cette partie du scénario a pour mérite de traiter du deuil avec efficacité et optimisme, aboutissant même à une conclusion très touchante, sans pour autant être inutilement larmoyante.

C'est aussi, peut-être, pour ses qualités techniques que Starlight Promises en séduira certains. Globalement, le studio XFlag propose un travail très propre, des couleurs vives et immersives dans l'esthétique, et des scènes d'action assez prenante grâce aux différents effets numériques incrustés. Seule la CGI utilisée sur les fameux « fantômes » sortiront peut-être certains spectateurs du récit, le décalage entre ce type de modélisation et le reste des éléments visuels restant assez flagrant. Néanmoins, Starlight Promises est loin d'être l’œuvre d'animation qui s'en tire le plus mal à ce sujet.


La production du studio XFlag a donc ses lacunes et souffre notamment d'un scénario parfois trop expéditif, amenant des révélations qui tombent à plat. Au-delà de ça, Starlight Promises reste une ONA à l'ambiance prenante et aux personnages principaux attachants, une petite production sans prétention qui divertira sans problème, peut-être même jusqu'à émouvoir.
L'avis du chroniqueur
Takato

Samedi, 25 Août 2018
13.5 20

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