Dvd Chronique Animation - Saekano Saison 1
A l'origine de Saenai Heroine no Sodatekata (souvent raccourci en Saekano), on trouve un light novel qui a été lancée au Japon en juillet 2012 chez l'éditeur Fujimi Shobo, et qui s'est achevé en octobre 2017 après 13 volumes.
L’histoire a été écrite Fumiaki Maruto, tandis que les illustrations sont l'oeuvre de Kurehito Misaki. Assez vite, l'oeuvre connaît un engouement tel qu'elle a droit à plusieurs spin-off (roman et manga) ainsi qu'à des adaptations sur d'autres supports.
Parmi ceux-ci, on peut noter la version manga canonique, dessinée de 2013 à 2016 et finie en 8 volumes, mais ce qui nous intéresse surtout ici est le support officiellement arrivé en France: l'anime, qui se divise en deux saisons.
La première d'entre elles, qui fait l'objet de cette modeste chronique, a été initialement diffusée au Japon dans la case noitanimA de Fuji TV du 8 janvier au 26 mars 2015.
En France, elle a été diffusée en simulcast sur la plateforme Crunchyroll, et a rejoint plus récemment le catalogue d'Amazon Prime Vidéo.
Derrière cette série, on retrouve le très prolifique studio A-1 Pictures, dont on ne compte plus les succès (Sword Art Online, Black Butler, Fairy Tail, Blue Exorcist, Seven Deadly Sins...). La réalisation est l'oeuvre de Kanta Kamei (Dimension W, Nanana's Buried Treasure, Un drôle de père), et le magnifique character design original de Kurehito Misaki a été adapté à l'écran par Tomoaki Takase, qui est aussi le directeur de l'animation. On trouve à l'écriture Fumiaki Maruto (Classroom Crisis), à la direction artistique Natsuki Kusakabe (Non Non Biyori Repeat), et aux musiques Hajime Hyakkoku (K-ON!, New Game!, Gugure! Kokkuri-san).
Tomoya Aki, lycéen, est un otaku pur jus, ne vivant que pour la 2D, et passant le plus clair de son temps loin des liens sociaux (même s'il est un peu plus populaire qu'il ne le pense au lycée, parce qu'il fait beaucoup pour ses loisirs comme l'animation et le manga). Lui, s'intéresser à une fille en 3D ? C'est plutôt inimaginable, même si leurs charmes ne le laissent pas indifférent... Et pourtant, c'est bien une sorte de coup de foudre qui le touche quand, en se retournant pour rendre à une jeune fille son chapeau qui s'était envolé, il l'aperçoit en haut de la montée, ravissante dans les rayons du soleil même s'il ne voit pas son visage. La scène est trop parfaite et se fige dans sa mémoire: c'est décidé, il fera de cette fille... l'héroïne de son projet de jeu de drague, qu'il veut présenter comme le meilleur possible.
L’histoire a été écrite Fumiaki Maruto, tandis que les illustrations sont l'oeuvre de Kurehito Misaki. Assez vite, l'oeuvre connaît un engouement tel qu'elle a droit à plusieurs spin-off (roman et manga) ainsi qu'à des adaptations sur d'autres supports.
Parmi ceux-ci, on peut noter la version manga canonique, dessinée de 2013 à 2016 et finie en 8 volumes, mais ce qui nous intéresse surtout ici est le support officiellement arrivé en France: l'anime, qui se divise en deux saisons.
La première d'entre elles, qui fait l'objet de cette modeste chronique, a été initialement diffusée au Japon dans la case noitanimA de Fuji TV du 8 janvier au 26 mars 2015.
En France, elle a été diffusée en simulcast sur la plateforme Crunchyroll, et a rejoint plus récemment le catalogue d'Amazon Prime Vidéo.
Derrière cette série, on retrouve le très prolifique studio A-1 Pictures, dont on ne compte plus les succès (Sword Art Online, Black Butler, Fairy Tail, Blue Exorcist, Seven Deadly Sins...). La réalisation est l'oeuvre de Kanta Kamei (Dimension W, Nanana's Buried Treasure, Un drôle de père), et le magnifique character design original de Kurehito Misaki a été adapté à l'écran par Tomoaki Takase, qui est aussi le directeur de l'animation. On trouve à l'écriture Fumiaki Maruto (Classroom Crisis), à la direction artistique Natsuki Kusakabe (Non Non Biyori Repeat), et aux musiques Hajime Hyakkoku (K-ON!, New Game!, Gugure! Kokkuri-san).
