Jeux Video Test du jeu Mortal Kombat sur Xbox 360
Get ready for the next battle ?
Au départ, on pouvait tout attendre du reboot Mortal Kombat orchestré par NetherRealm. Puis, alors que les mois et les semaines nous rapprochaient de sa sortie, l'ambiance morose autour de l'outsider des jeux de baston se transformait en une douce espérance. On annonça deux versions collectors, et les quelques professionnels qui purent s'essayer à la version preview en vantèrent largement les mérites. « Mortal Kombat peut-il sérieusement revenir sur le devant de la scène, sans s'empaler sur le premier pic venu ? » s'interrogea-t-on.
Table rase
Adieu les tentatives de gameplay en 3D, exit les artifices et bye bye les invités d'un soir (sauf Kratos pour l'édition Playstation 3). Mortal Kombat nouvelle génération est un véritable retour aux sources, au cœur d'une série plébiscitée pour ses qualités bien singulières. Dans son autopsie du passée, NetherRealm ne fait pas simplement qu'exposer les tripes arrachées aux racines de la série. Non, le développeur croque-mort leur redonne un second souffle, avec l'apparition de nouvelles trouvailles qu'on ne manquera pas de détailler un peu plus loin.
This is history
Sub-Zero, Johnny Cage, Raiden sont de retour, aux côté d'une grosse vingtaine de participants au tournoi mortel. Pour les plus jeunes, il est bon de rappeler que Mortal Kombat ne se prend jamais au sérieux ! Icône d'une époque directe et franche du jeu vidéo, à l'instar d'un Killer Instinct, la saga fleure bon le dixième degré un peu kitsch, et on aime ça. Il suffit de s'essayer au mode Histoire pour constater à la fois le travail sur le background mais aussi sur le ridicule. Les doublages français, totalement risibles – pires que ceux de Vanquish, c'est dire -, restent néanmoins dans le ton apocalyptico-dégénéré du scénario. Alternant habilement scènes cinématiques et combats sans temps mort, la storyline invite une nouvelle fois à sauver la Terre, tout simplement. Seize chapitres pour seize personnages à incarner successivement : une aventure d'environ six heures se forme, bourrée de références à la « mythologie » de la licence. Tamponné d'un MK à l'encre décidément inimitable, ce mode n'est pourtant que la partie visible de l'iceberg.
Gavage
A l'écran titre, impossible de rester de glace devant la diversité des modes proposés. Si certains restent anecdotiques, d'autres comme la Tour des défis ou le mode Ascension – arcade - retiennent immédiatement l'attention. Dans le premier, quelques centaines de paliers attendent le joueur, du combat à objectif au mini-jeu absurde, aucune place n'est laissée à l'ennui. En plus du mode Histoire cité en amont, une séquence de clôture au mode Ascension est disponible pour chaque personnage, boostant ainsi la rejouabilité déjà énorme du titre.
Après quelques victoires et un bon stock de points accumulés, on peut dépenser ces derniers dans la Krypte, pour débloquer tenues annexes, artworks et autres bonus bienvenus. Citons rapidement un tutoriel relativement bien construit, ainsi qu'un mode online à se damner, proposant du 1 VS 1 mais aussi du 2 VS 2. Notre main au feu que cet épisode tiendra n'importe quel amateur de baston de longues heures devant son écran !
This is Mortal Kombat
Comme pour les épisodes originels, ce nouvel essai n'est pas aussi technique qu'un Street Fighter, mais apporte tout de même quelques subtilités bien personnelles. A commencer par la technique du X-Ray, sorte de Fatality « pour les nuls ». Avec cette prise dévastatrice, on voit littéralement les membres de l'adversaire se briser sous les coups... Le X-Ray est une radiologie, sauf qu'ici la médecine laisse place à la boucherie. Pour la lancer, il suffit d'attendre qu'une jauge se remplisse entièrement. Cependant, cette même jauge peut aussi apporter d'autres fonctions plus immédiates, comme switcher d'un personnage à un autre en 2 VS 2, ou renforcer la puissance de certains coups. Au joueur de savoir quelle technique privilégier, tout en sachant pertinemment que le titre reste très accessible.
Un Mortal Kombat sans Fatality, c'est simple, ça ne peut décemment pas exister. Et justement, ce reboot propose pas moins de trois Fatalities par personnage, sans compter les toujours aussi fendardes Babalities. On brûle, on découpe, on explose l'adversaire dans un torrent sanguinolent et organique qui, n'ayons pas peur des mots, incarne une certaine forme d'apogée. Aussi jouissive que dégueulasse, cette « façon d'achever » est une vitrine qui montre sans complexe les entrailles de cet épisode. Ultra-violent, ultra-glauque, ultra-gore, Mortal Kombat ne fait jamais dans la finesse, et c'est tant mieux.
Chapeau Studio
Loin d'être une ré-actualisation vite cuisinée, Mortal Kombat est un joyau de passion et d'effort qui colle au maximum à la légende. Les combattants se tâchent de sang à mesure que l'affrontement s'intensifie, les effets d'ombre et de lumière saisissent dès le premier regard. Mention très spéciale aux arrière-plans, animés et réalisés avec une finesse et un respect de l'original qui forcent l'admiration.
NetherRealm Studios a redonné ses lettres de noblesse au tournoi le plus violent de la sphère vidéoludique. Moins technique et frustrante que la concurrence, c'est l'écartèlement maximum : la série ne s'étrangle plus avec un bout d'intestin. Mortal Kombat fait la nage papillon dans une piscine olympique remplie d'hémoglobine. Miam !