Tomoya Aki, lycéen, est un otaku pur jus, ne vivant que pour la 2D, et passant le plus clair de son temps loin des liens sociaux (même s'il est un peu plus populaire qu'il ne le pense au lycée, parce qu'il fait beaucoup pour ses loisirs comme l'animation et le manga). Lui, s'intéresser à une fille en 3D ? C'est plutôt inimaginable, même si leurs charmes ne le laissent pas indifférent... Et pourtant, c'est bien une sorte de coup de foudre qui le touche quand, en se retournant pour rendre à une jeune fille son chapeau qui s'était envolé, il l'aperçoit en haut de la montée, ravissante dans les rayons du soleil même s'il ne voit pas son visage. La scène est trop parfaite et se fige dans sa mémoire: c'est décidé, il fera de cette fille... l'héroïne de son projet de jeu de drague, qu'il veut présenter comme le meilleur possible.
Dès lors, Tomoya décide de tout faire pour obtenir l'aide de deux amies au caractère un peu spécial. Respectivement considérée comme la plus belle et la deuxième plus belle fille du lycée, Utaha Kasumigaoka et Eriri Spencer Sawamura sont respectivement une sublime beauté brune et élève la plus intelligente pour la première, et une ravissante métisse blonde de caractère pour la deuxième. Mais derrière leur apparence qu'elles prennent soin de cacher à l'école, elles sont en réalité une autrice de light novels à succès, et une illustratrice de génie (y compris dans le registre érotique, ses parents vendant eux-mêmes ses oeuvres...). Une fois les deux miss emballées, il ne reste plus qu'à retrouver la magnifique inconnue censée être l'héroïne, et qui s'avère être... Megumi Katô, une camarade de classe certes mignonne, mais complètement banale, discrète, passant facilement inaperçu, et n'ayant donc pas du tout l'éclat d'une future héroïne.
Il y a une première chose à signaler tout de suite: ne vous fiez pas à l'épisode 0 de Saekano, qui fut le premier diffusé: loin d'être une sorte d'introduction ou de prologue, il s'agit surtout d'un amoncellement de fan-service où les différentes héroïnes, souvent très peu vêtues, font un peu de gringue au héros. Ca peut éventuellement flatter l'oeil, tant chacune des filles a son charme, mais ça ne raconte rien et ça n'a pas autant intérêt si on ne connaît pas déjà l'oeuvre et les personnages.
Mais on ne dira pas non plus que la suite n'est pas dépourvue d'un côté un peu coquin: au-delà de la conception du jeu de drague ou des mangas érotiques dessinés par Eriri, la série joue assez souvent sur des angles de vue assez aguicheurs et des parties du corps précises (des collants enfilés, une poitrine qui s'entraperçoit, de la lingerie...) pour bien sous-entendre sans équivoque la beauté de chacune des héroïnes. Qui plus est, chacune des demoiselles est un stéréotype sur pattes. On trouve d'abord en Utaha la beauté brune à l'apparence sérieuse et inaccessible, mais un peu plus retorse et aguicheuse qu'on ne le pense, en Eriri la jolie petite métisse tsundere avec les couettes blondes et la dent pointue qui vont bien, qui jalouse la 1e place en tout d'Utaha et qui ne supporte pas d'avoir des rivales auprès de son ami d'enfance Tomoya. Puis, plus tard, la fille plus jeune, mais déjà bien pourvue qui joue l'innocente amie d'enfance, et la cousine franche et impudique... L'oeuvre joue à fond sur ces différents clichés... mais ne serait-ce pas pour accentuer encore plus la banalité de Megumi ?
En effet, celle qui est censée être l'héroïne (on dit bien censée, tant elle est souvent occultée par Eriri ou Utaha) dénote bien par rapport aux autres filles, et constitue la principale pointe d'originalité de la série. Parfaitement "anecdotique", elle ne connaît même rien aux univers otakus dont Tomoya raffole, mais accepte malgré tout de le suivre dans son rêve, quitte à peut-être devenir sur la longueur une vraie héroïne digne d'un jeu. Même si elle est parfois assez en retrait, l'évolution de Megumi, à la découverte des loisirs d'otaku et pour devenir une héroïne éclatante, est l'un des aspects essentiels de la série, auquel il faut bien sûr ajouter tous les enjeux autour de la conception du jeu: son écriture (par Utaha), son illustration (par Eriri), puis plus tard sa musique... et l'arrivée de quelques rivaux.
L'histoire pense assez bien à tout, mais n'oublie pas non plus d'approfondir un petit peu plus certains visages au bout d'un moment, on pense en premier lieu à Eriri, à son très (très très) fort attachement pour son ami d'enfance, à leur enfance commune, à certains de leurs regrets... ce qui donnera d'ailleurs lieu à une dispute qui est l'un des moments les plus intenses de cette première saison.
Entre les phases de conception, les relations entre personnages, le côté un peu coquin/harem, et les assez nombreuses pointes d'humour exploitant certaines situations ou les caractères, Saekano est une série qui est bien imprégnée de la culture otaku, notamment avec son petit lot de références, mais aussi ses décors, par exemple la chambre de Tomoya garnie de figurines (de Sword Art Online, AnoHana, Zvezda... donc que des séries estampillées A-1 Pictures, tant qu'à faire). Dans l'ensemble, la réalisation est très soignée pour ce type de série, il n'y a pas vraiment d'inégalités, les designs sont réussis, les filles ont clairement du charme, l'animation fait le job, les musiques soulignent honnêtement les choses avec quelques petites envolées quand il faut... Efficace, en somme.
Saekano est clairement une série d'otaku pour les otakus, et si vous n'êtes pas un minimum friand de ça il y a peu de chances d'accrocher. Mais pour le public qu'elle vise principalement, l'oeuvre possède pas mal de qualités, est sympathique à suivre, et donne bien envie de voir dans la saison 2 la suite du projet de Tomoya et de ses camarades.
Il y a une première chose à signaler tout de suite: ne vous fiez pas à l'épisode 0 de Saekano, qui fut le premier diffusé: loin d'être une sorte d'introduction ou de prologue, il s'agit surtout d'un amoncellement de fan-service où les différentes héroïnes, souvent très peu vêtues, font un peu de gringue au héros. Ca peut éventuellement flatter l'oeil, tant chacune des filles a son charme, mais ça ne raconte rien et ça n'a pas autant intérêt si on ne connaît pas déjà l'oeuvre et les personnages.
Mais on ne dira pas non plus que la suite n'est pas dépourvue d'un côté un peu coquin: au-delà de la conception du jeu de drague ou des mangas érotiques dessinés par Eriri, la série joue assez souvent sur des angles de vue assez aguicheurs et des parties du corps précises (des collants enfilés, une poitrine qui s'entraperçoit, de la lingerie...) pour bien sous-entendre sans équivoque la beauté de chacune des héroïnes. Qui plus est, chacune des demoiselles est un stéréotype sur pattes. On trouve d'abord en Utaha la beauté brune à l'apparence sérieuse et inaccessible, mais un peu plus retorse et aguicheuse qu'on ne le pense, en Eriri la jolie petite métisse tsundere avec les couettes blondes et la dent pointue qui vont bien, qui jalouse la 1e place en tout d'Utaha et qui ne supporte pas d'avoir des rivales auprès de son ami d'enfance Tomoya. Puis, plus tard, la fille plus jeune, mais déjà bien pourvue qui joue l'innocente amie d'enfance, et la cousine franche et impudique... L'oeuvre joue à fond sur ces différents clichés... mais ne serait-ce pas pour accentuer encore plus la banalité de Megumi ?
En effet, celle qui est censée être l'héroïne (on dit bien censée, tant elle est souvent occultée par Eriri ou Utaha) dénote bien par rapport aux autres filles, et constitue la principale pointe d'originalité de la série. Parfaitement "anecdotique", elle ne connaît même rien aux univers otakus dont Tomoya raffole, mais accepte malgré tout de le suivre dans son rêve, quitte à peut-être devenir sur la longueur une vraie héroïne digne d'un jeu. Même si elle est parfois assez en retrait, l'évolution de Megumi, à la découverte des loisirs d'otaku et pour devenir une héroïne éclatante, est l'un des aspects essentiels de la série, auquel il faut bien sûr ajouter tous les enjeux autour de la conception du jeu: son écriture (par Utaha), son illustration (par Eriri), puis plus tard sa musique... et l'arrivée de quelques rivaux.
L'histoire pense assez bien à tout, mais n'oublie pas non plus d'approfondir un petit peu plus certains visages au bout d'un moment, on pense en premier lieu à Eriri, à son très (très très) fort attachement pour son ami d'enfance, à leur enfance commune, à certains de leurs regrets... ce qui donnera d'ailleurs lieu à une dispute qui est l'un des moments les plus intenses de cette première saison.
Entre les phases de conception, les relations entre personnages, le côté un peu coquin/harem, et les assez nombreuses pointes d'humour exploitant certaines situations ou les caractères, Saekano est une série qui est bien imprégnée de la culture otaku, notamment avec son petit lot de références, mais aussi ses décors, par exemple la chambre de Tomoya garnie de figurines (de Sword Art Online, AnoHana, Zvezda... donc que des séries estampillées A-1 Pictures, tant qu'à faire). Dans l'ensemble, la réalisation est très soignée pour ce type de série, il n'y a pas vraiment d'inégalités, les designs sont réussis, les filles ont clairement du charme, l'animation fait le job, les musiques soulignent honnêtement les choses avec quelques petites envolées quand il faut... Efficace, en somme.
Saekano est clairement une série d'otaku pour les otakus, et si vous n'êtes pas un minimum friand de ça il y a peu de chances d'accrocher. Mais pour le public qu'elle vise principalement, l'oeuvre possède pas mal de qualités, est sympathique à suivre, et donne bien envie de voir dans la saison 2 la suite du projet de Tomoya et de ses camarades.