18/20
Chroniqueur : Argod Argam
Au départ, on pouvait tout attendre du reboot Mortal Kombat orchestré par NetherRealm. Puis, alors que les mois et les semaines nous rapprochaient de sa sortie, l'ambiance morose autour de l'outsider des jeux de baston se transformait en une douce espérance. On annonça deux versions collectors, et les quelques professionnels qui purent s'essayer à la version preview en vantèrent largement les mérites. « Mortal Kombat peut-il sérieusement revenir sur le devant de la scène, sans s'empaler sur le premier pic venu ? » s'interrogea-t-on.
Table rase
Adieu les tentatives de gameplay en 3D, exit les artifices et bye bye les invités d'un soir (sauf Kratos pour l'édition Playstation 3). Mortal Kombat nouvelle génération est un véritable retour aux sources, au cœur d'une série plébiscitée pour ses qualités bien singulières. Dans son autopsie du passée, NetherRealm ne fait pas simplement qu'exposer les tripes arrachées aux racines de la série. Non, le développeur croque-mort leur redonne un second souffle, avec l'apparition de nouvelles trouvailles qu'on ne manquera pas de détailler un peu plus loin.
This is history
Sub-Zero, Johnny Cage, Raiden sont de retour, aux côté d'une grosse vingtaine de participants au tournoi mortel. Pour les plus jeunes, il est bon de rappeler que Mortal Kombat ne se prend jamais au sérieux ! Icône d'une époque directe et franche du jeu vidéo, à l'instar d'un Killer Instinct, la saga fleure bon le dixième degré un peu kitsch, et on aime ça. Il suffit de s'essayer au mode Histoire pour constater à la fois le travail sur le background mais aussi sur le ridicule. Les doublages français, totalement risibles – pires que ceux de Vanquish, c'est dire -, restent néanmoins dans le ton apocalyptico-dégénéré du scénario. Alternant habilement scènes cinématiques et combats sans temps mort, la storyline invite une nouvelle fois à sauver la Terre, tout simplement. Seize chapitres pour seize personnages à incarner successivement : une aventure d'environ six heures se forme, bourrée de références à la « mythologie » de la licence. Tamponné d'un MK à l'encre décidément inimitable, ce mode n'est pourtant que la partie visible de l'iceberg.
Gavage
A l'écran titre, impossible de rester de glace devant la diversité des modes proposés. Si certains restent anecdotiques, d'autres comme la Tour des défis ou le mode Ascension – arcade - retiennent immédiatement l'attention. Dans le premier, quelques centaines de paliers attendent le joueur, du combat à objectif au mini-jeu absurde, aucune place n'est laissée à l'ennui. En plus du mode Histoire cité en amont, une séquence de clôture au mode Ascension est disponible pour chaque personnage, boostant ainsi la rejouabilité déjà énorme du titre.
Après quelques victoires et un bon stock de points accumulés, on peut dépenser ces derniers dans la Krypte, pour débloquer tenues annexes, artworks et autres bonus bienvenus. Citons rapidement un tutoriel relativement bien construit, ainsi qu'un mode online à se damner, proposant du 1 VS 1 mais aussi du 2 VS 2. Notre main au feu que cet épisode tiendra n'importe quel amateur de baston de longues heures devant son écran !
This is Mortal Kombat
Comme pour les épisodes originels, ce nouvel essai n'est pas aussi technique qu'un Street Fighter, mais apporte tout de même quelques subtilités bien personnelles. A commencer par la technique du X-Ray, sorte de Fatality « pour les nuls ». Avec cette prise dévastatrice, on voit littéralement les membres de l'adversaire se briser sous les coups... Le X-Ray est une radiologie, sauf qu'ici la médecine laisse place à la boucherie. Pour la lancer, il suffit d'attendre qu'une jauge se remplisse entièrement. Cependant, cette même jauge peut aussi apporter d'autres fonctions plus immédiates, comme switcher d'un personnage à un autre en 2 VS 2, ou renforcer la puissance de certains coups. Au joueur de savoir quelle technique privilégier, tout en sachant pertinemment que le titre reste très accessible.
Un Mortal Kombat sans Fatality, c'est simple, ça ne peut décemment pas exister. Et justement, ce reboot propose pas moins de trois Fatalities par personnage, sans compter les toujours aussi fendardes Babalities. On brûle, on découpe, on explose l'adversaire dans un torrent sanguinolent et organique qui, n'ayons pas peur des mots, incarne une certaine forme d'apogée. Aussi jouissive que dégueulasse, cette « façon d'achever » est une vitrine qui montre sans complexe les entrailles de cet épisode. Ultra-violent, ultra-glauque, ultra-gore, Mortal Kombat ne fait jamais dans la finesse, et c'est tant mieux.
Chapeau Studio
Loin d'être une ré-actualisation vite cuisinée, Mortal Kombat est un joyau de passion et d'effort qui colle au maximum à la légende. Les combattants se tâchent de sang à mesure que l'affrontement s'intensifie, les effets d'ombre et de lumière saisissent dès le premier regard. Mention très spéciale aux arrière-plans, animés et réalisés avec une finesse et un respect de l'original qui forcent l'admiration.
NetherRealm Studios a redonné ses lettres de noblesse au tournoi le plus violent de la sphère vidéoludique. Moins technique et frustrante que la concurrence, c'est l'écartèlement maximum : la série ne s'étrangle plus avec un bout d'intestin. Mortal Kombat fait la nage papillon dans une piscine olympique remplie d'hémoglobine. Miam !
18/20
Chroniqueur : Argod Argam